Chapitre 1

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PDV Maya

- Maya? Mi hija? Tu peux venir?

Je me lève du canapé en soufflant discrètement, quand elle rajoute "mi hija" c'est qu'elle a besoin de moi pour le café. Je me dirige donc dans la cuisine.

- Tu pourra venir nous aider au café ce soir? Me dit elle avec son petit accent espagnol.

Qu'es ce que je vous avez dit?

- Oui maman.

Je ne peux rien lui refuser. C'est terrible non? Elle me souris et embrasse mon front.

Je retourne dans le sallon pour prendre mon bol et le mettre dans le lave vaisselle.

Je prend ensuite mon sac, mes clefs, mon portable et mes écouteurs et embrasse la joue de ma mère.
Je descend les marches rapidement et retrouve en bas Thomas et Bilal. Je les prend rapidement dans mes bras.

- Putain t'es moche aujourd'hui. Dit Thomas.

- Comme toi! Souriais je.

Je réajuste mon écharpe et fourre mes mains dans les poches de ma veste en jean. L'hiver comme à arriver sur la capitale, le ciel est blanc, les arbres compléments dénudés, j'adore cette saison.

On commence à marcher tout les trois vers le RER pour aller en cour.
Thomas et Bilal sont en fac de médecine et moi en école de sage-femme. Je les connais depuis presque 17 ans maintenant, ce sont mes frères, on se complète tellement et puis on a fait les quatres cent coups ensemble.

Leur fac est juste à côté de mon école ce qui nous permet de se voir au déjeuner ou encore de faire le trajet ensemble.
On se sépare arrive à destination.
Je rejoind Lily et Liza, des meufs en or rencontrées deux ans plus tôt, je leur fait la bise et on entre dans le grand bâtiment.

--> élispe de la journée.

Je sort à 17h30. Exténuée. J'adore ce que je fais mais cela reste fatiguant.

Je me dirige directement vers le café de ma mère qui se trouve à quelques minutes à pied de mon école.
Les écouteurs enfoncés dans les oreilles je ne fais pas attention à ce qui m'entoure.
Ma mère tiens un petit café, avec une de ses amies d'enfance, de temps en temps je les aide.
Je rentre faisant teinter la cloche. Elle est occupé avec une cliente, je vais donc poser mon sac dans la salle de repos et embrasse la joue de Lydia, une magnifique Reunioniaise de 45 ans, qui par ailleurs se trouve être ma marraine.
Il n'y a pas grand monde en ce Vendredi. Je sort donc mes affaires afin de bosser un peu.

- Maya! Viens aider!

Je me lève, non sans soupirer, et me dirige dans la salle.

- Occupe toi de ce jeune homme s'il te plaît. Me dit Lydia

PDV Framal

Je suis assis depuis cinq minutes à la table de ce petit café de quartier assez convivial, tous le monde a l'air de se connaître.

J'aime aller dans des lieux comme celui ci quand j'ai envi, ou besoin, de bosser seul. Je gratte quelques mots sur un carnet mais l'inspi' n'est pas là.

- Bonjour! Que voulez vous?

Je relève la tête et croise le regard d'une magnifique brune aux yeux vert hypnotisant. Elle a les traits fins et le teint mate. Un sourire poli et scotché sur ses lèvres pulpeuses peintent en prune.
Elle se racle la gorge, gênée, ça doit faire bien trop longtemps que je la dévisage.

- Hum... un café s'il vous plais.

Elle hoche la tête et se retourne vers le contoir.
Je la détail encore, elle porte un jean noir, lui retraçant ses courbes à la perfection, et un pull en laine blanc, légé decolté en V, tellement grand qu'il laisse apparaître une de ses épaules et cache ses mains, et une simple paire de converse blanches.
J'arrête mon regard quelques secondes sur ses jambes fuselées, et les remontent vers le bas de son dos, m'arrêtant au niveau de ses fesses.
Bordel. Elle est magnifique. Simple mais putain de belle.
Je détourne le regard et tente de me reconcentrer sur mon carnet.

- Tenez.

Elle dépose doucement la tasse à côté de moi ainsi qu'un petit ticket de caisse, je la remercie puis elle repart.
Je la suis du regard et le détourne quand elle se tourne.
J'ai l'impression de ne voir qu'elle, comme ci elle attirait toute la lumière de la pièce.

Bon Idriss ressaisi toi elle est peut être mineur et surtout t'a une meuf, qui est bonne qui plus est.
Je soupir et me reconcentre.
Quelques minutes, et une tasse de café plus tard, j'appelle la femme aux airs hispanique qui passe à côté de moi. Elle se retourne en me souriant.

- Je peux ravoir un café s'il vous plaît. Demandais je poliment.

Elle hoche la tête et se retourne vers le bar.

- Mi hija, tu peux refaire un café pour ce monsieur?

La jeune femme de tout à l'heure se retourne et hoche la tête.
Elle arrive peu après avec une tasse et reprend celle qui est vide.

- Vous comptez en reprendre d'autres ou je vous amène le ticket? Demande t elle.

- Euh... je risque d'en reprendre plusieurs. Souriais je.

Elle ricane, hoche la tête et part vers le bar.
Je retourne à mon occupation première, c'est à dire bosser un morceau. Mais j'ai vraiment pas d'inspi' et ça commence à me prendre la tête.
Je lis encore et encore ce que Nek à écrit mais rien ne vient. J'écris, je rature, je déchire ( destins liés n'est pas sorti ).
La belle brune repasse à côté de moi, je demande encore une fois un café qu'elle m'amène quelques minutes plus tard.

Ça fais plus d'une heure que je suis le cul visser sur cette putain de chaise et je n'ai réussi qu'à écrire quelques mots.
J'ai les mains qui tremble à cause de la grande quantité de caféine que j'ai ingurgité.
La jeune femme passe à côté de moi et en profite pour prendre les deux tasses vident se trouvant sur ma table.

- J'peux en ravoir un s'il vous plaît? Demandais je.

- Si vous voulez. Ricane t elle.

Elle revient quelques temps après avec une tasse, je la remercie et elle part s'occuper de la table d'a côté.
Je souffle et jette mon stylo.

- Syndrome de la page blanche?

Je lève la tête et croise ses yeux vert et hoche la tête doucement.
Elle me sourit, reprend la petite tasse et repart vers le bar.
Elle revient quelques minutes plus tard avec un thermos.

- Je pense que vous allez en avoir besoin.

- Je confirme merci!

Elle rigole et me lance un grand sourire.

- Moi c'est Idriss.

- Maya.

Cofee Où les histoires vivent. Découvrez maintenant