PARTIE 45

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Pardon ? Avais-je mal entendu ? Ils allaient donner mon prénom au bébé ? Je n'osais croire à mon bonheur. Je restais figée sur place, ne sachant quel comportement adéquat arborer. C'était juste inimaginable pour moi. Mêmes dans mes rêves les plus fous, je n'aurais jamais imaginé que ce bébé porterait mon nom. Je me suis tourné vers Ami, les yeux pleins de larmes de gratitude.

- Ami (d'une voix faible) : Ne dis rien, Kira. C'est une décision mûrement réfléchie, et c'est vraiment le peu que j'aurais pu faire pour te remercier d'avoir été là dans ces moments difficiles.

Je ne pouvais toujours pas parler. Le bonheur, la joie, la surprise et la plénitude m'avaient rendue aphone.

- Romain : Kira, qui d'autre que toi, mérite mieux ce prénom ? J'ai rarement vu des personnes comme toi aussi dévouées à leurs amies.

Ç'en était juste trop là. Romain, qui d'habitude était si laconique, s'était mis à me faire des éloges. Je l'ai serré dans mes bras pour lui signifier toute ma reconnaissance. Je pense que cet acte traduirait mieux mes sentiments : toute sorte de panoplie de mots que j'aurais sortie aurait été faiblarde, voire dérisoire. Le médecin nous a gentiment congédiés afin de permettre à Ami de se reposer. Elle commençait déjà à somnoler quand je l'ai embrassée sur le front avant de sortir de la salle d'accouchement. Romain était aux anges, et n'arrêtait pas de sourire, et de dire « bonsoir » à toutes les personnes qu'on croisait dans le hall de l'hôpital.

Michael nous attendait dans le hall, comme promis, en faisant les cent pas. C'était bien la première fois que je le voyais sans son éternel sourire goguenard. Il avait même une mine sérieuse, et il semblait contrarié.

- Romain : Relax, mec ! Tout s'est très bien passé. La petite Kira est en parfaite santé, ainsi que sa maman. Ami est sous sédatifs en ce moment. Elle a besoin de repos.

- Michael : Ouf !!! Congratulations Romain.

Ils se sont fait leur accolade bizarre là, version masculine, en contre-choquant leurs épaules respectives.

- Romain : Merci beaucoup. Trop d'émotions, mec. Je vais me prendre un café, Kira. Tu veux quelque chose ?

- Moi : Juste une cannette de coca, STP. Merci.

Romain est parti, nous laissant ainsi seuls, Michael et moi. Il a aussitôt pouffé de rire :

- Michael : C'est quoi cet accoutrement ? C'est la nouvelle mode, ça ? Pas terrible !

Il parlait bien-sûr de la robe et du jean que j'avais mis, dans ma précipitation. Tchiiip. Mike ne pouvait pas être sérieux plus d'une minute. Je savais que son air sérieux là, n'allait pas durer longtemps.

- Moi : Pffff. Ne m'énerve pas, toi ! J'étais trop stressée, tu ne peux même pas imaginer à quel point.

Il m'attira vers lui, et me prit dans ses bras.

- Michael : Félicitations, princesse. J'espère que la petite Kira héritera de ta beauté et de tes qualités.

Je n'ai pas répondu. Je me sentais tellement bien dans ses bras que j'avais la flemme d'ouvrir la bouche. Tout ce que je voulais, c'était de savourer ce moment présent, et le confort que m'offraient ses bras vigoureux. Michael n'était pas seulement un mec qui me faisait craquer, c'était aussi un ami cher, qui savait être là à tout moment, quand j'avais besoin de lui.

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Un mois après la naissance de Bébé Kira :

C'est fou comme mon monde avait basculé en l'espace de deux semaines. J'avais un homonyme tellement adorable. Bébé Kira faisait ses nuits, et pleurait très rarement. Elle était d'une beauté tellement renversante. Je pouvais passer des heures et des heures à la tenir dans mes bras, et à toucher ses mains toutes menues. D'ailleurs, c'était la principale source de dispute entre Ami et moi. En effet, cette dernière me reprochait de trop donner à Bébé Kira l'habitude d'être portée et bordée. Du coup, dès qu'on la faisait coucher sur son berceau, elle se mettait à brailler comme pas possible.

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