Chapitre 49

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Mes mains tremblaient. 

En fait, je crois que tout mon corps était pris de tremblements incontrôlables. 

- Arrêtez tout, on est en train de la perdre! 

La voix d'Eliad grésilla dans le haut-parleur.  Pas sûr que j'étais sensée entendre ce qui se disait dans la salle de contrôle. 

La douleur trop forte me fit tomber à terre. Même allongée, mes tremblements ne se stoppaient pas. Je n'avais jamais fait de crises d'épilepsie. Mon corps était à moitié conscient mais mon esprit réussissait à comprendre un minimum ce qu'il se passait autour de moi. 

- Qu'est ce que Camozzi a foutu dans sa seringue bordel!!?? Rugit Eliad. 

Je ne l'avais jamais entendu aussi en colère. 

- Laissez-moi y aller!! 

Des coups cognaient contre la porte par laquelle j'étais entrée. 

- LAISSEZ-MOI PASSER

La porte finit par s'ouvrir. L'intonation de sa voix m'avait fait frissonée tant il semblait terrifiant. 

Mes tremblements étaient toujours aussi violents et Eliad eut du mal à m'entourer de ses bras. 

- Nina calme-toi. 

Je le regardai paniquée. Mon corps ne m'obéissait et je n'arrivais pas à lui faire comprendre. 

- Respire. Je t'en supplie respire. Ca va passer. 

Il ferma les yeux et colla sa tête à la mienne. 

Je croyais avoir le droit à un moment de répit et mes tremblements commencèrent à se calmer. 

Soudain sans que je ne puisse le voir venir, une douleur intense me transperça le coeur. Je criai de douleur et Eliad paniqua. 

- Nina!? NINA!!!

Des hommes en blanc débarquèrent à toute vitesse dans la salle. L'un deux poussa Eliad sans ménagement et un deuxième ouvrit une trousse de secours près de mon visage. 

Même si j'aurais eu possession de mon corps, je ne sais pas si j'aurais réagi tellement leurs réactions étaient rapides. Mais d'où sortaient-ils? 

L'un deux sortit un seringue dont la longueur de l'aiguille me fit écarquiller les yeux. Je réussis avec peine de tourner mon visage vers celui d'Eliad. Ce dernier me regardait l'air inquiet. Je baissais la tête vers nos mains enlacées, je ne le sentais même pas. 

Un des hommes me piqua et la douleur s'estompa doucement. Je sentais mes sens m'abandonner peu à peu et je finis par fermer les yeux. 

                                                                            ***

- Quelqu'un est au courant de notre plan. 

- Qui ça pourrait être? Je croyais que ces hommes étaient dignes de confiance. 

- Visiblement non. Quelqu'un a fait en sorte que la seringue sensée endormir Nina sur le toit soit remplie du produit confectionné par Endemol. 

- Tu as des idées de qui ça pourrait bien être?

- Aucune. 

La discussion entre ces deux voix masculines me fit doucement émerger. Je commençais par entrouvrir les yeux avec hésitation puis j'aperçus Eliad et Anton au dessus de mon lit. 

- Nina. 

Anton me regarda tendrement et leva la main pour me caresser la joue mais lorsqu'il se rappela que Eliad était dans la même pièce, il se ravisa. Il laissa tomber sa main sur mon bras et exerça une légère pression. 

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