Chapitre 30

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Gabin

En rentrant à Lyon, même si le vol a été court, j'ai pu me remettre les idées au clair. Il s'est passé beaucoup de chose pour moi en peu de temps et je suis épuisé mentalement et physiquement. J'ai besoin de conseils et d'amis. Le lendemain de mon retour, je rejoins Nohé chez Hugo autour d'un apéritif dinatoire. Je grignote quelques feuilletés et écoute d'une oreille les filles parler de mode.

Les garçons arrivent, bières en main parlant de l'actualité sportive. Je n'aime pas parlé d'amour avec eux qui sont bien loin de ma situation. En couple depuis longtemps et père de famille pour l'un, je me sens à la traine. Je laisse mes amis échanger entre eux sans intervenir laissant mon esprit divaguer vers celle qui m'a changé de toute part. Remarquant mon absence, mes amis finissent par me questionner. Je réponds à leurs questions sans hésiter, sans le besoin de leur cacher quoique ce soit. Je vois même les filles tendent l'oreille. L'amour me rend dingue.

-Elle t'a fait une sacrée crasse, c'est certain. Et encore... tu l'as appris presque immédiatement. Elle ne comptait sûrement pas te le dire de sitôt. Il faut que tu tombes amoureux d'une nana un peu spéciale.

-Mais c'est bien à cause... ou grâce à ce petit truc différent et spécial qui a fait que je suis tombé amoureux.

-Tu vas faire quoi alors ?

-Mon cœur me dirait de la rejoindre. Maintenant.

-Je ne te conseille pas cette issue, me répond Nohé.

-Il a raison. Laisse-la poireauter. Tu es sûr de tes sentiments. Assure-toi des siens. Elle reviendra si elle est amoureuse. Tu ne penses pas chérie ?

-Quoi ? S'exclame-t-elle de la cuisine.

-Tu nus écoute depuis toute à l'heure, arrête donc de faire ton innocente !

-D'un point de vue féminin... je ne crois pas que j'aurais fait pareil que Mila. Tu me connais, je suis jalouse mais au point de faire un coup en douce...

-Si tu pouvais éviter d'enfoncer le couteau dans la plaie, Sofia.

-Les femmes attendent toujours que ce soit l'homme qui face le premier pas. Cependant dans cette situation, je serais tentée de dire comme les garçons. Si elle a des sentiments, elle reviendra.

-Et je vais devoir attendre combien de temps ? Je ne veux pas finir comme un vieux croûton. Ma main droite ne me satisfait pas assez et je veux rester clean pour elle. Du moins, arrêtez toutes les conneries que j'ai pu faire.

-Où est passé Gabin le chaud lapin ? Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de lui ?

-Bordel, vous faites chier, je rétorque avalant plusieurs gorgées de bière.

-Parlons boulot alors. Ce petit voyage romain ?

-C'était vraiment instructif et j'ai tout donné. Ma persévérance a payé, j'ai signé mon vrai contrat là-bas dans un hôtel particulier de dingue. Vous auriez vu ça... Du coup, dès septembre, je vais travailler tous les lundis pour ce nouveau patron.

-C'est où ?

-A Paris. On a tous réglé pour ce qui est logement et franchement, je n'ai qu'une hâte, c'est d'y être. Il m'a proposé de faire un stage d'une semaine en juin. Il ne reste plus qu'à fixer les dates avec mon patron actuel.

-Je suis content pour toi. C'est un bond incroyable dans ta carrière.

-Je suis soulagé. Et une petite visite à Rome, ce n'est jamais de refus. C'est une belle ville.

Ô de MilaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant