𝐂𝐨𝐟𝐟𝐞𝐞 | ʸᵒᵒⁿᵐⁱⁿ

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PDV Jimin :

Je m'étais levé tôt ce jour là et, c'est de bonne heure que je quittais mon appartement pour me promener un peu dans mon nouveau quartier.

Une fois sortis de l'immeuble, le spectacle se déroulant devant moi me surpris. Quelques flocons de neige virevoltaient dans le ciel puis, venaient se déposer délicatement sur le duvet blanc qui recouvrait le sol. La rue dans laquelle je marchais était à présent recouverte d'une légère pellicule de neige.

L'hiver faisait enfin son apparition. Je portais une grosse écharpe et un bonnet mais, malgré tout, le froid me gelait le bout du nez.

J'avais emménagé dans ce quartier une semaine auparavant. Vivant loin de l'université dont je rêvais tant, je n'eus pas d'autres choix. Je voulais vraiment y entrer mais celle-ci se trouvait dans la ville de Séoul. Elle était très réputée là où j'habitais pour ses cours de danse et de chant, ma passion.

Quitter Busan ne fut pas simple. J'y laissais ma famille, mes amis ainsi que mon ancienne vie. Heureusement, l'appartement que j'avais trouvé n'était qu'à deux pas de l'université et le quartier paraissait plus tôt calme.

N'aillant pas cours aujourd'hui, j'en profitais pour visiter un peu les ruelles longeant celui-ci. Mais je changeais vite d'idée à cause du froid, optant pour une petite pause au café d'en bas. Je n'y étais encore jamais allé. Je descendis donc la rue tout en contemplant le grand parc juste à côté. J'ai vraiment bien choisis mon quartier !

C'est plutôt satisfait que j'arrivais devant la porte du petit bistro. Je tapais des pieds au sol histoire de retirer un peu la neige collée à ma semelle et entrais dans ce café.

Je poussais la porte tout en soufflant sur mes doigts. Une vague de chaleur vint m'envelopper et je sentis une douce odeur de café et de crêpe.

Je m'assis à une table près d'une fenêtre et attendis calmement le serveur, me perdant dans mes pensées..

PDV Yoongi :

Encore une journée de misère qui s'annonçait. Panne de réveil et panne de voiture. Quoi de mieux ?

C'est vraiment à la bourre que je me rendis sur mon lieu de travail. En plus de ça, n'arrangeant rien à ma situation, il avait neigé pendant toute la nuit et je manquais de tomber à plusieurs reprises.
C'est donc à contre cœur que je me rendis au café pour débuter une nouvelle journée.

Celui-ci n'étant pas vraiment proche de chez moi, j'arrivais là, gelé, avec vingt bonnes minutes de retard. J'expliquais en vitesse ma mésaventure à mon boss et débutais mon service.

La plupart des clients ici sont des habitués. Mais aujourd'hui, quelque chose me troubla. Une personne que je ne connaissais pas était assise juste devant la fenêtre et regardais dehors.

- Tu le connais ? demandais-je au barman un peu plus vieux que moi, tout en regardant cet inconnu.

- Non, c'est la première fois que je le vois. En tout cas, il est sacrément courageux de venir ici par un temps pareil ! Dit-il narquois, tout en rangeant les quelques verres qui trainaient sur le comptoir.

Je me dirigeais donc vers l'inconnu pour prendre sa commande, un bloc note à la main et un tablier noir noué autour de ma taille.

PDV Jimin :

- Vous désirez ? Je fus tiré de mes pensées par le serveur qui gribouillait quelque chose sur son bloc.

- Un café, s'il vous plait. Dis-je en souriant timidement. Mais, je ne pus m'empêcher de le regarder de haut en bas, appréciant ce que je voyais...

- Ce sera tout ? Il releva la tête et son regard croisa le mien. Il détourna rapidement les yeux. Il fut sans doute gêné de la façon dont je le regardais.

Quant à moi, je fus comme "hypnotisé" pendant quelques secondes puis, je repris mes esprits et acquiesais d'un faible "oui" avec un léger sourire collé au lèvre. Il me tourna le dos et partit en direction du bar.

Sa tenue noir contrastait à merveille avec sa peau d'un blanc presque translucide. Ses cheveux blonds se mouvaient légèrement lorsqu'il avançait. Tout comme les cordes de son tablier lui tombant sur les cuisses...

Celui-ci était noué dans son dos, laissant deviner sa taille finement dessinée. Il était vraiment mince. Je me surpris à le regarder avec autant d'insistance et détournis vite le regard vers la fenêtre, honteux de mon comportement envers cet homme plus que troublant.