Q U A R A N T E - Q U A T RE

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- Éli si je me retourne et que je te vois encore te prendre en photo, j'arrête tout de suite de pédaler, elle ne me répond pas et continuer de rire comme une idiote. Depuis qu'on avait commencé à se promener avec ce tandem, elle prenait en vidéo le paysage de bord de mer ou elle se prenait en selfie pour l'envoyer à ses amies. Élisabeth, je dis sèchement.

- Je ne fais rien ! Je pédale !

Je me retourne brusquement alors que franchir une montée en vélo était plus dur que d'habitude. Elle était en réalité une nouvelle fois à pianoter sur son téléphone.

- Tu es sérieuse ? Je frêne soudain et me lève de ma selle. Lève toi, on échange de place.

- Non, je suis bien ici, elle fait la moue et je m'approche d'elle.

- Tu seras encore mieux là, je pourrais te surveiller, je la gronde et elle saute hors de son siège. Feignante, je murmure en lui donnant une petite tape sur les fesses qui me vaut un regard revolver.

***

- Tu t'es améliorée vers la fin dis-je en confiant le tandem au personnel de l'hôtel.

- Je n'avais pas le choix, tu allais me battre sinon, Élisabeth laisse échapper un adorable rire et vient s'appuyer sur mon épaule. J'ai aimé cette journée, genre vraiment, elle murmure à mon oreille quand j'appelle l'ascenseur.

- Surtout à la fin, tu n'es pas trop fatiguée ? Dis-je d'un ton amusé.

- Hmm étonnement non, elle rit et me tient par la main pour que je la suive dans l'asceuseur.

Elle appuie sur le bouton pour monter à notre étage et quand elle se redresse contre le miroir, je la plaque contre l'un des côtés de l'embarquement pour prendre d'assaut. Ses lèvres gonflées viennent embrasser le haut de mon oreille. Je donnais des coups de bassin au niveau de son entrejambe ce qui me value quelques gémissements de sa part.

- J'ai envie d'une suite à l'épisode de hier matin, susurrais-je à son oreille.

Soudain, les deux portent s'ouvrirent pour laisser entrer trois mecs en costard d'une trentaine d'années.

Éli sursauta alors que moi, j'étais quelque peu mal à l'aise alors que ces hommes d'affaires nous défigurent, j'étais pris en flagrant délit, ma main gauche serrant le postérieur d'Éli tandis qu'elle faisait planer ses lèvres au dessus des miennes.

Elle se sépare rapidement de moi, collant son dos contre le mur de l'ascenseur pour se tenir le plus à l'écart de mon corps bouillant.

Les gens nous regardent avec des yeux exorbitants, je surprend même l'un dans d'entre eux avec une petite moue perverse sur son visage alors qu'il jette des coups d'oeil à Élisabeth pendant qu'elle réajuste son haut. Je la regarde pour qu'elle cesse de rendre fou ce monsieur en tirant son haut au niveau de sa poitrine, et quand elle croise mon regard elle me fait simplement un clin d'oeil aguicheur avant de rigoler. Elle est folle, et elle me rend fou. Je suis totalement vulnérable à côté d'elle, elle est tellement douce et spontanée qu'elle me laisse en admiration.

L'ascenseur s'arrête enfin à notre étage et nous dépassons l'attroupement pour rejoindre notre chambre lorsque l'un des trois hommes -le plus pervers- prend la parole :

- Ce fut un beau spectacle mademoiselle.

Quoi ?! Au moment où je me retourne pour lui casser la gueule les portes se referment me laissant seul et frustré dans le couloir boisé de l'hôtel.

- Ce mec est sérieux ? Tu l'as entendu ?!

- Ouais, Éli rigole avant de saisir mon avant bras et de nous amener jusqu'à la chambre, c'est pas si grave Louis.

The Rogue.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant