Chapitre 37

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- Anton, dis-je à bout de souffle. 

D'une œillade appuyée, il compris ma demande et me reposa sur le sol. Il lissa son t-shirt et sembla gêné par ce qui venait de se passer. 

Mais pour moi, la partie n'était pas finie. J'étais encore échauffée par notre baiser et je ne voulais pas que notre rapprochement s'arrête en si bon chemin. 

J'attrapai sa joue et caressa sa pommette. 

- Je voulais juste reposer mes pieds sur le sol mais je t'en supplie de ne t'arrête pas, le suppliai-je presque désespérée à l'idée de ne plus recevoir ses caresse. 

Les yeux d'Anton se voilèrent d'une teinte plus sombre, comme s'ils étaient entièrement à la merci du désir. 

Et je crois que cela l'était. 

Il passa ses mains derrière ma robe et chercha la fermeture qu'il trouva rapidement. D'un coup d'œil rapide, je l'encourageai à faire descendre délicatement le tissu en soie le long de mon corps. 

Une fois en sous-vêtement, il prit le temps de m'admirer silencieusement. Je me rapprochais de lui et attrapa l'encolure de son t-shirt pour l'encourager à l'enlever. Anton le passa derrière sa tête et le jeta dans un coin de la pièce que je ne pris pas la peine de vérifier car déjà mes lèvres avaient fondu sur les siennes.

Au fur et à mesure de notre baiser, Anton défit la boucle de sa ceinture et je me reculais pour le laisser enlever son pantalon. Une fois en boxer, je fondis sur lui et enroula mes jambes autour de son corps. Sans défaire nos lèvres, Anton nous dirigea sur le lit et s'assied toujours chevauché par moi. Nos baisers s'éternisaient alors je décidais de glisser ma tête dans son cou et mordiller sa peau. 

Anton gémit et posa ses mains sur mes fesses afin de me rapprocher un peu plus de son corps. Je sentais le renflement de son caleçon contre ma culotte ce qui avait le don de m'exciter davantage. 

Il m'attrapa par la taille, m'allongea sur le lit et je compris que c'était bientôt le moment de nous unir. Il n'y avait pas besoin de parler. C'était presque instinctif. Il s'apprêtait à descendre ma culotte lorsque je l'arrêtais en attrapant son poignet. 

- Anton! Je suis vierge, soufflai-je. 

Il s'approcha alors de moi le visage interloqué. 

- Tu es sûre que c'est avec moi que tu veux le faire? Me demanda-t-il. 

Je hochais la tête, certaine de mon choix. 

- Je ne pensais pas que derrière la petite dure à cuire, il se cachait une femme inexpérimentée, dit-il en me caressant la pommette. 

Je lui souris légèrement. L'excitation était toujours présente mais elle s'était effacée pour laisser place à une douceur infinie. Nos deux corps se rapprochèrent et les baisers d'Anton se firent de plus en plus légers.  

Il ondulait sur moi et caressait du bout des doigts mon intimité. Il se pencha vers l'extérieur du lit et attrapa rapidement un préservatif qu'il enfila en ayant bien pris soin de pincer le réservoir.

- Tu veux me guider, demanda-t-il le souffle rauque. 

Je hochais la tête silencieusement et attrapa d'un main hésitante son sexe. 

- Hé, Nina? 

Anton attrapa du bout des doigts mon menton. 

- Laisse-toi aller, souffla-t-il. 

Je déposai mes lèvres sur les siennes et dirigea lentement son sexe à l'entrée de mon intimité. Après avoir fait frôlé nos deux zones érogènes et au bout de quelques gémissements étouffés par nos baisers, je me décidais enfin de me laisser aller. 

- Anton, prend-moi, murmurai-je la voix gravée par l'excitation. 

Sa réponse ne se fit par tarder et dans un grognement sourd, il déposa ses lèvres sur les miennes tandis que son sexe me pénétrait doucement. 

C'était étrange. De le sentir pleinement. D'être aussi unie à un autre humain. 

Je lâchai un gémissement, essayant de m'habituer à la présence d'un corps étranger. La douleur était supportable, c'était plus une sensation désagréable que les immenses douleurs promises. 

- Ça va?... Oh putain... Tu n'as pas mal?, jura Anton. 

- Non... juste continue, dis-je la voix rauque quémandant de nouveaux ses légers vas-et-viens. 

J'enroulai mes jambes autour de sa taille, voulant le sentir pleinement. Mes gémissements se firent plus assumés, plus marqués. Je sentais la bouche d'Anton me mordiller la peau du cou et cette petite douleur me faisait perdre la tête. 

Je sentais le plaisir monter mais sans que je m'y attende, je sentis cette petite vague de jouissance secouer mon corps. J'avais certes pu toute seule ressentir des sensations encore plus fortes et plus agréables mais être autant unie à Anton avait rendu cet orgasme presque sentimental. 

Je me cambrai et gémit une dernière fois. Anton effectua un dernier coup de rein et jouit à son tour, embrassant la naissance de ma poitrine. 

Il se retira et enleva d'un coup de main le préservatif. Il se décala et se plaça à ma droite. Son bras calé sur le coussin, il me rapprocha d'un bras et embrassa mon front. 

- Nina...

Je me blottis contre lui, ayant qu'une seule envie: dormir dans ses bras. 

- Merci, murmurai-je. 


                                                                                        ***

C'est le soleil qui vint me réveiller. J'étais toujours dans les bras d'Anton, nos jambes étaient emmêlées et la couette étaient à nos pieds. 

Je me glissais doucement pour venir m'asseoir sur le lit. Je grimaçais légèrement, mon intimité étant plus sensible et légèrement endolorie. Je jetais un coup d'œil à Anton et caressa sa joue encore endormie. 

Je réalisais doucement les événements de la veille. J'avais couché avec lui. Couché avec mon commandant. Avec le fils d'un des créateurs d'Endemol. 

Je me levai et me dirigeai vers la grande baie vitrée. Le soleil se levait sur la mer et les mouettes volaient déjà à la recherche de quelque poiscaille. 

Après une telle nuit d'amour, mes responsabilités me tombaient dessus comme des bombes. La soirée d'hier n'avait été qu'une parenthèse, un rêve vivant où Endemol n'existait plus. Des larmes me montèrent aux yeux. Pourquoi retomber aussi violemment dans ce monde après avoir vécu l'échange le plus doux qu'un homme et une femme puisse échanger?

J'avais fait le choix d'avoir un poids, j'avais fait le choix de combattre qu'importe en allait être les conséquences. 

J'entendais le bruit du drap puis des pas dans ma direction. Je ne bougeais pas, le regard fixé devant la baie vitrée tandis que les bras d'Anton m'enlacèrent. Je sentais ses lèvres embrasser mon cou.

Je ne pensais pas qu'il allait en être la conséquence. 

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