V I N G T - E T - U N

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(je publie Mute dans une "note d'auteur", ce soir, j'ai juste besoin de relire. Désolée pour le retard ! Et merciiii pour les votes du chapitres 20, c'était énorme !)

Louis se penche davantage et au moment où il place sa main gauche sur ma joue et l'autre derrière ma nuque, le temps semble s'arrêter.

Je ferme instinctivement les yeux alors que son nez vient frôler le mien et mes poumons s'enivrent de son haleine mentolée qui fait voler quelques unes de mes mèches rebelles qui tombent devant mon visage. Je l'aperçois s'avancer mais ses actions sont si lentes.

Sans le réaliser je m'accroche a l'ourlet de son t-shirt et le tire vers moi mais il arrive à mettre une résistance de façon à garder cette distance si frustrante entre nous.

- Louis, couinais-je. S'il te plait. Je sonne désespérée mais il peut être tellement têtu parfois.

Il sourit légèrement et je me retrouve à fermer les yeux une nouvelle fois alors que je m'attends à ce qu'il m'embrasse enfin.

Ce qu'il fait.

Ils humidifie ses lèvres pulpeuses avant que sa bouche se presse doucement sur la mienne. Ses lippes sont pleines et fraîches alors qu'elles dansent lentement contre les miennes. Il se recule avant de pencher légèrement sa tête et de reprendre le baiser. Mes mains rejoignent son cou lorsque sa main droite tombe au creux de mes reins pour me rapprocher encore plus de lui. Il fait coulisser sa langue sur ma lèvres inférieure et sous l'effet de la surprise - ou tout simplement par le désir de le sentir encore plus - j'entre-ouvre ma bouche et sa langue ne tarde pas à s'immiscer dans celle-ci. Sa langue est chaude et trouve immédiatement la mienne puis elles mouvent ensemble, mes mains s'accrochent plus fermement à sa nuque, des mèches brunes de sa chevelure décoiffée éroulées autour de mon index. J'ouvre les yeux un instant pour savourer l'angle (le plus proche que je ne pourrai jamais avoir) pendant que nous approfondissons le baiser. Les yeux de Louis sont clos mais de petites rides apparaissent aux coins de ses paupières, les mêmes que quand il sourit ou quand il attend patiemment ma réaction après une de ses autres remarques taquines.

Un peu plus tôt, j'ai découvert que ces plis près de ses yeux sont la preuve qu'il est heureux. Comme maintenant.

À bout de souffle, nous nous détachons l'un de l'autre simultanément. Il ouvre les yeux et je suis encore une fois transpercée par la beauté de ceux-ci. Pourtant ils ont l'air différents ; ses pupilles sont dilatées et seul un fin anneau turquoise les délimite de la surface blanche.

Ce baiser n'est pas la genre de baiser gênant qu'on a toujours attendu mais on ressent le besoin de s'excuser car on devine que la personne avec qui on l'a partagé n'a absolument rien ressenti.

Je sais que ce n'est pas ce genre de baiser. C'est le genre à être partagé avec tellement de passion par les deux personnes. Le genre de premier baiser qu'on oubliera pas et que l'on ne regrettera jamais. Celui qu'on s'empresse de recommencer car on veut encore sentir la chaleur des lèvres de l'autre. Le baiser qui vous fait frémir quand vous y repenser en passant un doigt sur vos lèvres, qui vous provoque la chair de poule et des frissons dans tous vos membres.

- Merci Louis. C'est le genre de baiser qui nous force à remercier le garçon qui se tient devant vous, les yeux écarquillés et la poitrine battante.

Il ne répond pas, il reste stoïque, sa main dans mon dos et l'autre sur ma joue. Puis quand il se décide à bouger, c'est pour presser ses lèvres furtivement contre les miennes. Jamais je ne pourrai me lasser de leurs goût si exquis.

The Rogue.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant