J'arrivai quelques minutes plus tard devant la mairie, qui se situait juste à côté de l'appartement.
Tu ne devrais pas y aller, pensai je, dans un mélange d'appréhension et d'excitation.
La mairie était un immense et magnifique bâtiment historique qui présidait la place principale.
Louise m'attendait la, devant l'entrée principale, me fixant du regard." Alors j'ai le droit à une visite nocturne de la mairie ? " lancai je en souriant, essayant de détendre l'atmosphère.
" Suis moi Emma " répondit elle d'une manière des plus laconique.
J'avais comme l'impression d'être convoquée à un conseil de classe. L'ambiance était quelque peu pesante. Qu'allait me dire ? Me rapprocher mon comportement de ce soir ? Elle aurait pu simplement m'appeler.
Nous deambulions à présent dans les couloirs silencieux, dans la pénombre, jusqu'à son bureau.
Elle alluma la lumière, ferma la porte. C'était un magnifique bureau, grand, spacieux, décoré avec goût, avec une vue direct sur la place.
Elle me dépassa et se placa derrière son bureau, debout, les mains posées dessus.
C'était à moi à présent de me sentir totalement mal à l'aise, moi, si sur ,
pendant ce diné. Elle avait inversé les rôles, elle le savait.
Elle brisa le silence :"Alors, à quoi tu joues Emma ? "
J'étais à quelques mètres d'elle, debout, les bras croisés.
" À quoi je joue ? "
" Oui Emma, ça t'amuse de m'allumer toute la soirée ? " Elle me fixait de son regard bleu perçant.
Je cherchais mes mots.
" Je .. Je ne t'allumais pas.. "
Je rougissais.
" Je crois moi que tu es une petite allumeuse Emma ! " me dit elle, d'un ton péremptoire.
Ce ton toucha mon égo. Il fallait que je me ressaisisse. Pour qui se prenait elle a me convoquer dans son bureau au milieu de la nuit pour me traiter d'allumeuse.
De l'audace, du courage Emma !
Je decroisais mes bras avançant de quelques pas." Tu as raison, je suis une petite allumeuse ! "
Ma réponse l'a surpris.
J'ajoutais" Et je crois que tu aimes ça ! "
Elle poussa un petit rire moqueur.
" Allumeuse et prétentieuse en plus de ça ! Qu'est ce qui te fais croire ça ? "
Je n'étais plus mal à l'aise à présent.
" Et bien cette convocation à 2h du matin dans le bureau du maire, quelle honneur ! Tu aurais pu m'appeler, m'envoyer un mail... "
J'avançais encore. J'étais à présent de l'autre côté du bureau, face à elle, les mains posées sur celui ci, un exact parallèle de la position de Louise, qui répondit.
" C'était plus commode et pratique "
L'air devenait irrespirable, électrique.
Je lancais, dans un souffle.." Plus commode pour quoi Louise ? "
Me fixant, toujours, elle contourna le bureau vers ma direction. J'avais chaud à présent, j'étais dans un état de tension rarement éprouvé. Une tension sexuelle.
Elle se plaça face à moi ses bras posées sur le bureau. Face à moi. Je pouvais sentir son souffle et je peinais à soutenir son regard. Elle avait repris le dessus." Emma, je te le dis, tu es bien trop joueuse. Tu ne devrais pas jouer autant mademoiselle "
Le mademoiselle visait clairement mon âge, face à elle, la femme mature.
" Moi je crois que ça t'inquiète... Toi qui veut et contrôle tout, de se faire déstabiliser par une petite demoiselle blonde... "
Elle sourit.
" Ah. L'égo Emma, l'égo..."
Nos bouches étaient à quelques centimètres. Je murmurais.
" Je crois qu'à ce niveau là, on est quitte et que.. "
Elle me coupa, pas par la parole comme elle le faisait si souvent. Elle membrassa, passionnément, sans aucune retenue. Mon corps était à présent un brasier. Nos deux corps étaient un brasier, difficile à éteindre. Nous nous embrassions, lechions, mordions nos lèvres, nos cous. Nos mains se faufilaient partout, impatientes, arrachant des boutons de vêtements ici, les jetant par la. Elle me renversa sur son bureau, et nous fimes l'amour ici, sur ce bureau, déchargeant toute la tension sexuelle que nous avions accumulée. C'était passionnée, un peu sauvage, nous avions ce besoin de goûter chaque parcelle de peau.
C'est un bureau sans dessus dessous que je quittais à 4 heures, embrassant une dernière fois Louise.
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Madame la Maire
RomanceDeux femmes. Un désir. Un jeu. Une frénésie passionnelle. "Elle me fixait. Ce regard...J'avais chaud, plus que jamais. Je voulais sa peau au contact de la mienne. Un besoin physique. Dans un énième changement, je me pris les pieds dans le tapis. Lit...