Une fois que tous furent installés, une silhouette bleutée, presque transparente, fit son apparition devant eux. Steven avait vu assez de films de science-fiction pour que cela lui fasse immédiatement penser à un hologramme : en l'occurrence, la figure représentée était humanoïde, mais sans traits distinctifs.
La voix se fit à nouveau entendre, sans que sa source ne change de place. Cela créa un effet étrange, l'hologramme articulant chaque mot comme s'il le prononçait alors que le son venait de partout à la fois.
— Bienvenue, enfants du Syol.
L'apparition regarda longuement chacun d'entre eux avant de poursuivre :
— Votre épreuve a pris fin. Je tiens tout d'abord à m'excuser pour ce que vous avez traversé, pour l'impact que ça a eu, pour les douleurs causées.
« Je ne m'attends pas à ce que vous compreniez — et acceptiez — tous les raisons et les causes qui en sont à l'origine, même si certains d'entre vous ont déjà deviné que les enjeux se mesurent à l'échelle cosmique. Dans tous les cas, je vais tenter de vous fournir une explication la plus concise possible. N'hésitez pas à m'interrompre si vous avez des questions.
— Heu, j'en ai une, intervint Flamos. Qui êtes-vous ?
— Je suis le Syol.
Iria laissa échapper un « hein ? » tout juste audible, exprimant ainsi ce qu'ils pensaient tous.
— Mais laissez-moi commencer depuis le début, reprit l'hologramme.
« Il y a très longtemps, trop longtemps pour que le chiffre ait une quelconque signification pour vous, une espèce intelligente naquit et se mit à sillonner l'Univers pour étancher sa soif de connaissance.
« Ses membres se nommaient les Ceal-Alikas. Ils étaient brillants, puissants, et affligés d'une terrible malédiction : ils étaient tous stériles. Sans espoir d'avoir des descendants, ils tentèrent de se façonner des héritiers, des successeurs. Ils essayèrent de créer la vie.
« L'étendue de leurs pouvoirs était grande, leur échec fut plus grand encore. À la fin, ils parvinrent à la conclusion que leur propre existence était due au hasard, que la nature de la vie véritable était d'être imprévisible, aléatoire et non contrôlable.
« Ils étaient condamnés, mais avant de disparaître à tout jamais, ils chargèrent une machine de continuer leurs recherches à leur place. Cette machine, c'est moi. Le Syol.
— Mais... le Syol et l'Univers ne sont-ils pas la même chose ? demanda Invear.
— De votre perspective, si. En réalité, l'Univers m'entoure, m'englobe. Comme je l'ai évoqué précédemment, vous êtes à la frontière entre les deux. Ce que vous voyez, au-delà de ce dôme, ce n'est pas le Syol.
« Pour vous donner une meilleure idée du concept, imaginez le Syol comme une très grande bulle flottant dans l'espace. Et à l'intérieur, des Parallèles, des galaxies, des astres, des planètes... Le tout dans un environnement que je contrôle.
« La situation présente n'a pas été obtenue en un jour, bien sûr. Afin de parvenir à ce que les Ceal-Alikas désiraient, c'est-à-dire une apparition naturelle, non programmée, de la vie, il a fallu que je reproduise ce qui existait déjà, que je passe par les mêmes étapes.
« Au commencement le Syol était donc vide, et j'y ai déclenché l'équivalent d'un Big-Bang. C'est là qu'interviennent les Parallèles : plutôt que d'amorcer le processus, attendre, étudier, et devoir tout recommencer en cas d'échec, les Parallèles m'ont permis de lancer l'expérience des milliards de fois simultanément.
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Syol - Parallèle Zéro
FantasySix personnes. Un monde inconnu. Pas la moindre indication. À l'origine, elles vivaient chacune leur vie de leur côté, avec leurs rêves et leurs peurs. Mais sur Syoliqa, dans le Parallèle Zéro, leur passé ne compte pas. Les idéologies n'ont plus de...