A place with no name (MJ fanfiction)

Chapitre 2

Le portail s'ouvrit avec un long et horrible grincement métallique, ouvrant le chemin vers la bâtisse abandonnée en traversant ce qui autrefois devait être une allée ou un jardin mais aujourd'hui tout aussi délabré. Maddison hésita encore à avancer, l'angoisse montant peu à peu en elle. Elle pouvait partir à tout moment, rien ne l'en empêchait! Et puis on pouvait dire que rien que le fait de s'être approché aussi prêt du vieux manoir était un exploit pour elle. Mais elle voulait aller plus loin et en finir une bonne fois pour toute avec ces bêtises. Elle allait pénétrer dans le manoir, retourner à Normal Valley et raconter à tout ses camarades ce qu'elle avait fait et vu. Là elle ne serait plus prise pour une peureuse et on allait enfin la respecter, la laisser tranquille. C'est cet espoir de ne plus subir des moqueries qui donna la force à la petite fille d'avancer vers la lugubre demeure.

Elle traversa l'allée sans réelle crainte, se disant qu'au pire elle pouvait facilement fuir en cas de problème. Une fois à l'intérieur du manoir, ce serait une autre paire de manche... Elle gravit les quelques marches en bois menant à l'imposante porte d'entrée, le tout dans d'aussi horribles et inquiétants grincement que ceux du portail. C'est une fois devant la porte que l'hésitation se fit sentir. Que faire? Fuir ou continuer? Maddison avait juste envie de fuir mais elle savait que malheureusement c'était un mal pour un bien ce qu'elle devait faire...

-Je ne suis pas une peureuse...Je ne suis pas une peureuse... Se répétait-elle dans un murmure pour se donner du courage.

Et c'est presque tremblante que sa petite main poussa la porte.

L'intérieur était sombre mais surtout très poussiéreux. Ce qui était surprenant était le fait que, contrairement à ce que l'on pouvait s'imaginer, ce n'était pas délabré.Rien n'était cassé, tout tenait en place... On aurait juste dit que l'endroit entier était figé dans le temps, prisonnier sous la poussière et les toiles d'araignée. Mais cela ne suffit pas à rassurer l'enfant qui entra presque péniblement dans l'entrée, la peur commençant à l'envahir. Elle avança très lentement, ses pas retentissants sur le carrelage froid, faisant régulièrement des pauses pour regarder autour d'elle et s'assurer qu'il n'y avait aucun danger. Il régnait un silence de mort et l'endroit était totalement désert, voila tout ce que pu constater Madisson, ce qui la rassura légèrement. Il n'y avait personne donc on ne pouvait pas lui faire du mal, voila ce qu'elle pensait dans sa petite logique d'enfant insouciante.
Elle continua son chemin, toujours d'un pas lent et hésitant. Elle pouvait très bien partir maintenant. Après tout elle avait pénétré dans le manoir, c'était ce que lui avait demandé de faire ses camarades. Mais que faire quand la curiosité naturelle d'un enfant prend le dessus? C'était ça qui la faisait avancer, elle voulait en voir plus. Ce lieu était effrayant certes ,mais en même temps tellement mystérieux et intriguant... Comment ne pas résister à l'appel de l'aventure?

-Ce n'est pas si terrible finalement... Pensa Maddison tout en traversant le hall d'entrée. Il n'y a personne. Ils disaient donc tous des bêtises avec leurs histoires de fantômes ou de monsieur bizarre...

Et ce n'était pas plus mal au fond...

La pièce suivante était des plus spacieuse, surement la plus grande de toute la demeure. Salon? Salle de bal ou de réception? Impossible de savoir, encore moins pour une petite fille comme Maddison qui découvrait les lieux. Tout ce qu'elle pouvait dire c'est que c'était aussi poussiéreux qu'à l'entrée et que les araignées y avaient élu domicile... Malgré cela, on arrivait tout de même à distinguer l'élégance d'antan de cette pièce. Elle était décorée avec raffinement et affichait un certain faste qui devait en dire long sur les habitants du manoir. De toute évidence il devait s'agir d'une grande famille noble, surement des gens très importants voir des personnalités de l'époque. Aujourd'hui encore il faudrait faire partie de l'élite sociale pour pouvoir s'offrir une aussi grande et belle demeure.