Chapitre 38

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L'ambiance s'était bien assombri depuis que le vieillard et le Maestro s'étaient retrouvés après toutes ces années. Ce n'était plus une certaine angoisse et du mépris que ressentait le jeune homme mais une profonde haine et dégoût pour la personne qui s'était présentée à lui. Il savait qu'avec un tel individu dans les rangs les choses risquaient d'être bien compliquées. En effet le vieil homme bedonnant et aux traits grossiers lui avait déjà causé des ennuis quand il était alors maire de Normal Valley. Michael l'avait affronté et avait réussi à triompher de l'ignorance et de la bêtise du maire. Hélas, il était difficile de dire si il réussirai un tel tour de force aujourd'hui, l'ancien maire connaissant maintenant les ruses du jeune homme, sans compter son certain pouvoir de persuasion qui une fois de plus semblait avoir rallié les habitants à sa cause...

-Alors, on fait moins le malin on dirait... Ricana d'ailleurs ce dernier en voyant sa mine décontenancé et comme rempli de dégoût. La vérité fini toujours par éclater. Nous savons qui vous êtes et ce que vous avez fait... Ce soir nous sommes encore généreux: nous vous laissons le choix de coopérer ou non. Mais, dans les deux cas, nous repartirons d'ici avec ce que vous nous avez enlevé, seul votre statut de vivant risque de changer selon votre choix...

-Ce que je vous ai enlevé? L'interrogea Michael en arquant un sourcil, amusé par tant d'hypocrisie.

-Vous savez très bien de qui nous parlons! L'empêcha de continuer le vieil homme d'une voix autoritaire. C'est vous qui avez enlevé Maddison Spencer, nous le savons!

-Vous avez des preuves peut-être? Demanda sarcastiquement le jeune homme, tentant de nier les faits et de gagner du temps.

-Hélas pour vous, oui. Répondit alors le maire d'un air triomphant. Vos petites excursions en ville n'ont pas passée inaperçues aux yeux de certains habitants bon observateurs on dirait.

À ces mots l'homme tira de la poche de sa veste de costume plusieurs photos qu'il montra à Michael qui s'y reconnu avec horreur, accompagnée de Maddison. Ces photos n'étaient autres que celles qu'avaient prise Mademoiselle Crew avec son téléphone portable, intriguée par la ressemblance de cette enfant avec son élève disparue. Une certaine pâleur commença à colorer le visage du pauvre jeune homme qui ne savait comment réagir, ni même si il pouvait finalement tenir la promesse qu'il avait faite à sa petite protégée... Il avait pourtant bien des manières de s'en sortir, mais l'idée de s'en sortir les mains tachées de sang n'était guère quelque chose qu'il souhaitait...

-Dommage pour vous, votre discrétion n'était pas vraiment bonne... Continua monsieur le maire. Grâce à ces clichés nous avons pu avoir des informations sur où pouvait se trouver Maddison. Nous vous avons surveillé lors d'un de vos déplacement, comme vous l'avez sûrement remarqué vous avez réussi à fuir deux de nos hommes... Heureusement pour nous que votre amie était là pour nous aider un peu.

-Mon amie? S'étonna Michael.

-Et si je vous parle d'une certaine Beverly? Vous savez, la jeune assistante de la bibliothèque à qui vous aimez raconter vos beaux mensonges...

-Beverly...

Une terrible sensation au niveau de sa poitrine le pris. Il avait l'impression que son coeur était comprimé, serré à l'en déchirer... Instinctivement ses yeux se tournèrent vers la foule d'habitants se tenant derrière le maire et quelques policiers. Il ne lui fallu pas longtemps avant de repérer dans cette masse informe, à peine dissimulée au premier rang, le visage si familier de la jeune femme. Ses yeux étaient humides, menaçant de laisser couler ses larmes à tout instants. Pire encore, elle regardait Michael d'un air déçu, presque en colère. Ses parents, deux habitants de Normal Valley comme elle le lui avait dit, l'entouraient et la réconfortaient. Cette vision le blessa d'avantage mais pouvait-il vraiment lui en vouloir? Pouvait-il lui en vouloir d'être ainsi en colère après tout les mensonges qu'il lui avait dit? De devoir visiblement croire à la seule version des faits que lui donnaient les autres sur la soit-disante vérité sur cette affaire? Il senti pourtant comme un air de culpabilité en regardant ses yeux larmoyant, une partie d'elle voulant refuser de croire à ce qu'elle voyait, mais il ne pouvait pas l'empêcher de changer de camp. Après tout c'est vrai qu'il l'avait blessé...

A place with no name (MJ fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant