Chapitre 9

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"L'absence diminue les médiocres passions et augmente les grandes, comme le vent éteint les bougies et allume le feu."

La Rochefoucauld

Je réussis à ouvrir les yeux mais ils étaient tellement lourds que j'avais du mal à les garder ouverts. On me trainait en arrière en me tenant par sous les aisselles. Le monde tangeait autour de moi, j'avais un goût métalique dans la bouche et du sang me coulait dans l'oeil droit. Je l'entendais me parler mais je n'arrivais pas à l'entendre clairement. Il tira sur mes cheveux et releva mon visage vers le ciel.

      -Alors, il paraît que tu me cherches !

Je ne saurais dire si la voix était celle de Justin. Il me balança sur l'herbe et je basculais sur le côté. La tête me tournait toujours et tout bougeait autour de moi. Il se mit à califourchon sur moi arracha mon t-shirt. Il portait une cagoule noire et une veste de sport noir. Je ne voyais même pas ses yeux tellement il faisait sombre.

      -Tu n'es pas vraiment mon style mais on fera avec.

Il sortit son couteau et joua avec sur mon ventre. Il se pencha sur moi et esseya de m'embrasser, je le repoussais et lui mit une gifle. Il tira sur mes cheveux et glissa son visage au creu de mon cou.

      -Vas-y continue. Tu m'excites.

J'avais sincèrement envie de vomir, je sentais ses lèvres immondes glissaient vers ma poitrine, je reprenais petit à petit mes esprits. Ses mains se baladaient sur mon corps et il se recula légèrement pour embrasser ma poitrine, je saisis cette oportunité pour lui donner un coup de genou dans les flanc. Il poussa un cri de douleur et j'en profitais pour lui assener un autre coup de genous dans ses parties génitales. Il se laissa tomber sur le côté en hurlant. Je me levais difficilement, la tête me tournait toujours et je trébuchais à plusieurs reprises. Je ne pensais qu'à une seule chose : m'enfuir. Je l'entendais derrière moi criait mon nom. S'il m'attrapait j'allais passer un sale quart d'heure. Je partis en direction de la bibliothèque et essayait de l'ouvrir mais elle était fermée, je jurais et frappais sur la porte. Je sentais qu'il se rapprochait de moi, la peur me saisit et je me mis à hurler à pleins poumons : " A l'aide ! A l'aide ! " J'étais tellement effrayé que je n'avais pas pensé au fait qu'il me retrouverait plus facilement si je criais. Je le vis courir vers moi alors je partis vers ma gauche. Le bâtiment de sport. Cependant, je savais qu'il n'y aurait personne puisque le match était finis et que tout le monde se trouvait à l'après-soirée. C'est à dire que personne ne pourrait m'aider. J'avais envie de lui crier de me laisser tranquille puisque je n'étais pas son style mais c'était peine perdue. Et puis mes idées étaient trop embrouillées de toutes façon. Je regardais autour de moi et me rendis compte que le bâtiment des dortoirs se trouvaient en face. C'est à dire là, où il se trouvait. Je me cachais derrière un buisson et guettais le moment où il partirait. Puis, pendant un moment, il ne fût plus dans mon champ de vision. Une main se plaqua sur ma bouche.

      -Chut, chut ! June c'est moi.

On me retourna et je me trouvais à présent plaqué contre un buste fort et un bras passa autour de ma taille, me couvrant d'une veste par la même occasion. Ce parfum me rassura et je laissais libre cours à mes émotions. Je me mis à pleurer à grosse larme, pour ce que je venais de vivre, par la peur et pour ce que j'aurais pu vivre.

     -Allez vas-y pleure, ça va te faire du bien.

Je finis par me calmais et esseyais mon nez qui coulait. J'avais mis du sang sur le t-shirt de mon "sauveur". Je levais les yeux et découvrais avec stupeur qu'il s'agissait de Justin. Mais c'était pas logique ! Cela devait être lui le violeur. Instinctivement, je resserais la veste qu'il m'avait donné.

Thanks to her.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant