Mike et moi, nous nous sommes attablés devant un dîner carrément royal. Le menu était composé d'une entrée, d'un plat de résistance, et enfin d'un dessert.J'étais agréablement surprise par ses talents culinaires. Qui aurait cru que Mickey Mouse était un vrai petit gourmet ?
- Moi : Je me suis régalée. Merci, c'était vraiment trop délicieux.
- Michael : Anything for my princess.
Je fondais littéralement de bonheur. Je le redis : j'adorais quand il m'appelait comme ça. Je me sentais vraiment bien à ses côtés, et je sais qu'avec lui, je pourrai éventuellement être en mesure d'oublier Khaled. D'ailleurs, je pensais à peine à lui quand j'étais avec Mike. Oui ! Je crois bien que je me sens enfin prête à sauter le pas, et à tourner définitivement la page de ma vie consacrée à Khaled. Restait maintenant à savoir si Monsieur était sur la même longueur d'onde que moi. Car, c'était bien beau de s'échanger quelques petits baisers volés, mais comme je l'ai mentionné auparavant dans les autres parties, j'avais dépassé l'âge des amourettes : je ne cherchais plus un petit ami, l'heure était venue pour moi de me trouver un mari potentiel. Je n'avais plus 18 ans, mais 24 ans. Oui ! Il était grand temps de me lancer et de tâter le terrain pour enfin savoir quelles étaient les réelles intentions de ce bad boy prénommé Michael. Je n'ai pas tourné longuement autour du pot. Nous étions confortablement assis sur son canapé, devant la télé, digérant notre copieux diner, et je m'étais blottie innocemment dans ses bras.
- Moi (d'une voix douce) : Mike ?
- Michael : Yeah, baby ?
- Moi : Je me sens prête. Je veux me mettre avec toi. Mais je ne sais pas trop si c'est une bonne idée, car je ne te le cache pas, je souhaite me poser sur du long terme, et nous savons pertinemment tous les deux que le sujet de nos deux religions divergentes se pointera tôt ou tard. Je n'ai rien contre ta religion. Absolument rien, au contraire, j'adore Jésus. Il est tellement beau en plus....
- Michael : Haha toi tu ne peux pas être sérieuse une minute ! C'est vrai qu'il est assez beau gosse. Non mais sérieusement, j'y pense tout le temps. Ce problème est ma plus grande crainte, d'ailleurs j'en ai parlé avec Ami une ou deux fois, et d'après ce que j'ai pu comprendre, tes parents sont très conservateurs. Pour avoir leur bénédiction, si je veux t'épouser, il faudrait absolument que je me convertisse à l'Islam, c'est ça ?
Voilà pourquoi je n'aimais pas le rôle des entremetteurs dans la formation d'un couple, je préférais donner des éclaircissements moi-même. Même si on parlait d'une de mes meilleures amies, Ami, en l'occurrence, j'aurai préféré qu'il ait eu cette conversation avec moi, la principale concernée.
- Moi : Ouais. C'est exactement ça. C'est écrit noir sur blanc dans le Coran. Une femme musulmane doit faire convertir son prétendant si celui-ci n'est pas musulman. Par contre, un musulman a parfaitement le droit de se marier avec une non-musulmane. C'est super injuste, tu me diras, mais que veux-tu ? C'est comme ça....
Franchement, cette conversation me mettait super mal à l'aise : je ne voulais pas lui donner l'impression de remettre en cause sa religion (je respecte toute les religions, puisqu'elles ont toutes principalement comme source de légitimité le même Dieu), ni de lui imposer un choix immédiat.
- Moi : Je ne te demande pas de m'épouser demain, ni après-demain. J'ai juste cru nécessaire de te mettre en garde : j'ai dépassé l'âge de jouer, je voudrai une relation sérieuse. Je m'en fou après de me marier dans 2 ans ou dans 5 ans, l'essentiel pour moi, est, encore une fois, d'être dans une relation sur du long terme. Mais, tu dois savoir que pour pouvoir m'épouser, il te faudra obligatoirement te convertir, car je n'irai jamais à l'encontre de la volonté de mes parents. Voilà ! C'est le sujet qui fâche, qu'on a évité depuis des mois, mais je préfère prendre mes responsabilités d'ores et déjà.