Chapitre 42

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Les voisins des Spencer, ceux habitants la maison d'en face, vaquaient à leurs occupations dans leur salon. Madame regardait la télévision tandis que Monsieur lisait. Une journée tranquille et banale s'annonçait, ce qui ne les dérangeait les moins du monde! Au contraire, après tout ce qui s'était ces derniers temps rien ne valait un bon retour au calme. Mais, comme cela pouvait souvent arriver, le calme n'était pas toujours permanent dans le voisinage. Que ce soit les enfant qui jouaient et riaient à gorge déployée dans la rue, les fêtes occasionnelles organisées par l'une ou l'autre des maisons du quartier ou juste des voitures passants plus ou moins bruyamment, le silence le plus total n'était pas éternel. D'un côté cela ajoutait un peu de vie dans ce petit quartier tranquille, mais aujourd'hui ce n'était guère les bruits de la vie courante qu'ils entendaient au dehors. C'est avec un peu de surprise qu'ils avaient d'abord entendu des pleurs d'enfant. Curieuse, la femme s'était levée pour aller jeter un coup d'œil à la fenêtre, craignant qu'un enfant s'était blessé. C'est avec un soulagement quelque peu étrange qu'elle vu qu'il s'agissait simplement de la petite Maddison se disputant visiblement avec ses parents. Cela ne sembla pas la perturber plus que cela puisqu'elle retourna à son fauteuil tout en ne pouvant s'empêcher de dire à son mari Ô combien cette enfant était bizarre, faisant notamment allusion aux événements du manoir. Son mari haussa simplement les épaules et retourna à sa lecture tandis que Madame se re-concentra sur son écran de télévisions. Il n'y eu rien de particulier jusqu'à ce que les cris affolés de Monsieur et Madame Spencer raisonnèrent dans le quartier, alertant le couple de voisin.

-Mais qu'est-ce c'est que ce raffut? Râla l'homme.

-Je vais voir. Répliqua sa femme en se levant de son fauteuil une nouvelle fois, intriguée. Il a dû se passer quelque chose pour qu'ils crient ainsi...

Cela la rassura guère. Il faut dire que, à entendre les cris des Spencers, quelque chose de peut-être grave était arrivé. Elle s'avança donc de nouveau vers la fenêtre et regarda. Elle observa la maison de ses voisins et c'est une situation quelque peu confuse qu'elle aperçu: Madame Spencer était à terre et en panique tandis que Monsieur Spencer se relevait péniblement, allongé sur sa voiture qui était cabossée à plusieurs endroits. Malgré les buissons et les arbres masquant un peu l'allée, la scène était assez visible. Elle n'arriva cependant plus à distinguer la petite fille, surement cachée derrière la verdure, à moins que c'était autres chose...

-John... Appela la femme, perturbée par ce qu'elle voyait. Il se passe quelque chose de pas net...

-Il se passe toujours quelque chose chez eux... Soupira son mari. Laisse, ce ne sont pas nos affaires Alice.

-Oui mais là il se passe quelque chose de louche John! Insista-t-elle. Ils sont à terre! Je crois bien qu'ils se sont fait attaqué!

-Attaqué? S'étonna John. Qu'est-ce que tu me racontes encore?

-Viens voir si tu ne veux pas me croire! Lui répondit-elle. Leur voiture et toute cabossée et ils sont complètement sonnés... Ce n'est pas normal...

Mais son mari ne semblait guère convaincu. C'est après les insistances de sa femme qu'il se décida finalement à quitter le canapé afin d'y jeter un coup d'œil. Mais il n'eut pas le temps d'atteindre la fenêtre qu'il y eut un terrible bruit, comme une déflagration suivis de fracas de verre. Le couple sursauta et se précipita à la fenêtre pour constater avec terreur que toutes les fenêtres de la maison des Spencer venaient d'exploser, le tout sous l'œil horrifiés et les cris de ces derniers. Cela suffit à convaincre la voisin qui pâli à cette vision incompréhensible et effrayante avant de finalement se diriger avec hâte vers sa chambre.

-Qu'est-ce que tu fais? Demanda sa femme en le suivant. Et qu'est-ce qu'on fait pour les voisins? Et si ils se faisaient agressés...

-Toi, tu restes barricadée ici et tu appelles les flics. Lui ordonna son mari avant de sortir une petite boîte de sa table de chevet, l'ouvrant et retirant le pistolet chargé qu'elle renfermait. Moi, je vais essayer de leur porter secours.

A place with no name (MJ fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant