"Qui me trompe une fois, honte à lui; qui me trompe deux fois, honte à moi"
Proverbe anglais
Le lendemain matin, mon réveil sonna mais ce fût dur de me lever. Mon doigt me faisait mal en plus ! Je sortis du lit et trainais des pieds jusque dans la salle de bains après avoir fouillé dans mon armoire pour dégôter mes affaires que je posais sur mon lit. Elodie était déjà partie prendre le petit déj'. Je pris mon temps sous la douche, l'eau chaude me décompressa et détentit mes épaules complètement crispées. Je repensais au journal et je me mis dans la tête de le lire ce week-end. Je coupais l'eau et sortit de la douche. Je partis dans ma chambre chercher mes vêtements mais il n'y avait rien.
-Bon sang, mais je les avais mis là !
Je perdais vraiment la tête ! Je me tournais vers mon armoire pour prendre de nouveaux vêtements mais mon armoire était vide.
-Qu'est-ce que ...
Je ne terminais pas ma phrase. C'était encore une de leur blague stupide ! Je ne pouvais pas prendre les affaires d'Elodie puisqu'elle était (beaucoup) plus fine que moi ! J'ouvris ma porte et jetais un regard dehors, il n'y avait personne. Et il n'y avait pas non plus de trace de mes vêtements. Je refermais la porte et m'asseyais sur mon lit. Qu'est-ce que j'allais faire?! Je regardais mon réveil : 7h50, j'allais prendre les cours dans dix minutes ! Oh bon sang ! Je me relevais et trouvais qu'une seule solution : allez frapper j'ai la porte de ma voisine demander de quoi me vêtir. Je resserais la serviette autour de moi et ouvrit la porte. Ils étaient tous là : Justin, Sanna, Chaz, Ryan, James, Lucas, Shay et bien d'autres que je ne connaissais pas. Eh bien sûr ils étaient tous mort de rire en me voyant dans cette tenue. Je rougis jusqu'aux oreilles -et plus loin, si seulement on pouvait- et Justin s'avança vers moi. Ils avaient les vêtements que j'avais posé sur mon lit.
-Voilà ce que je fais quand on essaie de m'humilier. J'humilie l'autre mais plus fort, me dit-il comme dans un murmure.
Il était à même pas cinq centimètres de moi et plaça mes vêtements dans mes bras de façon assez violente. Je n'osais même pas le regarder, mes yeux me piquaient et j'avais du mal à rester debout. Puis tout d'un coup, tout chavira : une personne qui se trouvait à côté de moi ou derrière moi, je ne saurais dire tira sur ma serviette et dit en riant "Allez autant finir le travail !" Je fûs tout d'un coup plaqué contre Justin, il m'avait attiré à lui et retient à temps la serviette avant qu'elle ne descende trop bas. J'avais été dénudé presque jusqu'aux fesses et heureusement pour moi que Justin avait réagit à temps, même si tout était de sa faute il cacha ma poitrine en m'enserrant la taille et remontant la serviette. Il me recula et me fit entrer dans la chambre et referma la porte avec le pieds. Il me tenait toujours serrer contre lui et j'étais littéralement en état de choc. Il remonta la serviette jusque sous mes aisselles, j'étais toujours collé contre lui, il ne pouvait donc rien voir. Et je la resserais à l'avant moi-même, pendant qu'il levait les yeux aux ciel. Il y avait carrément un silence de mort, c'était pesant et encore plus humiliant. Je me mis à reculer, je regardais le sol et attendis de taper contre le mur juste à côté de mon lit. Je me laissais tomber sur le sol, j'étais à présent en pleurs et j'attirais ma couette à moi pour pouvoir me cacher. J'entendis la porte se refermais doucement, j'en concluais donc qu'il avait quitté la pièce. Tant mieux.
Je restais ainsi à pleurer toute la matinée. J'avais l'impression d'être complètement lasse, cependant, je me levais et enfilais les vêtements que Justin m'avait rendu mais je tremblais tellement que j'eu beaucoup de difficultés à les mettre. Je regardais mon réveil et vis qu'il était 12h15, l'heure du repas. Mais je n'avais vraiment pas faim, je n'avais envie que d'une seule chose : me couler sous mes couettes et m'y cacher pour le reste de mes jours. J'ouvris ma porte tout doucement, milimètre par milimètre et fus rassuré de voir qu'il n'y avait plus personne. Excepté un sac poubelle qui se trouvait devant moi. Je le pris et l'ouvrit, c'était tous mes vêtements, complètement froissé et en vrac. Je pris le sac avec rage et remis le tout dans mon armoire. J'en avais marre de cette école pourrie, de ses élèves pourris mais je devais rester. Je n'avais pas le choix, mes parents n'avaient pas donné toutes leurs économies pour m'inscrire dans cette école pour que je parte à la première difficulté. Et puis, on était pas mal séparés maintenant. Lorsque j'eu finis, je retournais m'assoir dans mon lit, posais la tête contre le mur et réfléchis. Je détestais ce Bieber et ses manières de Seigneur. Pour qui il se prenait sérieusement? Il croyait qu'il pouvait humilier les autres en restant impunis? Mais qu'est-ce que j'allais faire? En parler au directeur? Non, je crois pas, comme il a dit lui même il "se venge mais plus fort", il n'y avait pas d'issus. On était condamné à restait ses marionnettes pendant encore quatre ans ! Je savais vraiment pas si j'allais tenir jusque là. Et cette Sanna ! Pour laquelle j'avais eu de la compassion la vieille ! Qu'ils pourrissent tous en enfer ! Franchement, cela ne m'étonnerais pas si j'apprenais que c'était l'un de bande qui avait fait le coup à cette pauvre Emma. Puis, je regrettais ma pensée. Ils étaient peut-être pire que stupide, mais peut-être pas aussi méchant. Enfin, je le souhaitais parce qu'ils semblaient quand même m'avoir dans le collimateur. Ce qui m'énervais le plus, pusique je n'étais rien dans cette école. Je veux dire, je n'ai cherché à aucun moment la "célébrité" de Justin ou de Sanna ! Je faisais ma vie de mon côté et c'était tout. Apparement, c'était de trop, pensais-je. Elodie entra en coup de vent dans la chambre et me pris directement dans ses bras.
-Oh je suis sincèrement désolé !
Je ne cherchais pas plus loin, soit les gens avaient parlé soit c'était "Potins-Wood", j'optais plutôt pour la deuxième option.
-Qu'est-ce qu'ils ont écrit cette fois? demandais-je laconique.
-Je pense que tu préfèrerais le lire.
Pas sûr, répondis-je pour moi-même. Elle me tendit cependant son i-phone et je me vis sur une photo en serviette et rouge comme une pivoine, Justin était face à moi et me tendait méchament les vêtements. Je me mis à lire l'article qui était en-dessous.
"Bonjour mes chéris !
Encore du nouveau sur la planète de Ontario-Wood ! En effet, rappelez-vous hier, je vous ai posté un petit article tout sympa sur Bieber et la pauvre et devinez quoi? Nous avons eu la vengeance du beau Justin ce matin même ! Je vous entends de là, "Qu'est-ce qu'il allait fait?" "Juste qu'où il a été cette fois?" Eh bien, Potins-Wood à les réponses ! Et oui, Justin s'est vengé en piquant tous, je dis bien tous les affaires de la pauvre, - au fait j'ai réussis à savoir son prénom, quand je vous dis que je suis la meilleure ! - donc June Sensor, est sortit de sa chambre dans l'espoir, du moins je le suppose, de trouver des vêtements chez ses voisins. Mais là, preuve à l'appui (la photo du dessus), elle s'est retrouvée quasiment nue devant une vingtaine de personne voir plus ! Cependant ce n'est pas tout ! Oui, Chrisitian, le tout mignon Christian Beadles a tiré sur la serviette de la pauvre et elle a faillit se retrouver nue devant tout le monde ! Dommage que Justin soit intervenue, n'est-ce pas Christian?
Allez à bientôt mes chéris !
Potins-Wood."
Alors comme ça, c'était Christian qui avait tiré sur ma serviette ! Je rendis le téléphone à Elodie et restais silencieuse.
-Si tu veux, commença-t-elle, il y a une physcologue dans l'école.
-Je n'en n'ai pas besoin.
-C'est traumatisant tout ce que tu vis !
-J'en ai rien à faire.
-Franchement, je dois avouer que ça me surprends que Justin soit venue ici.
-Pourquoi? Justin est un con !
-Oui c'est sûr ! Disons qu'il n'a pas mis les pieds ici depuis un moment.
Cette remarque me laissais perplexe.
-Qu'est-ce que tu veux dire?
-Rien, laisse tomber. Juste que Justin est certes un con mais il avait toujours respecter la femme en elle-même et ne venait jamais dans le quartier des filles. Enfin jusque maintenant.
En tout cas, il était venu et pas seulement pour une visite de courtoisie.
-Tu vas en cours cette aprèm'?
-Je sais pas si j'aurais le cran de les revoir tous.
-Je m'en doute. June, il faut vraiment pas que tu te laisses abattre. Si Justin voit que tu as du répondant, il se peut qu'il te laisse tranquille.
-Non crois-moi, j'ai su ce que ça faisait ce matin. Je préfère devenir invisible.
-C'est toi qui vois. Cependant, les cours recommencent bientôt et évite de louper trop d'heures, car c'est assez dur à rattraper.
Elle avait raison. Je me levais et descendis avec elle. Je me cachais quasiment derrière elle lorsque l'on descendit dans la cafeteria.
-Qu'est-ce qu'on fait là? chuchotai-je.
-Je veux que tu leur montres que tu es plus forte qu'ils ne le croient.
Elle se poussa sur le côté et tout le monde me vit. Un silence général s'abbatit dans la pièce, tous les yeux étaient portés soit sur moi, soit sur Justin. J'entendis certaines personne se dirent "Qu'est-ce qu'elle fait là? Justin va pêter un cable, s'il voit que ça ne lui a pas servis de leçon !" Cela voulait-il dire que comme il m'avait humilié, il fallait que je quitte cet établissement? Mes yeux me piquaient, pas parce que j'avais envie de pleurer, non pour ça c'était impossible, je n'avais plus aucune larme dans mon corps, mais plutôt parce que j'avais la honte, tous ses regards sur moi, c'était vraiment gênant. Justin me toisait toujours du regard, c'était un regard noir et hautain. Il se sentait supérieur à moi, ça se sentait. D'ailleurs, ils se sentaient tous supérieurs à moi.
-Pourquoi personne ne parle? demandai-je tout bas à Elodie.
-Ils attendent que Justin commence.
-Hein? C'est une blague?
-Non, c'est la règle, quand Justin se venge, il doit être la première personne à parler lorsque sa victime entre dans la pièce. Enfin même reparle à cette personne tout court.
-Tu transgresses les règles alors.
-J'en ai rien à faire de tous ces gignoles. Mais tu as raison, je transgresses les règles.
-Je ne veux pas qu'il se venge sur toi. Laisse-moi seule.
-Sincèrement, ça me touche que tu penses à mon bien être, mais je ne vais pas le faire. Je connais Justin depuis longtemps, il ne me dira rien.
Elle restait à côté de moi, pendant que je prenais ce dont j'avais besoin pour manger. Même si je savais que j'avalerais rien. Puis, je sortis la tête, relativement haute de la caféteria. Justin continuait de manger mais faisait comme si je n'existais pas à présent. Il avait lancé la machine : personne ne devait m'adresser la parole tant qu'il ne l'avait pas fait. Je sortis mon portable de ma poche et allais sur "Potins-Wood" pour voir si le blogueur avait déjà posté quelque chose, mais pas encore.
-Il ou elle postera bientôt son nouvel article.
Je levais la tête même si j'avais reconnu la voix d'Elodie. Elle m'avait suivit dans le couloir.
-Je m'en doute. Je sais que ça ne change pas grand chose, vu que personne ne me parle à part toi mais ...
-Disons que ça blesse quand c'est parce que quelqu'un la décidait? me coupa-t-elle.
-Oui c'est ça. Un crétin qui plus est.
-Je te comprends.
-Est-ce que tu as vécu pareil que moi?
-Moi? demanda-t-elle surprise. Non pas du tout. Mon père est le directeur alors personne ne me dis rien et tout le monde m'évite aussi. Sauf Elise.
-C'est ta meilleure amie?
-Oui et non. Je dois dire que ça dépends des jours.
-Oui je vois.
Cette fille était sincèrement surprenante ! On croirait qu'elle ne prend rien au sérieux mais semble pourtant faire attention à ceux qui l'entourent.
-Je sens que le week-end va être sympathique, annonçai-je.
En effet, personne ne partait en fin de semaine pour rentrer chez eux. L'internat était obligatoire sauf pour les vacances.
-Surtout que demain soir, c'est la soirée cinéma.
-Comment ça?
-En fait, exliqua-t-elle, tous les mois, il y a une soirée cinéma. C'est une projection d'un film actuel dans notre lycée et tout le monde est obligé d'y aller.
-Pourquoi?
-Parce que c'est comme si tu allais au cinéma, les séances sont comptés dans l'abonnement au lycée, si tu n'y vas pas, c'est comme si tu séchais les cours.
-Et merde ! Eux aussi ils sont là?
-Si par eux, tu entends la bande à Justin, oui ils seront là. Et ils ont toujours les meilleurs places.
-Super !
La sonnerie retentit et on se dirigea chacune vers nos cours respectifs. Lorsque la prof d'anglais m'interrogea, tout le monde se mit à parler en même temps, ce qui fait que le profs dût interrompre son cours environ une dizaine de minutes. Ils avaient vraiment envie que ma journée soit la plus pourrie qui soit ! Cependant, je restais calme et attendit le silence. Lorsque ce fût fais, je repris la parole mais tout recommença. Je me levais et sortis de cours. Ma professeur d'anglais, Madame Vourin vient me trouver.
-June il y a un problème avec tes camarades?
-Non rien du tout, dis-je en essuyant mes larmes.
-Je sais qu'ils sont dur en apparences mais il faut les connaîtres.
-Je crois pas que vous les connaissiez aussi bien que moi.
-Laisse-moi deviner, Justin a encore fait régner sa vengeance?
-Vous avez vu juste.
-Je sais que c'est pas évident avec lui mais il est très gentil. Crois-moi.
-On ne doit pas parler du même, dis-je dans un murmure.
-Bon, viens on retourne en cours.
-Non, là je vais pas pouvoir. Cette journée est pire que pourrie !
-Bon, je comprends que la vie peut-être dur avec des adolescents pareils. Je te dispenses de ta journée, j'en parlerais au directeur.
-Non, la suppliai-je, ne lui dites rien ! Dites lui plutôt que je suis malade !
-D'accord. Mais dans ce cas là, tu restes dans ta chambre, tu ne sors pas avant le diner de se soir. C'est compris?
-Merci Madame.
J'avais envie de l'embrasser, de la prendre dans mes bras mais je me retiens, je fis demi-tour, sortis du bâtiments et rentrais dans le bâtiments des dortoirs. Je repensais au journal intime d'Emma et montais les escaliers rapidement. J'avais envie me replonger dedans aussi vite que possible. J'ouvris ma commode et le pris. J'ouvris encore une fois et m'arrêtais à la première page "Emma", je me demandais sincèrement qui elle pouvait bien être. Je relus la première page et d'une main tremblante, je tournais la deuxième. Mes yeux parcoururent rapidement mais je me mis à le lire plus en détails.
"Emma.
Je me demandes pourquoi je mets toujours mon prénom en début, comme si je ne savais pas qui j'étais. Je pense que je le fais parce que j'ai l'impression de m'être perdue. Perdue dans un univers loin du mien. J'ai juste l'impression d'être dans un cauchemar, celui du quel on arrive pas à se réveiller et qu'on panique totalement. Eh bien, c'est ma vie actuelle. Tous les soirs, je refais le cauchemar de cette fameuse soirée. J'ai peur de dormir mais je suis tellement fatigué que je ne peux pas rester éveiller et je fais ce cauchemar. C'est pareil toutes les nuits. C'est un cycle sans fin. Je suis tellement fatigué, j'ai envie de dormir et d'être tranquille. Ma famille ne sait rien de ce qui se passait mais elle a des doutes. Ils me surveillent de près et mon frère est beaucoup plus présent que d'habitude. On s'est toujours bien entendu, on est comme des jumeaux mais je sais qu'il veut que je lui parle. Mais comment lui avouer ce qui s'est passé? J'ai tellement honte de moi ! Je me demande pourquoi je suis allé à cette maudite soirée ! J'en avais même pas envie mais bon, ma meilleure amie m'y a poussée. Elle non plus ne sait rien. En fait, il n'y a que moi qui le sait et ce journal. Et ce sera tout. Je commence à avoir des idées noires et ça m'inquiète. J'ai peur de faire une bêtise. Je n'ai jamais été suicidaire avant, mais là j'ai envie de mourir. Je me dis que c'est la seule solution pour échapper à tous ces cauchemars et à ce passé. Ce passé qui me hante et qui ne me laissera jamais en paix. J'ai envie de crier au monde ce qui m'est arrivé, de dire que sous ses airs de beau gosse, super bien vu de tous, c'est un beau salopard ! Qu'il m'a séduite juste pour abuser de moi. Et que quand j'ai refusé ses avances, il m'a ... Si seulement ils savaient. Je n'arrive pas à en parler, à personne. A près tout c'est de ma faute, je me suis laissé séduire par ce .... minable et je l'ai laissé m'embrasser. Si seulement, je l'avais repoussé dès le départ ! "
Je fis une pause, comment cette fille pouvait se sentir responsable? Il n'y avait qu'un fautif dans l'histoire et c'était le gars qui l'avait violé ! Bon sang, j'avais envie de dire à cette fille qu'elle n'était pour rien dans cette histoire ! Je repris ma lecture.
"Quelle honte, si j'avouais à ma famille que c'était moi au départ qui l'avait dragué ! Non je pourrais pas vivre avec ce regard sur moi. C'est pas possible, je préfère garder ma culpabilité pour moi et vivre avec en silence. Je n'arrive même plus à me regarder dans le miroir. Et à mon grand déspespoir, j'ai encore les cicatrices de ses morsures. Il m'a mordu à sang à trois reprises le salop ! Et j'avais une entaille du couteau qu'il avait utilisé sur le ventre. Il disait qu'il voulait voir "ce que faisais le sang coulait sur le ventre d'une jolie fille." Je ne me supporte plus et je n'arrive toujours pas a écrire ce qui s'est réellement passé. Même si je me rends compte que ça commence à venir. Le suicide, est peut-être la solution."
Elle avait terminé avec cette phrase, j'en avais les larmes aux yeux. Je me rendis compte, qu'elle avait pleuré lorsqu'elle avait écrit ceci. Ma gorge se serra et j'eu peut-être une observation égoïste, je me dis que finalement, j'étais plutôt chanceuse. Je sais que ce n'est pas vraiment le mieux ce genre de réflexion alors je la repoussais et fis comme si je n'y avais jamais pensé. On frappa à ma porte. Je cachais rapidement le livre et allais ouvrir. C'était Sanna.
-Qu'est-ce que tu veux? demandais-je.
-On m'a envoyé pour voir si tu allais mieux. On dirait que oui.
Je ne répondis pas et on se toisa du regard. Elle était encore une fois très belle, ses cheveux étaient relevés en une queue de cheval lâche, et elle portait un jean noir cintré ainsi qu'un gros gilet blanc et des petites ballerines. Pour ma part, je portais toujours des talons, je me sentais assez petite.
-Bon, j'y vais.
Elle partit et je refermais la porte derrière elle. Je repris le journal intime et le cachait dans sa véritable cachette. J'avais déjà l'impression de violé son intimité alors je ne voulais pas le lire comme si on lisait un roman. Je lui devais du respect. Je partis dans ma salle de bains et changeais mon pansement. Puis je fis un peu de rangements car j'en avais marre de tout ce bazarre, je rinçais la douche et nettoyais la salle de bains de fond en comble jusqu'à ce que sa brille. En plus, je me rendis compte que cela me calmait. Je rangeais ensuite les placards et trouvait une clé. Je la pris et essayer pour voir si c'était celle de ma porte et c'était le cas. Je la gardais avec moi après avoir fermé la porte à clé. Je ne voulais plus que l'accident de ce matin se reproduise. Lorsque j'eu tout finis, je me posais dans mon lit et m'endormis.