Chapitre 3

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15 jours plus tard, alors que je conduisais ma voiture, mon portable sonna.

'' Salut ma belle, je voulais savoir comment s'était passée ta journée ? J'ai du rester à l'extérieur toute la journée pour le chantier Dumas, désolé ! ''

'' Ne t'inquiète pas Mathilde, tout s'est bien passée. Je m'apprête à me rendre à la pire partie de ma journée : le chantier de Cruella, alias la maire ''

'' Arrête ! Elle peut être très agréable, du moins avec moi ! Pas de blague hein, rappelle toi, si elle est contente, c'est plein de projets dans la poche ! ''

Je haussai les épaules, sachant qu'elle avait raison. C'était partie pour une heure de pur bonheur !

J'arrivais à destination, dans un quartier proche du centre ville, bordée d'une forêt de chênes. La maison était de plein pieds, grandes, avec d'immenses baies vitrées, dans un style très moderne. L'intérieur ne convenant pas à madame, elle avait décidé de tout retapper, ou plutot de nous faire tout retapper. Nous avions redessiner tout l'agencement des pièces avec elle, et choisis les pièces de décos des meubles au plus simples bibelots. D'autres choix devaient être pris pour les prochaines semaines. Elle était très impliquée dans ce projet. De nombreux clients nous laissaient gérer le principal, se contentant d'approuver ou de jeter un oeil distrait sur l'évolution du projet. Louise Duglery était impliquée de A à Z.

Il était 19 heures, je pris le temps de parler avec les gars du chantier qui était là depuis 15 jours. J'étais passée plusieurs fois, mais pour le moment, il s'agissait des gros travaux.

Elle arriva à 20 heures, dans un tailleur stricte gris souris, et une chemise blanche en soie. Très attirante, pensais je immédiatement, cela lui faisait pardonner sa demi heure de retard.
Elle s'approcha de moi, le regard sévère.

'' Bonjour, dites moi c'est le foutoir ici ! "

Cette femme était incroyable. Elle se pointait une demi heure en retard et se permettait en guise d'introduction une réflexion.
J'essayai de garder mon flegme, et dans un petit sourire, je lançai :

'' C'est à dire que c'est des travaux, les mecs abattent les murs que vous ne vouliez plus, casse le carrelage, enlève le papier peint ... Si vous insistez, je dresserais un tapis rouge la prochaine fois ! ''

Je n'étais pas sure qu'elle appréciait cette dose d'humour, à la vue de son pincement de lèvre. J’enchaînai en lui expliquant succinctement l'avancée des travaux et les prochaines étapes. Puis on se pencha sur l'achat de différents modèles de meubles pour le salon, pas encore finalisé. Elle me repprocha mon manque de sélection pour le choix des meubles.

" Excusez moi, lançai je, vous aviez fait cette liste avec Mathilde et avec votre accord, je n'ai rajouter que ce meuble là ''

'' Oui, pas le plus apprêté en effet ! '' répliqua t'elle dans un rire moqueur.

Mon sang ne fit qu'un tour. Je ne la supportais pas, tout simplement. Quand j'avais raconté à tous mes amis ma première rencontre, ils m'avaient raconté qu'elle était très appréciée dans la ville, par son professionnalisme et son empathie envers les gens. Empathique ? Elle devait être très bonne comédienne ou avoir une vraie dent contre moi. Je ne pouvais pas continuer à subir son sarcasme.

Madame la MaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant