PARTIE 40

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- Moi : C'est une requête ou un ordre ?

- Michael : A ton avis ??? Un ordre bien-sûr !

Ce mec débordait d'une estime de soi qui dépassait mon entendement. Michael, était beaucoup trop sûr de lui, et cela ne faisait que m'exaspérer.

- Moi : Nan mais t'es rigolo, toi ! Tu penses que tu peux débarquer chez moi comme ça, à l'improviste et m'ordonner de m'habiller pour aller je ne sais où ? Je te connais à peine. Qu'est ce qui me prouve que tu n'es pas un psychopathe, un tueur en série, ou pire, un violeur même ??

- Michael : Si j'avais envie de te tuer, ton appart serait l'endroit idéal, puisque étant loin des regards indiscrets. Quant à l'envie de te violer, il faut dire que ton pyjama de mamie ne m'aide guère à en ressentir le désir.

Je lui jetais un regard de tueur, en guise de réponse. Je dois avouer que le vieux pyjama que j'avais mis n'était pas le plus top de ma garde-robe, mais il n'avait qu'à me prévenir avant de se pointer chez moi. Pfff, ces gens-là, avec aucune notion de savoir-vivre !

- Moi : Tu veux m'emmener où ?? Sur une plage déserte, pour me violer sauvagement ? Non merci !

- Michael : Si je te dis où on va, la notion de surprise en perdra tout son sens.

En me disant cela, il me prit la main, et me chuchota :

- Michael : Fais-moi confiance, Kira. Allez, habille-toi, il commence à se faire tard. Si ça peut te rassurer, Ami sait que je t'emmène sortir ce soir, donc s'il t'arrive quelque chose, elle saura que c'est de ma faute.

Ainsi donc, Aminata était au courant de toute cette manigance ?! Je ne savais pas à quoi elle jouait, mais mon petit doigt me soufflait qu'elle cherche coûte que coûte à me caser avec Mike. Combien de fois dois-je lui faire comprendre que je ne me sentais pas prête à franchir le cap ? Mon cœur était brisé en mille morceaux, et par conséquent, était en phase de rééducation physique. Résignée, j'entrepris de m'habiller, en choisissant au hasard des vêtements dans mon placard : un simple jean délavé, un col roulé blanc et des baskets noires. Je m'enfuis dans les toilettes pour m'habiller, en veillant à fermer la porte à clé : avec Mike, on ne sait jamais, il était bien capable de venir m'y trouver, il valait mieux donc prévenir que guérir.

Fin prête, je sortis du refuge des toilettes et le trouvai en train d'inspecter avec curiosité le cadre-photo de Malick posé sur ma table de chevet.

- Michael : C'est qui sur la photo ?

- Moi : Mon petit frère.... Il s'appelle Malick.

- Michael : Tu l'aimes beaucoup, à ce que je vois. C'est le premier sourire authentique que je vois se dessiner sur tes lèvres depuis qu'on se connait.

Il n'avait pas tort sur ce point. Je pense qu'il était de notoriété publique que j'étais complément gaga de mon petit-frère.

- Moi : Bon, on y va ? Je ne veux pas rentrer super tard.

- Michael : Okay, fine, let's go.

Le froid glacial nous a accueillis aussitôt sortis de l'enceinte de l'immeuble. Michael s'était garé tout juste en bas de chez moi. J'aimais bien sa voiture, elle n'était ni trop grande, ni trop petite, mais surtout, les sièges étaient confortables. Mais Michael avait la sale manie de conduire à grande vitesse, ce qui nous valut d'innombrables disputes tout au long du trajet. Pfff Monsieur se croyait en plein course de Fast and Furious. Faut qu'il redescende sur terre !

Apparemment, on était arrivés au lieu de « la surprise », puisqu'il cherchait une place pour se garer. D'habitude, quand je suis avec quelqu'un en voiture, et qu'il cherche un emplacement pour se garer, je l'aide de bon cœur, mais avec Mike, je n'allais pas bouger le plus petit de mes doigts, il n'avait qu'à se débrouiller. Ce serait bien marrant à voir s'il n'arrivait pas à trouver de place. Hélas, mon vœu ne fut pas réalisé, cette nuit-là, car il en trouva très vite.

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