Chapitre 45

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- Tu sais que je ne le supporte pas! Fulmina Anton. 

J'étais dans son bureau. Il avait fallu un malheureux concours de circonstance pour qu'Anton découvre ma discussion avec Eliad. 

- J'avais oublié quelque chose dans le gymnase et qu'est ce que je vois! Toi en train de fixer des rendez-vous avec ce ... !

Il retenu ses mots. Je baissai la tête honteuse, espérant que ce petit jeu marche une nouvelle fois. 

- Ne baisse pas la tête Nina! 

Je sursautai. Jamais il n'avait eu ce ton avec moi. 

Et c'eut le dont de m'agacer. Je détestais me faire remonter les bretelles. Je n'étais pas une petite fille et je commençais à en avoir marre que Anton me considère comme tel. 

Je relevai la tête et je criai. 

- Alors quoi!? 

Ce fut à son tour d'être surpris. 

- Je suis libre de faire ce que je veux! Tu n'as rien à me dire sur mes activités! 

Anton se rebiqua. 

- Vous avez convenu un rendez-vous!! Comment veux-tu que je réagisse?!

Je fulminai. J'étais suffisamment attachée à mon idée de liberté pour que ses arguments m'énervent encore plus. 

- Je ne veux pas que tu réagisses!! Je n'ai pas l'intention de te tromper! Cesses d'être jaloux!!

Alors là, j'avoue. Je faisais preuve d'une étonnante mauvaise fois. Mais Anton commençait à me faire sentir en danger. 

Et une petite voix dans ma tête commençait à prendre beaucoup de place. Il voulait à tout prix me contrôler et me garder pour lui. Et cela s'heurtait à ma lutte contre Endemol et à la relation, quelle soit amoureuse ou non avec Eliad. 

Et si c'était le moment de finir cette relation avant qu'elle ne se retourne contre moi? 

Je n'avais que très peu de temps pour réfléchir.

Je tenais à lui. C'était clair. J'étais tombée amoureuse de lui autant que j'étais tombée amoureuse d'Eliad. Et c'était la première fois que je me l'avouais à moi-même. 

Je fermais les yeux tandis que Anton continai à me crier dessus. 

- Arrête, dis-je doucement. 

Je me rapprochais et il s'arrêta de parler, surpris du ton calme que j'avais employé. 

Je caressais sa joue avec la bout de mes doigts. Il ferma les yeux, calmé par mon contact. 

- Je t'aime Anton, murmurai-je. 

Des larmes me montèrent aux yeux. L'émotion était trop forte. 

- Mais on ne peut plus continuer... On est trop différents... Les milieux dans lesquels je traîne m'ont transformée en une bombe qui va bientôt exploser. 

Je réalisai à peine que je lui avouais à demi-mot mes activités illégales. J'étais en train de d'expliquer à un fils d'un des membres les plus hauts placés du Rétablissement que j'oeuvrais pour sa chute? 

Oui, complètement. 

Et je n'en avais plus rien à faire. 

Anton attrapa ma main. Il ne réagit pas tout de suite à ce que je venais de dire. 

Il déposa un baiser délicat dans le creux de mon poignet. Puis il regarda le sol quelques secondes avant de d'ouvrir de nouveau la bouche.  

- Pars. 

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