Chapitre 24

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Mila

Après m'être dépensée comme jamais à la patinoire, je suis allée courir un moment. Nous avons très bien avancé notre duo avec Sacha et aujourd'hui je 'attends qu'une chose. L'appel pour me dire que je suis devenue marraine. Ça ne devrait pas tarder.

Je prends une bonne douche et enfile mon peignoir pour appliquer mes différents soins. Ma peau est asséchée par l'hiver mais aussi par mes heures voire journée passées à la patinoire. J'applique ma crème hydratante quand on sonne à la porte. Mince, je n'attends personne et encore moins dans une telle tenue !

J'attends. Peut-être que la personne va partir ? Un, deux, trois, qua... La sonnerie retentit à nouveau dans mon petit studio. Je me décide à aller ouvrir non sans craintes. Je n'ai prévu de recevoir personne. Mon sac de sport trône encore dans mon minuscule séjour. Et ma tenue ? Qui vient donc troubler tout mon train-train ? Saper mon organisation ? Je ne suis pas prête ! Je suis terrifiée à l'idée de faire face à un serial killer. J'ose crier un « Qui est-ce ? » sans réponse. Mila, bon sang ! Il ne va pas te dire qu'il vient te sortir les boyaux du bide à coups de hache. Cette fois, des coups de poing frappent contre ma porte. Je respire calmement et regrette sincèrement de ne pas avoir de judas à ma porte.

Je pose ma main sur la poignée, tourne le verrou, appuie sur cette dernière et la tire vers moi. Mes yeux sont clos quand je fais face – je suppose du moins - à cet individu.

-Euh... Bonsoir Mila.

Mince, je connais cette voix ! J'ouvre les paupières et découvre Gabin derrière un bouquet de roses rouges sublimes. Je ne comprends pas grand-chose à ce qu'il m'arrive. Je dois le regarder d'un drôle d'air car il est anxieux. Ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Ce n'est pas pour autant que je sais ce qu'il fout sur mon paillasson.

-Je venais discuter avec toi. Véritablement. Je veux tout mettre à plat et après tu feras bien ce que tu veux de moi.

-Je... D'acco...OK ?

Je lui fais signe d'entrer comme si je ne contrôlais pas mes gestes. Quand il passe devant moi, j'en profite pour poser mon regard sur son postérieur parfaitement moulé dans ce jeans. Sa tenue est classe bon sang ! Je fais tâche à côté. En peignoir et les cheveux enroulés dans une serviette. Mon dieu ! Il se retourne alors et me tend le bouquet.

-Joyeuse Saint-Valentin.

Oh putain, on est le quatorze février ? En célibataire endurcie, je ne m'en étais pas rendue compte. Je le remercie, rouge de honte et file mettre les roses dans un vase sans ajouter un mot. Dos à lui, je sens les fleurs délicatement parfumées. Un rapide coup d'œil me fait remarquer qu'elles sont au nombre de quinze. Il est un peu plus de dix-neuf heures et je n'ai rien à lui propose à manger. Je me sens ridicule.

Je me dirige vers lui, posant le bouquet sur la table basse.

-Enlève ton manteau. Tu peux t'asseoir sur le canapé. Je m'excuse du bazar. Oh et mon accoutrement. Je n'ai rien à te proposer et je vais devoir t'abandonner si je veux être plus présentable. Ce n'était pas prévu et ça ne me ressemble pas, je débite rapidement.

-Calme-toi Mila. Prends ton temps, je vais t'attendre.

Je quitte mon séjour illico presto et passe derrière mon armoire qui me sert de séparation avec ma chambre. Je prends une tenue et m'enferme dans la salle de bain. Une demi-heure après, je ressors avec une petite robe noire et un léger maquillage. J'ai séché mes cheveux rapidement pour être une meilleure hôte. Je le retrouve assis sur le canapé regardant un magazine. Il m'entend et tourne la tête avec un immense sourire.

Ô de MilaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant