Chapitre 31

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Mila

Le stress monte et tout mon corps en tremble. J'ai agi en ado immature et je regrette. J'ai hésité à le rappeler durant tout ce temps et je me suis posée bien trop de questions. Soline n'a pas cessé de répéter qu'elle m'avait pourtant prévenu et que je n'avais que le revers de la médaille. Après réflexion, je me dis que je n'aurais pas pu lui mentir plus de quelques jours.

Cette invitation va tout résoudre. Nous devons mettre les choses à plat et se dévoiler un peu plus pour avancer sereinement. Je suis heureuse qu'il ait décidé de faire le premier pas. Il se révèle romantique et volontaire dans cette relation. C'est tout ce qu'il n'a jamais connu et pourtant, il est bien là, à moi et pour moi. Je ne peux que succomber.

Je finis de préparer mes petits bols et assiettes et l'attends patiemment sur mon canapé. Sa ponctualité est une qualité indéniable chez lui. Et j'aime ça. Quand il frappe à a porte, je suis nerveuse et soulagée à la fois. Et quand je vais lui ouvrir, son sourire me fait fondre. Bordel, quelle connerie as-tu fait Mila ? Tu aurais bien pu le perdre !

Il embrasse mon front avec délicatesse et me susurre des paroles délicates à l'oreille. Mon nez niché dans son cou, les effluves de son parfum effleure mes narines, pour mon plus grand plaisir. E retrouve ce qui manque à ma vie. De l'amour, la douceur d'un homme et la sécurité de savoir qu'il m'aime. Nous nous retrouvons comme un couple formé depuis des années. Ma tête posée sur sa poitrine, j'entends son cœur battre à toute vitesse. Ses mains font des allers retours dans mon dos comme pour me rassurer. Il est bien là, rien que pour moi.

-Je suis désolée, pardonne-moi Gabin.

-J'ai pris conscience d'une multitude de chose loin de toi. Et j'ai notamment compris ces putains de films américains sur l'amour.

-Vraiment ? Je souris.

-Vraiment.

Nous finissons par nous asseoir sur le canapé. Il commence tout de suite à me raconter son entrevue avec son nouveau patron à Rome et la fierté qu'il a d'avoir eu l'audace de le faire. Je suis fière de lui, ce métier encore méconnu est fait pour lui et il lui va à ravir. Nous évoquons furtivement l'histoire avec Soline ; nous nous promettons de ne plus jamais se faire de coups bas dans ce genre-là.

-J'ai récupéré Lily chez moi depuis quelques temps déjà. Fabrice va demander le divorce et la garde. Elle est tellement préoccupée à haïr son mari, qu'elle en oublie sa fille. Elle ne s'en occupait pas beaucoup. Lily commence à comprendre un peu mieux et sa mère lui manque forcément... Mais pour le moment, elle est mieux à la maison. Fabrice est à l'hôtel. Je lui ai proposé de venir chez moi mais il refuse de perturber un peu plus l'équilibre de sa fille. Il recherche un petit trois pièces pour déménager et rester avec sa fille. Son patron lui a assoupli ses horaires apparemment.

-J'ai vu que Lily était un peu plus triste ces derniers temps. J'espère que tout se remettra dans l'ordre rapidement pour elle et pour vous deux. Ce n'est jamais simple quand il y a des enfants dans une séparation mais tu es un grand frère hors du commun, elle est bien chez toi.

-Merci. Et avec toutes ses histoires, je me suis oublié. J'ai stoppé les recherches sur mon père, je dois m'y remettre au plus vite.

-Tu sais que je peux t'aider, je lui dis tenant sa main.

-Je sais.

Nous discutons encore un long moment, il se fait tard et l'ambiance feutrée et cocooning fait que nous nous sommes rapprochés. Ses lèvres se posent d'abord délicatement sur les miennes pour se transformer en un baiser plus langoureux, plus intense. Nos corps se rapprochent et assise à califourchon sur lui, je sens son membre durci à travers son jeans. L'échange devient endiablé et ses mains glissent sur la peau de mon dos.

Ô de MilaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant