Chapitre 15

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"Le doute est la base même du savoir, puisqu'il est la condition essentielle de la recherche de la vérité. On ne court jaamis après ce qu'on croit posséder avec certitude"

Jean-Charles Harvey

    -Est-ce qu'il y avait un de tes amis qui était attiré par Emma?

   -Non pas que je sache. De toute façon, je les avais prévenu, je n'accepterais pas que l'un d'eux sorte avec elle.

   -Pourquoi ça? demandai-je.

   -Parce qu'ils sont très gentils en tant qu'ami mais tu les connais aussi, ils sont complètement con avec les filles. Ils n'ont pas vraiment de respect pour les femmes.

  -Oui ça c'est sûr.

Je me mis à penser. Je ne voyais pas qui cela pouvait être. Emma semblait une personne de très gentille et très intelligente alors que eux .... bah ils étaient un peu spécial on va dire.

   -Tu peux me parler un peu d'elle? demandai-je timidement.

Il relâcha doucement son stylo, recula jusqu'à toucher le mur et posait un oreiller derrière sa nuque.

  -Qu'est-ce que tu veux savoir?

  -Je sais pas à dire vrai. Tout ce qui te vient par la tête.

  -D'accord. Elle est née le cinq février à presque trois heures du matin. Mon père a toujours dis que c'était le plus beau bébé -fille- du monde, il paraît même que j'étais un peu jaloux à l'époque. Elle a toujours été brune et adorable. J'adorais l'embêter quand on était petit même après d'ailleurs. Elle m'a été d'un énorme soutient pendant longtemps quand je n'allais pas bien. Elle aimait beaucoup venir dans ma chambre pendant que je travaillais et elle touchait à toutes mes affaires. Elle fouillait partout et aimait m'inventer des histoires amoureuse avec ses amies. Au début, je détestais ça et maintenant ça me manque. Des fois, le matin, elle venait me réveiller et me forçait à sortir du lit. En fait, en y repensant maintenant, elle adorait m'énerver. On se tapait dessus très souvent quand on était petit. En réalité, j'étais jaloux d'elle pendant mes six premières années mais après ça on arrêtait pas de parler pendant des heures sans jamais s'arrêter.

Je savais bien sûr pourquoi ils s'étaient entendus mais je voulais que se soit lui qui m'en parle.

  -Quand elle a eu sept ans, elle a faillit se noyer à la piscine et elle a eu beaucoup de mal à aller dans l'eau de nouveau. Mais j'ai réussis à la convaincre, je lui ai dis que je serais toujours là pour elle quoi qu'il arrive et que jamais il ne lui arrivera quelque chose pendant que je serais là. Je me répète souvent cette phrase, parce que je sais que je n'ai pas pu la respecter. Elle a du me trouver vraiment nul et je suis sûr qu'elle a pensée que je n'avais pas tenue ma promesse.

   -Elle ne semble pas t'en vouloir.

Il me regarda et me fit un sourire triste.

   -Merci d'essayer de me faire remonter le moral. -Après une pause- C'est elle qui m'a donné le goûtt du hockey. A douze ans, mon père l'a inscrite au club de hockey, elle voulait devenir patineuse artistique et elle pensait que faire du hockey ça l'aiderait à avoir de l'aisance sur la glace. J'arrêtais pas de me moquer d'elle parce qu'en fait, j'avais peur. J'étais pas vraiment doué, et la voir se mouvoir comme ça, j'étais frustré de ne pas y arriver. C'était quand même moi l'ainé ! Et un jour, alors qu'elle s'entrainait, elle m'a forcé à la suivre sur la glace et elle m'a montré comment je devais me tenir et surtout ce que je devais éviter pour ne pas tomber. Elle m'a donnée le goût du hockey et avant qu'elle ne se suicide -il regarda ses mains- peut-être un ou deux jours avant, elle m'a fait promettre que quoi qu'il arrive, je devais toujours poursuivre ma vocation de hockeyeurs parce que c'est ce que j'avais dans le sang.

Thanks to her.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant