Ce matin le temps est pénible et m'empêche de sortir. Le vent souffle avec rage, assise près de la fenêtre avec une tasse de chocolat chaud j'observe la pluie s'abattre sur la ville me perdant dans le passé.Je me revoit jouant avec mon frère au foot dans un miniscule endroit qui nous servait de jardin pendant que ma mère à côté passait l'aspirateur. Papa lui travaillait dans son bureau. Il s'occupait de trouver des contrats pour maman, ils s'aimaient à la folie. Toujours à se dire je t'aime sans arrêt, on se marrait à la fin mon frère et moi. Si je pouvais trouver un homme qui m'aimerait comme mon père je serais comblée.
Avant on habitait dans un quartier très modeste, on n'était pas riche mais papa se débrouillait toujours pour apporter de quoi manger.
Je pense souvent à ma copin de jeu, qui vivait dans la rue et dormait dans une sorte de cabane pas loin de chez moi. Comment pouvait-on vivre comme ça? quand je regardais sa situation je me disais que la vie pouvait être si injuste. Sa salopette était si trouée qu'un filet de pêcheur en comparaison.
Ses pieds nus, sa tignasse rebelle faisait peine à voir. Seul son sourire un peu moqueur donnait un semblant de vie à sa triste personne. Quand je l'avais vu pour la première fois j'avais peur car je n'avais jamais vu ce genre de chose de mes propres yeux.
Je me cachais pour l'observer chaque jour quand je ne partais pas en cours, c'était mon secret, il se mettait à même le sol et regardait les passants d'un air espiégle sa petite boîte d'argent à la main. On n'avait rien chez nous mais chaque jour je prenais du pain que je posais très tôt devant sa cabane.
Un jour n'en pouvant plus j'avais tout raconté à mes parents. Mon père s'était arranger pour trouver un refuge pour lui dans l'immédiat. Quand la chance avait tourner pour mes parents nous avions déménagé c'est pourquoi je n'ai aucune idée de où il se trouve. Je sais qu'il à reussi à se faire une place dans la vie.
Retour à la réalité, de fines gouttes apparaîssent signe que la pluie relâche. Mon chocolat terminé, je rechauffe mon plat de la veille et me met à corriger les copies de mes élèves quand on sonne. C'est Antonia, je n'ai pas eu de nouvelles d'elle depuis quelques jours pareil pour le doc. Je l'invite à prendre place dans le canapé.
- vous voulez boire...
- Ne te dérange pas pour moi.
- Je fais des excellents chocolats chaud c'est ma spécialité.
- Apporte moi une tasse, si tu insistes.
Je suis en cuisine et j'élève la voix pour qu'elle entende.
- Je n'insiste pas vous avez honte de demander.
- Moi honte? Quelle idée jeune fille.
- Je dis vraie, tenez c'est chaud faîtes attention.
Je la laisse boire pour qu'elle me donne son impression. Je lève un sourcil impatiente de savoir.
- Très bon, je serais contente d'avoir la recette.
- Avec plaisir, qué pasa?
- Je passais par là et je me suis dit pourquoi pas venir dire un bonjour à Lucia.
- À qui le dîtes vous, crâchez le morceau.
- Je suis venue m'excusé pour ces abscences, j'ai dû aller auprès de mon mari quelques temps, il devait venir à moi mais un empêchement de dernière minute.
- Un coup de fil où un message c'était pas mauvais.
- Je sais, pardonne moi.
- Je n'ai rien à vous pardonnez vous savez. Vous ordonnez, je le fais.
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Liée à Lui
Chick-LitUne rencontre dans un café me reservera bien des supprises. Bonne lecture.