A place with no name (MJ fanfiction)

Chapitre 33

Il commençait à se faire tard au manoir. Un certain calme régnait. Ni Michael ni Maddison n'avaient envie de s'amuser bruyamment, les deux préféraient ce soir des amusement plus calmes. Il faut dire que l'un comme l'autre étaient fatigués, la journée avait été riche en émotions mais pas dans le même genre pour chacun d'eux. Si Maddison avait été émue aux larmes puis heureuse suite à cette visite chez sa défunte grand-mère, Michael lui était boulversé et morose. Tout ce qu'il avait appris que sa petite protégée l'avait plongé dans un certain mal être. Il était à la fois triste de la situation d'enfant non-désiré de la fillette et en colère. Cette information lui avait rappelé son injuste situation... Pourquoi lui qui a toujours voulu avoir un enfant en avait-il été privé tandis que d'autres n'en désirant pas en ont? Bien qu'il savait que c'était un accident, il ne pouvait s'empêcher d'éprouver une certaine colère face à cette cruelle situation qu'il subissait depuis tant d'années, sans compter la peine qu'il éprouvait pour Maddison dont la pauvre ne savait rien quand à sa naissance qui n'était ni plus ni moins qu'accidentelle. Elle qui était ce soir si souriante et heureuse, remplie de vie... Cela contrastait tant avec ce terrible secret que Michael garderait pour lui même. Il était hors de question qu'elle sache une chose pareille, cela la détruirait... De toute façon il n'avait nulle envie de mentionner ses parents et elle devait n'avoir guère envie de son côté d'entendre parler d'eux.

Le jeune homme ne pouvait s'empêcher de se ressasser les souvenirs de la journée et d'y réfléchir. Dieu que cela avait été éprouvant! Il se souvint avoir encore conversé un moment avec l'entité qu'était devenue la grand-mère de l'enfant qui lui faisait jurer de protéger son unique petite fille. Michael avait juré sincèrement avant de parler encore un peu avec l'esprit, voulant en savoir d'avantage sur celle dont il avait la mission de la protéger. La vielle femme ne lui appris guère grand chose, si ce n'est qu'avant elle vivait dans une petite ville assez loin d'ici et qu'elle y était plutôt heureuse malgré ses parents souvent pris par leur travail. Tout avait commencé à dangereusement basculé quand Monsieur Spencer avait été promu mais muté à Normal Valley et qu'il avait décidé d'y emmener sa famille plutôt que de devoir y aller seul. Une bonne initiative en soi mais, comme à leur habitude, Monsieur Spencer et sa femme avaient complètement délaissé leur fille qui n'eu pas son mot à dire, tout comme Madame Spencer qui accepta plus ce déménagement pour satisfaire son époux. Les deux n'avaient même pas vraiment pris la peine de préparer leur enfant à ce départ et ne l'avait pas non plus aidé une fois arrivé dans leur nouvelle ville. Les seuls conseils qu'ils lui avaient prodigué étaient d'essayer de se fondre dans la masse, d'être comme tout le monde afin de ne pas faire de remous. Mais comment faire avec une personnalité aussi colorée que celle de la petite fille qui se retrouva presque aussitôt avec l'étiquette de fille étrange collée de façon permanente? C'était ainsi que les ennuis de la pauvre enfant avait débuté, ne faisant qu'empirer jusqu'à sa fameuse rencontre avec Michael qui fut une véritable bénédiction à ses yeux.
Voilà tout ce qu'il put apprendre sur elle. Il n'y avait rien d'autre à dire si ce n'est que la vielle femme avait le sentiment que la mère de l'enfant avait comme une certaine jalousie envers sa fille, tout particulièrement de l'attention que sa défunte mère portait à son égard quand elle du s'en occuper les premiers mois. Pourtant elle ne l'avait pas traité différemment enfant, elle semblait avoir grandi avec tout autant d'amour... L'entité supposa que, quand Maddison naquit, sa mère aurait préféré que l'attention et l'aide de la vielle femme soit portée sur elle et non l'enfant dont elle arrivait difficilement à en assumer la responsabilité. Ce qu'elle ne comprenait pas c'est que s'occuper de Maddison à sa place était une belle preuve d'amour et d'aide que lui faisait la défunte femme. Elle aurait pu très bien la laisser se débrouiller seule et lui dire de prendre ses responsabilité mais elle ne voulait pas une telle chose, elle voulait au contraire aider sa fille qui découvrait déjà d'une pénible manière un rôle auquel elle ne se destinait pas... Ce qu'elle ne comprenait pas non plus c'est qu'elle était adulte et autonome, elle savait se gérer toute seule contrairement à son bébé qui était vulnérable et incapable de survivre seul. Il fallait donc bien que quelqu'un s'occupe de cet enfant...