Nous étions chez Mathilde et Mathieu ce samedi midi. Moi, Marion et Mathilde, nous avions fait les 400 coups ensemble durant nos études. Elle était plus que ravie de voir pour la première fois la petite Jeanne.
" Elle est magnifique cette petite ! Alala Mathilde, je n'aurais pas misé un sou sur toi pour être mère en premier ! "
Nous rîmes en coeur. De nous toutes, Mathilde avait été la plus instable durant de nombreuses années.
" Bon alors, vous avez fait quoi de beau depuis ton arrivée ? Vous êtes sortis hier ? "
Marion répondit à la question de Mathilde.
" Même pas, nous avions beaucoup trop de choses à nous dire. Ce matin, Louise, la Maire, est passée, et on est allée au marché avec Emma ... "
Je fixai les yeux de Marion, lui faisant comprendre sa gaffe. J'avais oublié sa capacité à mettre les pieds dans le plat.
C'est peu dire que Mathilde était totalement surprise." Louise Duglery est passée chez toi ? "
J'essayai alors de rattraper le coup.
" Oui en effet ! Figure toi, elle passait dans le quartier, et elle avait une demande express à me faire, au sujet de la cuisine ..."
'' Et elle vient chez toi comme ça ? Elle a pas le téléphone ? "
" Elle connaissait mon adresse, elle s'est permise de passer, comme ça ... "
Je ramais. Se rendant compte de son erreur, Marion vint à mon aide:
" Et cet après midi, on va faire un tour à la GayPride, comme au bon vieux temps ! Viens Mathilde ! "
Mathilde fit sa plus belle moue :
'' Mathieu n'est pas là cet après midi, devoir de mère oblige pour moi ! "
" Amène la, elle va découvrir la vraie vie ! " répondis je dans un rire.
" Bien sur à trois mois ! Quelle marraine fais tu ! " s'exclama t'elle, ajoutant '' Je veux des photos les filles, et de l'action, comme on savait si bien le faire ! "
Dire que l'après midi fut festif était un euphémisme. Nous avions retrouvé un groupe de mes amis et profitions de cet après midi ensoleillé avec le défilé, la musique, et quelques bières. Marion était déchaînée, comme à son habitude.
A la fin du défilé, elle m'attira sur un magnifique char ou nous dansions, chantions, rions de plus belle. La défilé se finissait sur la grande place, au milieu d'une foule compact.
Le sourire aux lèvres, le bras autour du cou de Marion, nous invectivions la foule tout en bougeant sur le rythme de la musique.
Tout d'un coup, mon regard trouva un regard bleu. Bleu et noir à cet instant précis. C'était Louise, en haut des marches de l'Hôtel de Ville, dans les tribunes officielles. C'était certain pour moi, elle m'avait vu, depuis combien de temps, je ne saurais le dire. Je lui souris,sourire qu'elle ne me rendit pas, détournant les yeux. J'avais quelque peu mal au coeur désormais.Le soir, nous finîmes dans un bar de nuit du centre ville, surchauffé par l'ambiance de la journée. Mathilde avait réussie à nous rejoindre avec d'autres amis. Une soirée remplies de rire, de retrouvailles, de cocktails. Mais je n'arrivais pas à arrêter de penser à Louise.
Je saisis mon portable, répondant à son message du matin, et voulant clarifier les choses.
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Madame la Maire
RomanceDeux femmes. Un désir. Un jeu. Une frénésie passionnelle. "Elle me fixait. Ce regard...J'avais chaud, plus que jamais. Je voulais sa peau au contact de la mienne. Un besoin physique. Dans un énième changement, je me pris les pieds dans le tapis. Lit...