The Rogue.

D I X - S E P T

|| Désolée pour cet énorme retard :/ Je reprend un rythme normal de 2/3 chapitres par semaine, promis !

Je ne me suis pas relu, je le fais plus tard ! :) ||

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Je m'empresse de pousser la porte, laissant un Louis incompréhensif dans le couloir afin d'être seule avec Alice.

Tu y crois toi, Journal, qu'elle debarque chez Louis comme si de rien n'était, comme si elle avait tout oublié : tendant les bras pour que je m'y enfouisse telles deux bonnes amies inséparables ? Pour ma part, cela s'avère être un mystère.

- Qu'y a-t-il Éli ? Quelque chose te tracasse peut-être ? me questionne Alice, manifestement curieuse de savoir pourquoi je suis de si mauvaise humeur.

C'est en abaissant ma main dans les airs sous ses yeux pétillants que je lui fait comprendre de baisser d'un ton pour que Louis ne suive pas notre conversation au travers de la cloison, une oreille collée contre celle-ci.

- Tu me demande ce qu'il ne va pas ? grognais-je, abasourdie pas l'absurdité qu'elle vient de prononcer comme si elle n'était pas coupable.

- Hmm, exact, confirme Alice.

- Bien. Je vais te répondre dis-je calmement et je diminue la distance entre son corps pétrifié et le mien, enfonçant mon index dans sa poitrine d'un air accusateur, mais avant, laisse moi te rappeler quelques petits détails. Je marque une pause afin qu'elle acquiesce. Tout d'abord, tu me fais une crise dans le couloir de la résidence seulement parce-que Louis révisait avec moi, tu m'as ignoré pendant deux semaines, et maintenant tu te pointes comme si de rien n'était.

- Mais non... C'est juste balbutie-t-elle.

Je lève mes mains dans les airs pour qu'elle se taise.

- Mais rien. Je ne veux plus rien savoir. Tu n'as rien voulu que je sache pendant une quinzaine de jours alors continuons ainsi jusqu'à ce que tu prennes conscience que tu es la seule fautive.

Je peux voir très distinctement des larmes perler au coin de ses yeux alors qu'elle fait un effort surhumain pour les retenir. Mon coeur se sert en voyant son visage pâlir et les deux extrémités de ses lèvres pendre vers le bas. Elle tourne les talons, la tête haute pour me faire comprendre qu'elle contrôle la situation et quitte l'appartement, suivie d'un claquement de porte d'entrée.

C'est au tour de Louis de me rejoindre dans sa chambre. Il semble assez inquiet quand il me voit debout au milieu de la moquette grise, les pieds joints, les yeux fixant désespérément un point imaginaire en face de moi, comme si je croyais que m'a colocataire était toujours face à moi.

- Ça va ? dit-il, soucieux de mon état.

- Ça peut aller... soupirais-je bon allons-y, je le presse, impatiente de découvrir sa surprise.

***

Je colle mon front contre la fenêtre gercée de l'automobile afin de me permettre de contempler l'extérieur quand je frotte mes yeux souhaitant à tous prix que ce soit un cauchemar mais ce doit être une blague, une mauvaise blague.

-Allez, emmène moi où tu voulais riais-je, je n'aime pas trop perdre mon temps.

Louis se précite, suite à ma demande, hors du véhicule et piétine jusqu'à ma portière avant de l'ouvrir. Ses dents blanches sont visibles grâce à l'envoûtant sourire qu'il m'offre et ses cheveux bruns peignés sur le côté le rendent encore plus... séduisant.