A place with no name (MJ fanfiction)

Chapitre 23

La pièce était vide. Seul un silence de mort régnait en ces lieux déserts. Faute d'indices permettant la localisation de la fillette disparue, les policiers n'eurent d'autre choix que d'abandonner leurs investigations au sein du manoir, bien que perplexes face à cette soudaine disparition de traces de l'enfant dans la grande salle du manoir. Cela ne les rassura guère, une des seules explications possibles face à cela étant l'enlèvement. Si on l'avait attrapé, et surement soulevé pour l'empêcher de fuir et la maîtriser, puis emmené quelque part d'autre avec un quelconque moyens de locomotion, cela expliquait ce manque de traces ou du moins celles odorantes laissées sur le sol que suivaient les chiens... Dans tout les cas l'enquête allait continuer mais ailleurs, le manoir n'ayant donné aucun indice utile aux policiers. Le manoir et ses habitants étaient donc tranquilles pour le moment...
Maddison attendait toujours inlassablement, prisonnière de ce tableau où Michael l'avait caché afin d'échapper à la police la recherchant. Elle observait la pièce vide et silencieuse, guettant le moindre mouvement, le moindre signe de vie. Voila un moment que les policiers avaient quittés les lieux, elle pouvait sortir maintenant. Mais difficile d'accomplir cela sans l'aide de Michael. Seul lui pouvait la sortir de là grâce à ses pouvoirs mais voila: il n'était toujours pas revenu. Cela angoissa la petite fille qui se demandait où était passé son ami. Était-il malheureusement tombé sur les policiers? S'était-il blessé, voir pire? L'attente devenait de plus en plus insupportable. Plus les minutes passaient et plus la pauvre enfant craignait être condamnée à rester enfermer dans une toile pour le restant de ses jours. Elle ne savait pas ce qui l'inquiétait le plus: l'idée d'être prisonnière de ce tableau ou que son ami ait peut-être eu de gros ennuis? Dans les deux cas elle ne pouvait malheureusement rien faire, juste attendre encore et encore...

Le bruit d'un grincement de porte vint enfin perturber le lourd silence qui pesait dans la pièce. Collée à ce qui faisait office de limite du tableau, comme une sorte de baie vitrée, la fillette observa avec la plus grande attention la scène. Elle vit avec soulagement la porte de la pièce s'ouvrir lentement, mais elle ne pouvait dire qui allait entrer dans la salle. Son inquiétude s'envola presque aussitôt quand elle reconnu la silhouette de son ami pénétrer en ces lieux. Non seulement il semblait aller bien mais en plus elle allait enfin être libérée de sa prison de peinture! Le jeune homme se hâta de se diriger vers le mur afin d'en décrocher le tableau ou était cachée la petite fille puis le posa, adossé au mur.

-Michael! S'écria la fillette en le voyant, lui faisant de grands signes avec ses bras. Michael! Enfin!

Le jeune homme ne sembla pas entendre les exclamations de l'enfant mais il tint la promesse qu'il avait fait à cette dernière. Il tendit ainsi sa main et la posa sur le tableau. Au moment ou sa peau entra en contact avec la toile, une curieuse lumière blanche vint aveugler Maddison qui fut forcée de fermer les yeux face à cette intense lumière. Cherchant à tâtons son chemin, la fillette senti soudainement une main saisir la sienne. En moins de quelques secondes cette dernière la tira assez brusquement vers l'avant, manquant de faire trébucher la petite qui lâcha un petit cri de surprise. Heureusement, les bras de son ami furent là pour la rattraper.

-Ça va? Pas trop secouée? Ironisa ce dernier dans un petit rire.

-Michael?

Maddison releva la tête, la lumière étant revenu à une intensité plus convenable. Elle croisa alors le regard de Michael qui souriait, l'aidant à se remettre sur ses deux jambes. Elle remarqua avec soulagement qu'elle était enfin hors de la toile comme témoignait cette dernière quand elle se retourna pour vérifier, gisant derrière elle adossée au mur.

-Ça va Maddie? Demanda Michael.

-Hein? Oh! Oui oui, ça va! Le rassura-t-elle, revenant à lui. Mais j'ai bien cru que j'allais rester enfermée là-dedans! Pourquoi tu n'es pas revenu tout de suite quand les policiers sont partis? Je commençais à m'inquiéter pour toi aussi...