Chapitre 19

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"Notre vengeance sera le pardon"

Thomas Borge 

Je sortis le rejoindre après avoir pris le tableau d'Elodie. Je le vis dehors assis sur un banc. Je m'approchais de lui.

      -Tiens, tu as oublié ton tableau.

Il renifla et je posais le tableau à côté del lui. Il le prit entre ses mains et regarda le visage ravissant de sa soeur. Il est vrai que personne ne pouvait se comparer à elle, cela était tout simplement impossible.

      -C'était très beau ce que tu as dis tout à l'heure, dis-je.

      -Tu parles, j'ai même pas réussis à terminer.

Je m'installais à côté de lui.

      -Peut-être mais tu te rends compte que c'est la première fois que tu parles d'elle publiquement? C'est un pas énorme ! Je sais pas si tu t'en rends compte.

      -Pour mon deuil tu veux dire? J'y arrive pas.

      -Non là tu trompes. Le deuil se fait en plusieurs étapes. Je dirais que tu en es à la deuxième. Celle de l'acceptation.

      -Parce que tu crois que je l'accepte?

      -Sincèrement? Oui, la colère fait partie de l'acceptation. Tu es en colère parce que tu comprends ce que tu as perdu. C'est normal et ça va s'apaiser.

     -Et si j'ai pas envie que ça s'apaise? Cette colère elle m'aide à avancer.

     -Un jour tu ne l'auras plus. Elle partira d'elle même que tu le veuilles ou non. Et ce jour là tu trouveras autre chose pour avancer.

     -Je sais pas. Et c'est quoi la première phase?

     -Le déni. Je pense que ça tu l'as bien fini.

Il hocha la tête.

     -Je suis fatigué de tout ça. J'aimerais sincèrement dormir et ne plus me réveiller.

Ses paroles m'allarmèrent.

    -Comment ça ne plus te réveiller? Tu ne vas pas faire de bêtise !

Il ne me répondit pas. Il était hors de question qu'il mette fin à ses jours. Je lui pris le visage d'un coup sec et le retournait vers moi.

    -Tu ne vas pas te suicider. Il en est hors de question. Je ne te laisserais pas faire. 

    -J'ai pas dis que je voulais me suicider. C'est juste que ....

    -Peut-être que tu devrais rentrer chez toi pour quelques temps.

    -Je ne pense pas que se soit une bonne idée. 

Il se leva.

    -Merci June. 

    -Je t'en prie. 

Il partit et je restais là à le regarder. Je l'admirais énormément et en même temps, j'éprouvais beaucoup de tristesse. J'aurais tellement aimé le protéger de tout. Des fois, je me posais une question, à savoir : est-ce que certaines personnes sont condamnées à souffrir toute leur vies pendant que d'autres connaissent des bonheurs parfaits? 

Ryan apparût dans mon champ de vision alors que je pensais à ça. Il s'installa à côté de moi.

    -Comment va-t-il?

    -Assez mal, répondis-je. J'ai l'impression de plus savoir quoi faire pour l'aider.

    -Tu l'aides déjà beaucoup en étant près de lui. Il rejette tout le monde mais toi tu es toujours là. Il en a conscience et ça l'aide.

Thanks to her.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant