PARTIE 14

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Ma surprise fut à son comble quand je vis avec qui il était. Vous ne devinerez jamais avec qui il était ! Aux côtés d'Ismaël, toujours aussi collante qu'une limace, se tenait Sainte Monica La Garce, mon ennemi juré. Je fulminais de rage et je brulais d'envie d'aller lui rectifier le portrait. Nous étions au Burkina (non pas que j'avance que le système de justice soit quasi inexistant, loin de là hein), et non plus en France, et conséquemment, je pouvais me permettre de lui casser la gueule, sans que les retombées en soient forcément désastreuses. De plus, je ne comprenais vraiment plus rien à cette histoire. Je ne saisissais vraiment plus le comportement d'Ismaël, puisque s'il allait jusqu'à faire venir sa garce à Dakar, il devait logiquement vraiment tenir à elle. Et moi qui croyais qu'il ne s'agissait que d'une histoire de c** ! Eh bah ! Décidément, quelque chose m'échappait vraiment dans cette histoire. J'avais, du reste, inexplicablement des appréhensions.

Yima et Diaba m'incitaient à me calmer car mon énervement était  visible. Diaba reprochait même à Yima de m'avoir montré Ismaël. Puis, il ne fallait absolument pas que Gael détecte ma nervosité, au risque de ruiner ma soirée d'anniversaire. Bref, on fit comme si de rien n'était, et je replongeais donc dans la dégustation de mon savoureux cocktail, tout en textotant avec Khaled et en essayant de suivre ma conversation avec Gael qui était super gentil, attentionné, et prévenant...En gros, l'archétype du copain idéal. Mais Dieu ! Qu'il était effroyablement ennuyeux ! Je m'ennuyais toujours en sa présence parce qu'il faisait toujours trop sérieux, trop adulte. J'avais la désagréable impression d'être en entretien d'embauche à chaque fois que j'étais avec lui : ainsi j'avais toujours peur de dire un mot de travers, je me surprenais à tendre vers la perfection pour le satisfaire. Il était beaucoup trop sérieux comme mec, et moi contrairement à lui, j'étais la personnification de la gaieté et de l'humour. Je détestais me prendre au sérieux. Putain, la vie est trop courte pour se prendre la tête, non ? En outre, il était tellement porté sur le traditionalisme et le conformisme que j'étais quasi sure qu'en me mariant avec lui, chaque soir, au menu, ce serait l'éternelle position du missionnaire. lol Brrr non merci !

Bref, les voix de Diaba et de Yima attirèrent mon attention. J'hallucinai ! Ismaël avait eu l'audace de venir les saluer à notre table, comme si de rien n'était, et puis tenez-vous bien, Monsieur était flanqué de sa blondasse de Monica ! Ils se tenaient la main. Beurk j'avais envie de gerber, même si je n'éprouvais plus grand-chose pour Ismael, ce spectacle ne pouvait me laisser indifférente. Il était question de mon ex quand même avec qui je me voyais, pas plus tard qu'il y'a deux mois, pour le restant de ma vie. Ils choisirent de m'ignorer, et moi je les multipliai par zéro, m'approchant même de Gael pour lui susurrer des choses à l'oreille.

Diaba, solidarité féminine oblige, était aussi froide qu'un iceberg, envers Ismaël .Néanmoins, Yima, connue pour sa gentillesse démesurée, essayait tant bien que mal de tenir la conversation , histoire de paraitre polie.

-Ismaël : Je vous présente ma fiancée Monica, les filles. Elle est d'origine Italienne.

Je faillis suffoquer en entendant ça. SA FIANCEE ? Le bâtard !!!! Je fis mine de ne rien entendre, et continuai à converser avec Gael. Ce dernier me parlait de son dernier contrat avec ses partenaires belges. Je l'écoutais à peine, le pauvre !

- Yima : Ah ! Félicitations.

- Diaba : Waow Isma, dis donc ! Tu te fiances facilement déh. N'avais tu pas demandé la main de Kira il y'a, disons, à peine un mois ? C'est vraiment du Fast and Furious avec toi hein !

La pique lancée par Diaba jeta un silence de mort dans notre table. Mohamed, le copain de Yima qui etait present et etait au courant de la situation, rigola nerveusement, surement pour convier l'assemblée à le prendre sur le ton de la plaisanterie. Mais c'était sans compter sur ma hargne que je ne maitrisais plus.

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