T R E N T E - D E U X

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Je ne me suis pas relue mais je ne pouvais pas attendre de le publier !

- C'est magnifique ici, dis-je avec enthousiasme en entrant dans le petit restaurant. C'était merveilleux, tout brillait à l'intérieur, et une musique jazz accentuait l'ambiance chaleureuse de l'endroit.

- Ouais, c'est ici que je viens avec mes parents à chaque fois que je rentre à Doncaster, il nous mène jusqu'à une table au fond de la salle pratiquement bondée.

- J'ai l'impression que quand on est ensemble, on fait que manger riais-je en m'appuyant sur son épaule.

- J'ai aussi cette impression, mais ce n'est pas une mauvaise chose sourit-il en tirant ma chaise pour que j'y prenne place.

- Reprenons le jeu des vérités en attendant notre commande, offre-t-il et il humecte ses lèvres délicieusement.

Alors qu'il se penche sur ses coudes, j'ai qu'une seule envie : l'embrasser.

- Ok. D'ailleurs ! Tu devais me dire à quoi te faisait penser la pluie.

- Je te propose de te le dire plus tard hum ? Laisse-moi y réfléchir. Son genoux vient frôler le mien est la sensation est exquise.

- Mais je n'ai aucune idée de quoi te poser Louis. On peut pas parler simplement ?

***

- Tu as rendu copie blanche à tes partielles de médecine la première année ? Je n'en reviens pas ! Rit Louis et il vient entrelacer ses doigts aux miens pour me rapprocher de lui.

- Oh arrêtes de dire ça en boucle ! Je n'aurai jamais du te le dire.

On marche depuis plus d'une heure dans les rues de Doncaster : j'aime vraiment cette ville. Elle est tellement typique et agréable à vivre, et la visiter est vraiment distrayant.

- Oh Louis ! Regarde ! Des barbes à Papa ! hurlais-je en secouant son bras. Il vient plaquer sa main contre ma bouche pour me faire taire.

- Je ne souhaite pas changer la réputation que j'ai pris 21 ans à me forger à cause d'une fille qui hurle à tout bout de champ dit-il en me fusillant du regard.

Je sors ma langue pour venir lécher espièglement sa paume et Louis couine en l'essuyant contre son t-shirt noir puis il reprend ma main pour me mener jusqu'au stand lumineux qui servait des confiseries.

- Pourquoi t'habilles-tu toujours en noir ? demandais-je en plaçant le bras de Louis sur mes épaules afin de m'engouffrer près de lui.

- Je ne sais pas. Je n'aime pas réfléchir trois heures pour trouver la tenue parfaite et hyper assortie, avoue-t-il avec désinvolture.

- Louis ? Je m'arrête pour obtenir son attention.

- Hum ? Il baisse les yeux pour me regarder et un sourire chancelle sur ses lèvres.

- J'adore marcher et parler avec toi. Je me replace près de lui et instinctivement il enroule son bras autour de ma taille. J'adore aussi quand tu me tiens comme ça, souris-je avant de placer ma main dans la poche de sa veste en jean.

- J'adore te tenir comme ça, retorque-t-il avant d'embrasser le haut de mon crâne.

Louis devient de plus affectueux et il fait des gestes beaucoup plus explicit : il m'embrasse plus souvent, me taquine davantage et me propose toujours de rester avec lui.

- Bonjour monsieur, dis-je joyeusement au vendeur de bonbons debout derrière sa machine à Barbes à Papas. On voudrait deux Barbes à Papas s'il vous plait.

- Quoi ? Non je n'ai plus de liquide Éli s'écrie Louis en serrant ma main.

- Je paye Louis, c'est bon assurais-je. Je viens me placer derrière Louis en attendant notre confiserie et, suivant mon irrésistible envie de le faire, enfonce mes mains dans les poches de sa veste vintage avant de poser mon menton sur son épaule.

Louis sursaute et se redresse juste après, avant de lui aussi mettre sa main dans sa poche pour venir entrelacer ses doigts chauds au miens, glacés.

Le temps de cette saison d'automne est honteux Journal et j'ai la vague impression d'être en hiver. Les passants sont couverts de la tête et au pieds, emitouflés sous des couches de tissus épais pour affronter le froid anglais.

- Voilà pour les deux tourtereaux rit le commerçant avant de nous tendre les friandises roses et volumineuses.

Je roule des yeux suite à son choix de mots mais ne le reprend pas sachant que notre attitude tend à la confusion.

Je rapproche mon visage de Louis et dans un élan de courage, vient embrasser sa nuque, juste sous son oreille. Il tressaille immédiatement mais ne laisse transparaître aucune autre sorte d'étonnement ou de plaisir.

Je tient fermement le bras de Louis le temps que nous nous frayons un chemin jusqu'à un banc dont les feuilles de saules pendants au dessus ombragent sur le bois vert.

- On dirait un conte de fée. C'est magnifique ici. Tu as de la chance, Doncaster est vraiment chouette comme ville, dis-je en m'asseyant sur le banc craquelé.

- J'ai déjà été à Liverpool, la ville est plutôt moche mais le talent de l'équipe de foot compensse, se moque Louis en s'asseyant à côté de moi.

- As-tu eu le temps de réfléchir ? demandais-je nerveusement quand il passe son bras derrière moi, sur le dossier.

Je suis terriblement anxieuse à cause de ce qu'il risque de l'avouer Journal, peut-être va-t-il simplement dire que la pluie lui fait penser à une tempête immonde qui s'abat tout les jours sur l'Angleterre. Qu'il déteste ça et que il ferait tout pour ne pas être mouillé par la pluie.

- Oui admit-il en goûtant un nouveau morceaux de sa barbe à Papa. Veux-tu que je te le dise maintenant ? Un sourire crispé fend ses lèvres, le genre de sourire hypocrite qui se veut neutre mais qui, en réalité, fait preuve d'aucune confiance.

- Yep, vas-y. Maintenant.

- La pluie me fait penser Éli, souffle-t-il avant de s'arrêter pour réfléchir. L'attente que les mots fusent de sa bouche est interminable et surtout une vraie torture. Éli, il se tourne vers moi et sa jambe vient se coller à la mienne puis sa main vient prendre place sur mon genou. Les petits cercles qu'il dessine chatouillent à travers le mince tissus. Éli. J'attends. Je ne veux pas le presser, peut-être qu'il hésite encore entre utiliser le mot tempête, averse ou encore orage. Éli, je suis amoureux de toi. Fou amoureux de toi. Je t'aime, je t'aime tellement.

Mon coeur semble s'arrêter. J'ai l'impression que la vie s'ôte de mon organisme quand ces mots tombent de ses lèvres si nonchalamment, comme si c'était une évidence. Mais la sensation est étrange, j'ai aussi l'impression que mon poul résonne dans ma tête. Je n'entends plus rien. Louis continue de bouger ses lèvres mais je suis littéralement incapable d'entendre ce qu'il dit. Je suis focaliser sur le je t'aime qu'il vient d'articuler, une main sur ma cuisse et l'autre dans mes cheveux. Ses mots se rejouent dans mon esprit, les comparant à tous les autres que j'ai entendu en vingt ans, et concluant au final que je n'ai jamais rien entendu d'aussi beau, d'aussi sincère.  

Je suis simplement ébahie, j'oublie tout.

J'en oublie même de dire que je suis folle amoureuse de lui, que c'est le garçon qui fait battre la chamade à mon coeur depuis trois maudites semaines.

J'oublie de lui répondre que je l'aime aussi.

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J'ai hésité pendant 300 ans à le publier, j'ai effacer la declaration 300 fois pour la rendre la plus romantique possible.

Hiiiii commentez !

Merci merci merci merci !

Alix. \\\

The Rogue.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant