Q U A R A N T E - D E U X

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¤ Multimédia : Louis William Tomlinson et son sweat Adidas dans les rues de Boston (avant de dîner avec Eli) ¤

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Ma tête est posée contre la fenêtre du taxi, mes paupières couvrant momentanément mes yeux alors que le ronronnement régulier du moteur me berce.

Louis est assis à côté de moi, pianotant sur son portable, une main sur ma cuisse. Mes poils s'étaient hérissés à l'instant où, automatiquement après qu'il se soit assis sur la banquette, ses doigts s'étaient posés sur mon genoux.
Nous avons enfin trouvé un taxi. La queue était interminable, Louis qui n'en voyait pas le bout, voulait qu'on rejoigne le centre ville à pied. Je l'avais réprimandé en l'insultant de fou, car ça nous prendrait bien trois heures de marche. Après une longue réflexion, il avait hoché la tête et avait embrassé mon front.

Nous avions finalement demandé au chauffeur de nous déposer devant un bon hôtel - pas non plus un palace Journal - susceptible de ne pas être complet. Il nous avait donné quelques adresses et j'avais vérifié leur côte dans les guides touristiques que j'avais emporté avec moi. Louis et moi avions opté pour un hôtel au bord de la plage. La photo qui était près de sa description était très alléchante : il était immense, un petit balcon avec rocking chair pour chaque chambre. Sa façade était une sorte de lambris blanc cassé et les poutres étaient peintes en bleu ciel, assorti avec la couleur des vagues qui venaient s'écraser sur les rochers au pied de l'hôtel.

- Encore cinq petites minutes, bredouilla l'homme au volant en essuyant son crâne chauve et transpirant.

J'acquisce d'un signe de tête distinct pour qu'il puisse m'apercevoir dans son rétroviseur.

La voiture traversait la ville à toute vitesse, me laissant à peine le temps suffisant pour observer les passants et leur joie de vivre, les cyclistes que l'on dépassait. Si j'ouvrais ma fenêtre, je serais même incapable de sentir les embruns souffler dans mes cheveux. Les maisons sont à peu près toutes du même style que l'hôtel.

- On y est, ça fera 45$ s'il vous plait.

Louis et moi sommes littéralement bouche bée devant la somptueusité de l'endroit et la sérénité qui en émane. Louis reprends ses esprits et sort son porte-feuille mais je suis plus rapide à tendre mon billet au conducteur.

- Éli, il est hors de question que tu payes, rouspéta-t-il.

- Ça va Louis, je n'ai pas de problèmes d'argent ! Je peux payer le taxi, dis-je doucement en ouvrant la portière.

Louis radote quelque chose d'incompréhensible avant de sortir, contrarié.

- Ah ! Je respire l'air salé à plein poumon, bombant ma poitrine et étirant mes bras derrière moi. Louis part chercher mon sac dans le coffre et me le ramène, silencieux. Es-tu vexé ? S'il-te-plait, ne le sois pas.

- Ça va Éli, il tire ma valise et m'entraîne avec lui par la même occasion. Je suis juste pensif.

- À quoi penses tu ? Demandais-je, indiscrète.

- À comment faire ma demande en mariage ici.

- Quoi ? Hurlais-je, ma main plaquée sur mon coeur.

- Je plaisante, rit Louis tellement fort qu'il ferme les yeux. Tu aurais du voir ta tête !

- On ne rigole pas avec ces choses là ! C'était tout sauf drôle ! Râlais-je, pouffant à moitié.

The Rogue.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant