Chapitre 8

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Mila

La fin de mon week-end se passe à merveille et nous nous quittons dans les larmes. Thiago essaye de ne pas montrer ses émotions mais ses yeux le trahissent. J'embrasse Sara et lui murmure que tout ira bien. Ils seront parents un jour. Ce ne sera peut-être pas dans un an ou deux mais ils y arriveront.

Le vol retour est plus morose. L'enthousiasme et l'excitation de l'allée s'est évaporé. La routine du quotidien va reprendre. Je profite du trajet pour sortir mon agenda et mes stylos de couleur pour reporter tous mes rendez-vous. Encore là-dessus, je suis très organisée. Chaque couleur correspond à une catégorie précise. Bleu pour le travail, rouge pour les rendez-vous médicaux, violet pour la famille, etc. Après quinze minutes à faire ça, je ferme les yeux écoutant la musique sereinement.

L'atterrissage un peu brusque me sort de mon sommeil d'un seul bond. Je m'étire longuement avant de suivre le flux de passager vers l'avant de l'appareil. Je file directement vers la sortie prendre le premier taxi pour retrouver mon confort. On n'aime pas quitter les vacances généralement, mais moi, une fois que je suis partie, je n'ai qu'une hâte, c'est d'être à nouveau chez moi. Le trajet retour me semble toujours plus long et fastidieux.

La tranquillité de mon studio me fait du bien. Je range mes affaires pour être certaine d'être au repos après. La procrastination, ce n'est pas pour moi, vous vous en doutez bien. Je ne supporte pas de voir du désordre. Je peux le faire maintenant, autant en profiter. Je m'en remercierais plus tard. Après quinze minutes de rangement, je tombe sur mon canapé, lessivée. J'ai l'impression d'avoir couru un marathon aujourd'hui !

***

Les jours suivants sont difficiles à assumer. Chaque réveil est un supplice et je n'attends que mon week-end pour faire une grasse matinée. C'est plutôt rare que j'arrive à dormir tard mais lorsque mon corps ne demande que de rester sous la couette, je lui obéis.

Je prends des nouvelles d'Adèle et Maël, m'assurant que la grossesse se passe toujours bien. Les dernières discussions avec mes amis bretons m'ont clairement fait réfléchir et je sais que c'est une chance inestimable pour mon frère et ma belle-sœur d'attendre un enfant. J'ai l'impression que c'est de plus en compliqué aujourd'hui. L'environnement jouant probablement là-dedans. J'ai en réponse, une jolie photo de son ventre rond et mon sourire s'agrandit.

Le samedi soir, Soline m'invite à aller boire un verre dans un bar branché. J'accepte avec joie. Les soirées avec mon amie se résument la majeure partie du temps à des barres de rire. Elle vient se préparer chez moi.

-Salut belle gosse, me dit-elle.

-Je sors de la douche, je ne ressemble à rien ! Je ris.

-Ce soir, je drague. J'en ai besoin. Vraiment besoin.

-Tu es en mode assoiffée, ça me fait flipper.

-Je pourrais bien ramener un gars dans mon lit, me dit-elle.

-Ok, ça ce n'est pas pour moi, tu le sais.

-Oui, madame parfaite.

-Bon, je m'habille et je suis à toi.

-Hum, dis comme ça.

-Ferme-la Soline ! Et sers-toi dans le frigo si tu as soif.

Je m'enferme dans la salle de bain et enfile mon slim noir simili cuir ainsi que mon haut rouge dos nu, laissant apparaître la naissance de ma poitrine à travers de la fine dentelle. Je me regarde dans le miroir et tourne à plusieurs reprises avant de me trouver plutôt jolie. Je sors de la pièce pour rejoindre Soline dans ma kitchenette. Elle a également ouvert un paquet de chips et manque s'étouffer en me voyant.

Ô de MilaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant