Chapitre 7

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- Oui, on doit parler, dis-je fermement.

Pourquoi j'étais aussi mal à l'aise? Ah oui, parce que j'étais enfermée dans un placard avec son visage à quelques centimètres du mien.

Sa main était posée contre le mur, près de mon oreille. Je savais qu'il voulait m'intimider par cette posture. Mais je n'en avais cure.

- Qui es-tu Eliad? Rebelle la nuit et beau pion le jour??

Il rigola d'une voix grave et chaude.

- Beau pion?

- Je ne rigole pas Eliad. Tu n'es vraiment qu'un sale manipulateur! " Si tu es avec Endemol, tu es mon ennemie"??

Je continuai à m'énerver en mimant des guillemets.

- Et là, je te vois là! Tu travailles pour qui en fait? Ton boulot c'est de trouver les traites en draguant en boite? Désolé mais ton image du mec beau gosse qui se bat contre Endemol ne marche plus sur moi!!

Il rigola une nouvelle fois, ne prenant pas du tout au sérieux mes remontrances. Il fallait que j'arrête de lui faire des compliments lorsque je m'énervais, c'était très humiliant qu'il ne me prenne pas au sérieux.

- Écoute Nina, ici tout le monde essaye de survivre comme il peut. Moi, je joue sur tous les fronts, plus j'ai des rôles importants dans les deux camps, plus je suis en sécurité. Je suis pas un traître comme tu le penses, c'est ma manière de survivre.

Il continua à parler doucement.

- Et, quand je t'ai vue hier, j'étais pas en service. Il sourit. Tu n'es pas en danger avec moi. Si je m'intéresse à toi, c'est parce que t'es... t'as un bon potentiel.

Il termina sa phrase fermement mais j'étais sûre qu'il voulait dire autre chose. Un peu calmée, je tournai la tête et fixais un point en faisant mine de m'y intéresser.

- Et on en parle du fait que tu m'érafle l'oreille? T'es taré hein!

- Pourquoi t'a voulu être mauvaise? Qu'est ce que tu voulais cacher? Dit Eliad soudain beaucoup plus méfiant et sans répondre à ma question.

Je m'énervai.

- Ouai j'avais quelque chose à cacher!! Je ne voulais pas qu'ils sachent que je pouvais entrer dans l'armée!! Maintenant c'est trop tard!! Et c'est de ta faute!! A cause de toi je vais quitter mes grands parents et je ne les verrais plus jam...

Lorsque j'explosais, ma voix se brisa. Eliad, gêné, s'approcha de moi et me pris dans ses bras. Ce contact chaleureux me surpris. Je pensais que ce n'était pas dans ses habitudes de se montrer soucieux.

- Hé ne pleure pas, ma belle. Tu ne vas pas entrer dans l'armée. Je t'ai mis dans les élites, tu vas rester ici avec ta famille.

Il me détacha de lui et me tint par les épaules.

- Tu fais partie des meilleurs, ok? Alors sèche tes larmes. Toi aussi, tu vas survivre.

J'acquiesçai en reniflant et en essayant de me reprendre rapidement.Je ne voulais pas plus m'humilier. Voyant que je m'étais calmée, Eliad continua.

- C'était quoi ça, quand tu m'a regardé lorsque tu étais sous moi? Dit- il avec un petit sourire suffisant.

Je détournai la tête en rougissant.

- Euh... c'était rien...

Le voyant éclater de rire, je me repris vite et je renchérit avec le même sourire.

- C'est ma technique de combat, je profite de la faiblesse de mon adversaire.

- La faiblesse? Dit-il avec une voix plus grave. Je pense qu'il y a une grande différence entre ce que tu dit et ce que tu penses.

Je ricanai mais il avait raison. Il continua sa tirade.

- Au fond tu sais que tu ne peux pas me résister, tu fais la fille distante mais tu es comme toutes les autres.

Il me souffla au visage.

- Ton rêve c'est que je termine dans ton lit.

Je hoquetai, ça ne m'étonnais pas du personnage mais comment pouvait-il oser dire ça? Je n'avais jamais... Je me repris vite et lui dit avec la même voix séductrice.

- Qui te dit que ce n'est pas l'inverse?

Je m'approchai de lui, en haussant séditieusement un sourcil.

- Avoue que toi non plus, tu ne peux pas me résister. Tu veux faire croire que tu peux tout avoir  mais tu te rend compte que moi tu peux pas m'avoir... C'est con, non?

Je le regardais intensément avec un petit sourire suffisant puis je reculais pour quitter ce placard beaucoup trop petit.

Lorsque je posais ma main sur la poignée, il m'attrapa par le bras.

- Attends.

Je me retournais et je lui fit face. Il m'attira vers lui et me tint par la taille. Par réflexe, je posais mes mains sur son torse, nos visages étaient tellement près que nos nez se touchaient. Je n'arrivais pas à détourner les yeux de son regard. La situation avait dégénérée en seulement quelques secondes et ce qui m'énervait le plus, c'est que c'était lui qui avait décidé de me faire tomber dans ses bras.

Il chuchota.

- Depuis hier, je ne pense qu'à faire ça.

Et ses lèvres rencontrèrent les miennes. Il pris mon visage dans ses mains, puis il m'attrapa par les hanches et me souleva pour me coller à l'opposé du mur. Je passai mes jambes autour de sa taille et me rapprocha encore plus en mettant mes bras autour de son cou.

- Nina, dit-il dans un souffle avant de poser sa bouche dans mon cou. Je frissonnais sous les caresses de sa langue. Je sentais son souffle chaud lorsqu'il m'attrapa par les cheveux et me maintînt la tête juste au dessus de la sienne sans cesser de m'embrasser dans le cou. Je gémissais lorsque ses dents frôlèrent ma clavicule, et un frisson traversa mon corps lorsqu'il commence à me sucer la peau, doucement.

Un bruit résonna dans le couloir et nous ramena brusquement à la réalité. J'interrompis le baiser de peur qu'on nous surprenne. Alors je l'observais en attendant que l'inconnu disparaisse, sa bouche est rougie et gonflée de m'avoir embrassée et une fois le couloir vide, je chuchotai.

- On y va?

Il acquiesça et nous sortîmes du placard.

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