Depuis la nuit des temps l'homme est friands de spectacles. Mais sa curiosité naturelle ne cesse de le pousser chaque jour un peu plus dans le voyeurisme malsain... Dans l'Antiquité romaine on assistait par milliers à des combats de gladiateurs. On appréciait regarder des hommes s'entretuer ou se faire déchiqueter par des animaux sauvages. Aujourd'hui encore vous vous complaisez à observer les horreurs qui se passent dans ce monde en tant que vulgaire spectateurs, quand vous ne vous complaisez pas à observer la vie des autres jusqu'à leur plus profonde intimité... J'ai surtout remarqué à travers mon existence que ce qui vous plaisez le plus c'était la différence, ce qui sortait de l'ordinaire. C'est vrai que cela peut être rassurant d'observer des étranges énergumènes et vous dire ensuite "heureusement que je ne suis pas comme eux", que vous êtes finalement quelqu'un de normal.
Ah la normalité... Vous êtes vraiment paradoxales avec cette notion: vous voulez tous être unique au monde mais au final vous préférez vous fondre dans la masse et vous prenez plaisir à observer d'une façon malsaine ceux qui ne rentrent pas dans le moule de ce que vous jugez comme normal... Je le sais parce que malheureusement je fais parti des anormaux, des anomalies de ce monde trop uniforme...
Ma différence était mal vue mais pourtant elle a rapporté gros à celui qui m'employait. Cet homme cruel à qui je devais le respect soit disant parce qu'il me logeait et me nourrissait avait vite compris que le voyeurisme malsain des hommes pouvait le pousser à dépenser des sommes folles pour se complaire à observer ce qui sort de l'ordinaire et le critiquer... Si ce n'était pas pour donner une chance à ma famille et mes huit frères et sœurs de survivre, je n'aurai pas fait ce sacrifice de me laisser être vendu par mon père à cette homme. Et dire que je n'ai plus jamais eu de leurs nouvelles après ça... Le collier porte-bonheur de ma mère fut le seul souvenir que je pus garder d'eux...
Tout les soirs avec mes compagnons d'infortunes nous mettions nos masques de gens souriants, nous devions donnez l'illusion d'être heureux dans ce cirque ou nous étions condamnés à vivre. Ce cirque où les humains remplaçaient les animaux... Le Freak Show.
Ici était mis en scène toutes sortes d'êtres humains qui ne correspondaient pas aux critères de normalité. Certains avaient des membres en moins, d'autres en trop, d'autres avait le nombre suffisant de membres mais étaient assemblés n'importe comment... D'autre ne ressemblaient même plus à des êtres humains, du moins du point de vue des gens normaux. Mais, après tout, n'étions-nous plus considérés comme des humains? Nous qui étions surnommés les freaks, des monstres, de simples bêtes de foire devant satisfaire le plaisir égoïste et le voyeurisme des gens normaux... Moi mon crime pour ne plus être digne d'être vu comme un être humain était d'avoir une maladie de peau que la science de l'époque ne pouvait expliquer. Ma peau originellement noire devenait peu à peu blanche. Je changeais de couleur tel un caméléon, doux sobriquets qu'on me donnait parmi tant d'autres...
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A place with no name (MJ fanfiction)
FanfictionNormal Valley, la ville de la normalité. La petite ville tranquille par excellence. Ici il n'y a pas de place pour l'extravagance et la différence... Mais cette petite ville en apparence si tranquille cache pourtant bien des choses... Sur les hauteu...