Je lui avais tourné le dos ce jour là.
Elle avait essayé de m'appeler, je n'avais pas répondu. Elle m'avait envoyé un message, pour me dire qu'elle avait besoin de me parler. Je lui avais juste répondu que je ne voulais plus lui parler.
J'avais été au delà de ce que je n'avais jamais fait pas amour, et surtout, par vengeance.
Mathilde m'avait récupéré en petits morceaux ce soir là, mais elle avait su être tellement présente. Elle m'obligea à prendre ces deux mois de vacances dans le mois qui suivait. Pour mon bien. Elle avait raison.J'obéis, une de nos amie s'était installée au Costa Rica. Elle était ravie de ma venue pour un mois, et je pensais poursuivre mon périple aux USA pendant 3 semaines. Comme une bouffée d'oxygène.
Ce jour là, c'était le fameux jour des élections. Un dimanche ensoleillé. J'avais aidé comme j'avais pu pour les derniers préparatifs, restant tout de même en retrait.
J'arrivais à mon quartier ce matin, pour voter dans un des bureaux de votes, autour de 11 heures.
Louise était là. Mon coeur se serra, je détournai le regard. Une de mes colistières présentes m'accosta :" Alors, c'est le grand jour ! "
" À ce qu'il parait ! " répondis je avec un grand sourire.
" Je te jure la Dugléry, elle ne lâche pas ce point de vote depuis ce matin ! "
Louise me regardait, m'observait, je le sentais.
Je saisis les papiers, vota pour ma liste.
Je me dirigeai vers la table pour insérer mon vote dans l'urne, derrière la table ou était présente Louise.
Je la regardais, un regard las. Elle ne voulait pas lâcher le mien.
" Je devine votre vote ! '' me lança t'elle avec un sourire.
J'esquiva un sourire de circonstance.
" A voter ! " retentit la voix de la femme d'a côté.
Je tournai les talons, sans un dernier regard pour Louise. Je voulais être forte, mais qu'est ce que cela était difficile.Ce soir là, ce fut le fameux soir. Celui des résultats. Nous étions tous réunis dans le hall de la mairie.
Louise gagna ces élection, avec 51 % des voix, bref, une très courte avance.
Celle qui m'avait remplacé avait été élue conseillère. J'étais à ce moment là tellement soulagé de m'être écartée du jeu.
Notre équipe était plutôt triste, car la victoire était tellement proche. Cependant, le score était flatteur.
J'avais pris le temps de remercier tout le monde, de boire un verre, mais je partis assez tôt, voulant m'enfuir au plus vite.Je marchais en direction de ma voiture quand j'entendis SA voix, derrière moi.
" Emma ... "
Je me retournai, surprise.
Elle était là devant moi, sublime dans sa robe noire. Elle venait de gagner ses troisièmes élections, elle irradiait. Même si elle semblait quelque peu triste, à présent.
Je repris mon souffle." Félicitation ! Je n'ai pas eu l'occasion de te croiser ! "
J'avais en vérité tout fait pour l'éviter.
" Merci .. C'est une belle victoire. Emma, écoute .. je suis assez déçue d'en être arriver là avec toi ... "
Pourquoi revenir dessus, de cette élection douloureuse ?
" C'est comme ça Louise, je ne peux pas l'expliquer franchement. Ce côté irrationnel. Partir va me faire le plus grand bien ... "
Son regard semblait inquiet à présent.
" Tu vas la rejoindre ? "
J'eus un air surpris, je ne comprenais pas où elle voulait en venir. Elle enchaîna, quelque peu agacée :
" Tu vas la rejoindre, au Canada ! "
Ainsi elle croyait que je rejoignais Lucie.
" Ce n'est pas ton affaire Louise, mais oui, je traverse l'Océan ! "
Je voulais rester ambiguë et vague. Elle n'avait pas à savoir ou j'allais.
Dans un souffle, elle lança :" Tu pars quand, exactement ? "
" Je prends le train du matin pour Paris le 8, dans une semaine."
Elle semblait cherchait ses mots, perdue..
Elle releva la tête." Bien, je te souhaite beaucoup de bonne chose Emma, je voulais ... "
Elle laissa cette phrase en suspens.
Elle se reprit :
" ... Je dois retourner dans la salle ... et te souhaiter beaucoup de bonheur ! "
Elle s'en alla, précipitamment.
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Madame la Maire
RomanceDeux femmes. Un désir. Un jeu. Une frénésie passionnelle. "Elle me fixait. Ce regard...J'avais chaud, plus que jamais. Je voulais sa peau au contact de la mienne. Un besoin physique. Dans un énième changement, je me pris les pieds dans le tapis. Lit...