chapitre 28

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PDV Idriss

Le regard de ma petite-amie s'assombri après mes dires. Je la vois serrer la mâchoire. Elle ne dit pas un mot et continue à manger.
Je viens de lui avouer qu'Ornella continue inlassablement de m'envoyer des messages même après les nombreuses fois où je l'ai remballé en lui disant que j'étais en couple et heureux.
Maya lâche brutalement sa fourchette et croise les bras.

- Putain c'est bon j'suis énervée. Marmonne-t-elle.

- Maya...

- Nan mais c'est bon je sais me fait pas le même discours qu'à chaque fois. Je sais que tu la remballe tout ça c'est bon.

Je ne répond rien et me contente de la regarder. Ornella va me créer des problèmes je le sens.
C'est sûrement pas la meilleure idée de dire à Maya qu'elle continue à me parler mais j'ai pas envie qu'elle le découvre malencontreusement et qu'elle s'imagine je ne sais quoi.

Elle se lève brusquement et marmonne qu'elle part sortir Lo. Au bout de dix minutes je décide de la rejoindre.
Je sais pertinemment où elle est.

Arrivé au petit parc se trouvant à cinq minutes à pieds de chez elle je la vois assise dans l'herbe entrain de jouer avec Lo. Je m'assois en face d'elle.
Aucun de nous ne parle pendant de longues minutes jusqu'a ce qu'elle lève les yeux vers moi.

- J'ai quoi de si spécial?

Je fronce les sourcils l'incitant à continuer.

- Tu m'as dit que si elle était revenue avant tu serais retourné avec elle. Pourquoi là c'est plus le cas? J'ai quoi de si spécial pour que tu ne veuille plus rien avec Elle?

Je la fixe dans ses prunelles vertes avant de prendre la parole.

- Tu as de spécial que tu es juste toi. T'es naturelle, intelligente. T'as une joie de vivre tellement puissante qu'avec un simple sourire tu vas illuminer une pièce. Tu es belle mais tu ne t'en rend pas compte et ça te rend mille fois plus belle. T'es juste toi avec ton sourie enfantin, ton humour douteux, tes réflexions cinglantes, tes gros pulls informent, tes jeans, ton rouge à lèvre. Et surtout tu fais un truc qu'elle n'a jamais su faire. Tu me rend heureux juste en étant près de moi. Et surtout... Je t'aime. Voilà ce que tu as de si spécial Maya.

Elle reste quelque instant me fixant la bouche légèrement ouverte.
Je n'ai pas pour habitude de parler comme ça ouvertement de ce que je ressens.
Elle se redresse et comble les centimètres nous séparant en posant ses lèvres sur les miennes avec douceur. Le chiot arrive en courant et s'immisce entre nous, nous arrachant un rire.

- Moi aussi je t'aime Idriss.

Mon coeur se gonfle et je la sert contre moi.
On se lève et nous commençons à marcher Lo en tête.
Le chiot se prend mes pattes dans une racine et tombe. Il a vraiment des problèmes de motricité. Maya ricane et va vers lui pour le prendre dans ses bras. Elle le repose pour lui remettre sa laisse voyant au loin un couple avec un berger allemand arriver. Je prend la laisse et nous reprenons notre marche. Lo du haut de ses quelques petits centimètres se met à aboyant sur l'autre chien qui le regarde presque avec une touche de mépris dans le regard.

Au centre du parc se trouve une sorte de petit marre où on peut voir des canards, des oies ou encore des cygnes.
Sachant que Maya a une peur bleue des oies depuis qu'elle est petite je décide de la pousser brusquement vers une oie se trouvant à quelque mètres de nous.
Elle pousse un cris et revient presque en courant. Elle frappe mon bras en m'insultant de tous les noms.

- Mais pourquoi t'as fais ça bordel?

- J'ai fait mon canard y'a pas longtemps faut que je rééquilibre les choses.

Elle ouvre la bouche et frappe à nouveau mon bras sous mes rires.
Un couple de personnes âgées passe à côté de nous. La femme arbore un sourire attendri face à nos chamailleries en tapotant l'épaule de son mari pour qu'il nous regarde.
Quand ils passent près de nous nous pouvons entendre la femme dire.

- Regarde on dirait nous à leur âge, tu te souviens le nombre de fois où nous nous sommes chamaillé comme ça?

L'homme se contente de hocher la tête en lui souriant. Maya attendri par le couple les regarde un sourire niais sur les lèvres. Elle les suit du regard puis de reconcentre sur moi.

- Ils étaient beaucoup trop mignon pour ce monde.

- Ça se trouve ils ont fait parti de la mafia et ils ont tués des gens.

Elle fronce les sourcils et le regarde en riant.

- Mais tu raconte quoi là?

Je rigole à mon tour.

- Je sais pas le vieux il avait des aires de maffieux avec son costard noir et son chapeau.

Je hausse les épaules et Maya explose de rire. Je met mon bras autour de ses épaules et la tire contre moi. On recommence à marcher.

On finit par retourner chez elle après que Thomas lui ai envoyer un message lui indiquant avoir besoin d'elle.
A peine rentrer la porte s'ouvre à nouveau laissant paraître Thomas.

- Mayaaaaaa!

Il prend son visage entre ses mains.

- J'ai besoin de toi a un point inimaginable!

Elle rigole devant le semblant de désespoir de son ami et l'invite a s'assoir. Il me tchecke et s'assoit lourdement sur le canapé.

- Ce soir j'ai un rendez vous.

Le visage de Maya s'illumine et elle porte toute son attention sur son meilleur ami.

- Avec qui?

- Lily.

Maya ouvre la bouche et se lève brusquement.

- Attend attend attend tu compte pecho ma meilleure amie et moi je suis au courant de rien? Ça fait combien de temps? Pourquoi aucun de vous ne m'en a parler?

Thomas ricane et cherche un peu de soutient dans mon regard.
Solidarité masculine oblige, je tire Maya vers moi pour qu'elle s'asseye et lui chuchote de se calmer.

- C'était pas prévu 'Ya! J'sais pas genre on était tout les deux au café à attendre Liza quand tu étais en Espagne et j'ai pas réfléchi et je lui ai propose un rendez vous ce soir.

- Oh putain j'suis trop contente!

Thomas rigole pendant que Maya s'agite sur le canapé.

- Mais j'ai besoin de toi parce que je sais pas comment faire, comment être. J'sais pas limite je stress!

- Oh chaton!

Elle se dégage de mon emprise et s'assoit a côté de son ami. Elle commence à lui dire qu'il doit pas se prendre la tête, que Lily c'est une meuf simple, timide qui doit, elle aussi, stresser dans son coin. Elle lui dit qu'il doit être lui même et pas chercher à jouer un rôle.
Après une heure de motivation notre petit Thomas part booster comme jamais.

- Tu te rend compte? Deux de mes meilleurs amis ensemble! Ça serait trop bien.

Je rigole et lui attrape le bras pour la tirer contre moi. Elle cale sa tête dans mon cou où elle dépose un baiser humide avant d'étendre ses jambes sur les miennes. La main sur sa cuisse, un sourire en coin je suis bien.

Cofee Où les histoires vivent. Découvrez maintenant