V I N G T - D E U X

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Mercredi 18 septembre 2013

Je surligne mes paupière d'un trait fin d'eye liner noir et saupoudre mes joues d'une poudre rose. Mes cils sont épaissis à l'aide du mascara que j'ai ajouté il y a à peine dix secondes. Je laisse mes cheveux se rependre sur mes épaules en de vagues brunes aux reflets caramels. J'étais en retard d'une quinzaine de minutes et je ne savais plus ou regarder, alternant entre mon sac de cours, mon petit déjeuner, mes chaussures, et mon lit défait. En un temps raccord j'arrive à accomplir toutes ses tâches et je claque la porte de ma chambre, prenant une dernière bouchée de ma tartine à la volée.

L'université était encore un peu loin et mes enjambées devenaient démesurées au fur et à mesure que les minutes s'écoulent. Le vent soufflait dans mes cheveux et sifflait dans mes oreilles, la sensation était divine.

Les massives portes en bois du bâtiment B se dressaient désormais devant mes converses noires. Je me précipite à l'intérieur : les couloirs étaient déserts et seule la voix des professeurs épilogant sur l'intérêt de leur matière franchissait les portes pour résonner dans les couloirs.

Arrivée devant l'imposante cloison qui me préservait pour l'instant de la honte d'être en retard, j'écrase mon poing contre le bois et j'entends mon professeur grogner derrière celui-ci :

- Oui ?

Les élèves se taisent tous simultanément et une sensation de déjà-vu m'envahit sauf que cette fois-ci, je n'ai pas la tension de découvrir le faciès sévère et creusé par la vieillesse de Mme.Servigny.

Je déploie mon bras pour ouvrir la porte, faisant rapidement face à mon professeur d'anatomie, son crâne rasé accentue l'embonpoint de son visage.

- Excusez moi monsieur, j'ai eu des perturbations dans les transports, dis-je rapidement, un mal aise aiguë surplombe l'amphithéâtre quand seule ma voix résonne entre les murs en brique rouge.

Je me demande jusqu'à quand pourrais-je utiliser ce mensonge des problèmes de bus car tous les professeurs savent pertinemment que les résidents universitaires prennent à peine un quart d'heure à pieds pour arriver ici.

- Ça va Fitzerald. Nous avions à peine commencé le cours, sourit-il. Trouvez-vous une place assez rapidement tout de même.

L'année précédente je ne supportais pas l'anatomie mais à présent, c'est ma matière préférée. Notre professeur M.Doualy est un homme exceptionnel qui tente par tous les biais de répendre sa passion de la médecine au sein des étudiants.

Je le remercie silencieusement de ne pas m'avoir affligé la place des retardataires car même si je sais éperdument que c'est une manie propre à Mme.Servigny ça ne m'étonnerait pas qu'elle tente de convaincre hargneusement ses collègues d'appliquer sa méthode.

J'escalade en trotinnant les marches de l'escalier pour m'asseoir au dernier rang qui dominait les gradins bondés quand, du coin de l'oeil, j'aperçois quelqu'un me faire de grands signes, ses bras remuant dans les airs.

Andrew.

Je me rue littéralement vers lui, comblée qu'il me propose de prendre place à ses côtés.

- Salut toi sa voix grave offre une intonation chaleureuse.

- Hey, marmonais-je tout en sortant mon ordinateur de mon sac.

- Ça va mieux depuis, tu sais, la dernière fois ?

J'avale difficilement alors que mes doigts effleuraient le clavier blanc de mon mac pour l'allumer.

The Rogue.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant