Mais je la connais cette garce. C’est….. Monica !!!! Elle était dans la même classe qu’Ismaël à l’université. Je ne l’avais certes jamais gobée, on était en aucun cas meilleures amies, mais quand même, on s’était déjà fait quelques sorties entre filles. Bon sang, où sont passées la vergogne et les valeurs des individus ? Meuf on a partagé des délires, je t’ai même patiemment appris comment préparer le mafé !!!! Ah je comprends mieux maintenant : cette garce cherchait à connaitre la recette afin de mieux me piquer mon mec. Quel coup de poignard au dos ! Si cela n’arrivait pas à moi, Kira, je serai sûrement morte de rire. Non mais quelle effrontée ! J’avais l’impression d’être dans un film, ou de vivre un abominable cauchemar. Je n’arrivais toujours pas à réaliser cette découverte « macabre » : Ismaël me trompait avec Monica.
Aussitôt qu’elle me vit,la Garce (c’est le nouveau nom honorifique que j’ai eu l’honneur de lui décerner) se mit donc à crier hystériquement. Ismaël affolé, se retourna et me vit à son tour, horrifié. Il commençait à trembler tel un sujet à l’épilepsie. Il se releva, nu comme un vers et noua la couverture autour de sa taille. Monica lui arracha la couverture pour se cacher dessus. Il la récupéra à son tour. Je les regardai, ahurie, se disputer la fameuse couverture, en vue de masquer leur honte et leur gêne. Je le répète encore une fois : si ça ne m’était pas arrivé à moi, j’aurai trouvé cette scène extrêmement drôle. Mdr non mais vous auriez dû voir leurs têtes de gougnafiers ! Je les avais eus dans le mille.
- Ismaël (d’une voix essoufflée surement par sa partie de jambes en l’air inachevée) : Kira, laisse-moi t’expliquer, ce n’est absolument pas ce que tu penses. C’est elle qui m’a cherché. Elle passe son temps à m’allumer et à m’envoyer des textos cochons. Que pouvais-je faire après tout ? Je ne suis qu’un homme et toi…
-Moi : Ferme ta gueule ! Boucle-la tout de suite avant que je ne te coupe cette petite chose qui te sert de zizi.
Monica eut le toupet de pouffer de rire. Avant qu’elle ait eu le temps de comprendre quoi que ce soit, je lui donnai une gifle claire, directe et sonore. Sidérée par mon acte, elle devint toute rouge et commença à me traiter de tous les noms d’oiseau. Je redonnai une autre claque retentissante à son autre joue.
- Moi : Tais-toi sale p*** ou je te refais le portrait de telle sorte que même tes parents ne te reconnaîtront plus.
Je me retournai vers Ismaël, qui observait la scène, abasourdi. Quel lâche ! Il n’osait même pas prendre la défense de sa saleté de garce. J’avais vraiment la haine, en plus d’être affiliée à un mec infidèle, j’avais aussi affaire à un couard.
- Moi : Alors, vous deux, je vais vous parler peu et bien. Je ne veux plus jamais entendre parler de vous. Effacez-moi de vos vies, et faites comme si je n’existais pas. Toi, Monica, évite mon chemin, car si je te croise quelque part, c’est ta mort. Je vais bien te casser la gueule même. Tu me connais non ? Je ne rigole pas avec toi. Bref, toi Ismaël, tu es le pire des salauds que cette terre ait jamais engendré. Comment as-tu osé me faire ça à moi? Mais Dieu merci, j’ai découvert ta face cachée bien avant que je ne m’engage avec toi dans quelque chose de plus sérieux. J’aurai encore pu tolérer que nos enfants aient ton visage de chameau et ton nez monstrueux là, mais qu’ils héritent de tes foutus gènes d’infidèle là ? Ça Jamais. Sale connard !
Sur ces mots, je sortis de la pièce en lui jetant ses clés à la figure et en lançant un regard mauvais à la garce. Je la truciderai si je la revois dans la rue, c’est clair. Si ce n’était pas un pays de blancs, j’allais bien la défoncer, mais je n’avais aucune envie de me faire convoquer par la police pour coups et blessures volontaires.
Mes larmes commençaient tout à coup à me trahir et je ne souhaitais pas leur octroyer le plaisir de me voir anéantie. Je dévalais les escaliers, en proie à des spasmes de sanglots. La vue brouillée par les larmes, j’ai manqué me faire renverser par un chauffard. J’errais dans la rue, sans destination précise. J’étais dévastée et ressentais une douleur jusque-là , inimaginable.
Esclave de mes souvenirs, je n’avais pas vu le temps passer, après avoir raccroché Ismaël au nez, en me remémorant ces souvenirs et son lot de tracas. Mon portable me tira de mes pensées en vibrant. C’était encore une fois, Ismaël. Décidément, soit il ne comprenait pas bien le français, soit il faisait la sourde oreille. Ne pouvait-il donc pas me laisser en paix ? Ça ne lui suffisait pas de m’avoir blessée profondément, il fallait qu’il en rajoute une couche en m’harcelant.
Son message disait mot pour mot : « Kira, Je sais que je t’ai fait super mal en te trompant. Je n’ai aucune excuse. Mon acte est impardonnable. Mais il n’en demeure pas moins que tu restes la femme de ma vie, celle avec qui je veux faire ma vie. Je veux que tu sois la mère de mes enfants. Il n’ya pas l’ombre d’un doute : c’est toi que j’aime. Toi et toi seulement. Je suis encore désolée d’avoir cédé à l’appel de mon corps, et non à celui de mon cœur, car mon cœur, Kira, t’appartient. Je sais que tu pars à Ouaga demain pour le reste de l’été, et c’est pourquoi j’ai parlé à mes parents et pris toutes les dispositions nécessaires : mon père et mes oncles paternels, viendront voir les tiens ce week-end pour demander ta main. Tu seras ma femme si Dieu le veut. Tel était notre plan, et je ne compte pas le changer pour rien au monde. Ton cheri qui t’aime. PS : Je te rejoins la semaine prochaine à Ouaga, le temps que je dépose les papiers pour les formalités de congés. Dis-moi le montant exact qu’il te faut pour les tenues, bijoux, chaussures et tout le tralala des filles… pour la cérémonie. »
NON MAIS JE REVE OU QUOI ? Il s’y est cru lui ? Je dois l’avouer, son message m’avait émue. Il pensait donc sérieusement au mariage au point de vouloir précipiter ainsi les choses ? Waow j’étais agréablement surprise. Et inconsciemment, je commençais à céder face à toute cette pression. Après tout, il avait raison, il n’est qu’un homme. Et les hommes ont des pulsions et des désirs. Je n’avais pas satisfait aux siens et avait sous-estimé l’importance du sexe dans une relation. Mais putain, il aurait pu au moins comprendre que c’était par conviction personnelle, il avait déjà attendu tout ce temps. Ça lui coutait quoi d’attendre un tout petit peu encore ? Pfff qui me dit d’ailleurs, que son sale jeu avec Monica n’avait pas commencé depuis ? Bref, pourquoi ne pas lui pardonner sa bévue et recommencer tout à zéro, au lieu de jeter en l’air une relation de 2 ans ? J’essayais de me convaincre de lui redonner une chance, de redonner une chance à notre amour. Et j’avais presque réussi…jusqu’à ce que je reçoive un autre texto sur Whatsapp .
Cette fois-ci, c’était de la part de la garce . Il disait « Devine avec qui je suis ? Ton mec. Il est dans mes bras, ronronnant de plaisir après une nuit folle d’amour. Je l’ai fait jouir comme jamais. Et on l’a fait partout dans l’appartement, dans tous les moindres recoins Bonne nuit pauvre petite. »Elle m'envoya ensuite des photos de lui, nu, dormant profondément à ses côtés.
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