Madame la Maire

Chapitre 15

Jeudi soir.
J'étais arrivée bien plus tôt pour une réunion avec les ouvriers.
Je voulais également les faire partir avant 20 heures, et me retrouver seule avec Louise.
Cette idée ne m'avait pas quittée de la journée.
20h30 ... elle n'était toujours pas là, et ne m'avait envoyé aucun message. Je bouillonnais.
20h45, alors que je m'apprêtais à partir, elle surgit.

'' Je vous jure, ces réunions de quartier, un vrai bureau des plaintes ! "

" Bonjour Louise " lançai je dans un sourire crispé.

Elle se pointait presque une heure en retard, ni excuses, ni rien. Elle se croyait encore une fois tout permis.

" Bonjour Emma ! ''

J'enchainai et lui expliquai les avancées de la cuisine américaine, puis de la grande terrasse.
L'atmosphère était étrange, chaque contact avec sa main, son bras m'électrisant tout entière. Elle semblait troublée elle aussi.
Arrivée dans le salon, elle découvrit le canapé d'angle, en cuir, immense, qui venait d'arrivée.

" Splendide ! " s'exclama t'elle, s'asseyant dessus.

Je m'assis à mon tour à ses côtés.

" Très beau en effet, il va à merveille avec le tapis et la table basse ... ''

Nos doigts s'étaient effleurés, comme un signal à ce qui allait se passer.
Je me retournai vers elle et l'embrassa, fougueusement, haletante. J'avais tellement envie de ce corps. Malgré son caractère, malgré qu'elle se fiche de moi en me faisant attendre une heure.

Nous fîmes l'amour sur ce canapé de cuir, la chaleur de nos corps entrelacés contrastant avec la froideur du cuir.
Pour la première fois, nous étions nue. Ce corps, ce magnifique corps interminable, musclé, ces seins généreux, ce cou ...
Je la guidais dans ses caresses, lui prenant la main pour la conduire toujours plus bas, jusqu'à mon intimité. Je lui murmurai dans un souffle, au creux de l'oreille
 
'' Prends moi, je veux te sentir en moi ! ''

Je l'avais tutoyé pour la première fois.
Elle s’exécuta et me fit passé dans un plaisir immense, toujours plus grand.
C'est sous les coups de ma langue, agile, titillant son clitoris que Louise connue la jouissance.

Nous étions à présent sur ce canapé, mi allongé, chacune à un coté, en chemisier et boxer.
Nous fumions une cigarette.
J'eus un flash back de nos ébats, quand, descendant toujours plus vers son entrejambe, j'avais remarqué un tatouage à l'aine, représentant le sigle hippie peace and love. Cela m'avait amusé.

" Vous voyez Louise, de tous les tatouages que j'aurais imaginé pour vous, je n'aurais jamais imaginé celui ci ! "

Elle me sourit.

" Et pourquoi ça ? "

" Je ne sais pas, j'imaginais plus un éclair, un truc plus rock'n'roll ... Je ne vous imagine pas en hippie à vrai dire !''

'' Vous voyez, ne pas se fier aux apparences ! Je l'ai fait quand j'avais 20 ans à un festival aux USA ! J'étais un peu hippie à cette époque ! Lunettes rondes colorés, coiffure, habits, la totale ! "

" Et bien, nous n'aurions pas pu nous rencontrer ! J'étais à moitié gothique à 18 ans ! "

Elle riait à présent.