chapitre 3

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PDV Maya

Il est 6h00 du mat', cela fait au moins deux bonnes heures que je suis réveiller. Moi qui avais pour projet de faire la grasse matinée en ce samedi, je crois que c'est mort.

Je tourne une énième fois dans mon lit et fini par me lever.
Je prend des vêtements dans mon amoire et me dirige, ensuite, vers la salle de bain. J'enfile rapidement mon leggings Nike, ma brassière de sport et mon sweat-shirt, puis, attache ma chevelure dans une queue de cheval approximative.
Je prend mon portable ainsi que mes écouteurs et sors de chez moi, laissant un mots à mes parents au cas ou ils ne se réveillent avant mon retour.

Arrivée en bas de mon bâtiment, j'étire les muscles de mes cuisses, branche mes écouteurs a mon portable, choisissant une chanson de NTM "L'argent pourrie les gens" et je commence à courir.

Sur mon chemin je croise plusieurs types de personnes.
Ceux qui rentrent de soirée plus ou moins clean et conscient de leur gestes.
Ceux qui vont travailler, le visage fermé et le pas pressé.
Ceux qui comme moi cours, font du sport, le visage déterminé, les écouteurs vissés dans les oreilles.
D'autre encore sont juste là, à marcher sans avoir de but précis.
Et puis il y a ces gens qu'on croise bien trop souvent, ceux qui n'ont plus rien, qui sont là, couchés, endormis sur un carton, un banc. Les plus "chanceux" ayant une couverture pour les protéger du froid. Souvent, Thomas, Bilal et moi achetons de la nourriture et la leur distribuons. Si seulement on avait le pouvoir à nous trois de les aider. Mais à part leur apporter un peu de nourriture on ne peut pas faire grand chose de plus.

Je soupir en secouant la tête, me reconcentrant sur ma course.
Au bout de quelque chose comme une heure je fini par m'arrêter.
Je retire mon sweat, ayant beaucoup trop chaud. Je l'attache autour de ma taille, et constate que, comme souvent, j'ai oublié de prendre une bouteille d'eau.
Je coince mon portable dans mon leggings, au niveau de ma hanche droite et cherche désespérément un peut de monnaie dans les poche de mon sweat pour pouvoir acheter de quoi me désaltérer.
Je fini par trouver deux euro,qui étaient passés dans la doublure de ma poche.
Un sourire satisfait se forme sur mes lèvres. Je repars en courant vers une petite supérette qui, avec un peu de chance, doit être ouverte.
J'y arrive en une dizaine de minutes. Elle est ouverte depuis longtemps déjà, mais c'est vrais " à 5h Paris s'éveille".
Je rentre, retirant un écouteur pour saluer l'homme se trouvant derrière la caisse.
Mon coeur bas encore au rythme de ma course et mon souffle est encore court et saccadé.

J'entend quelqu'un entrer dans la petite supérette, faisant couiner ses baskets sur le sol. Un grimace se forme sur mon visage. Je déteste ce bruit.

J'arrive enfin au rayon boisson, bougeant ma tête au rythme de "I Do It" de Rilès.
Je prend une petite bouteille d'eau et me retourne. Je rentre en collision avec quelqu'un, ou plutôt je me prend le torse d'un homme de plein fouet.
Je lève la tête, marmonant des excuses. Je fu surprise de croiser le regard de Idriss.

- Oh salut! Dis je en reculant d'un pas.

Il me sourit chaleureusement avant de prendre, à son tour une bouteille.
Je détaille rapidement sa tenue. Un jogging noir Nike, un t-shirt noir lui aussi, ses cheveux bouclés son regroupés en une petite queue de cheval.

On part tout les deux vers la caisse. Il passe avant moi et sort. Quand je sors à mon tour je constate qu'il est appuyer contre un lampadaire. Je le rejoint et ouvre rapidement ma bouteille.

- Je ne pensais pas que tu étais aussi matinale Maya.

Je lève les yeux vers lui et ricane.

- Je ne le suis pas.

Il ricane à son tour et hoche la tête.
J'étire quelque instant les muscle lancinant de mes cuisses.

- Tu cours souvent?

- Ça m'arrive de temps en temps. Dis je.

Il hoche la tête.

- On fait un bout de chemin ensemble? Propose Idriss.

Je hoche la tête et pars sans l'attendre. Il me rejoins assez rapidement. On continue à courir jusqu'à ce qu'on arrive en bas de chez moi.
Je le salut d'un signe de la main, souriante et entre dans mon bâtiment. Arriver dans mon appartement je salut mon père qui est tout juste réveiller et fonce sous la douche pour détendre mes muscles.

Cofee Où les histoires vivent. Découvrez maintenant