𝐂𝐨𝐟𝐟𝐞𝐞 | ʸᵒᵒⁿᵐⁱⁿ

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J'étais prêt. Enfin, physiquement.
Psychologiquement parlant, on aurait pu me comparer à un chaton. J'étais excessivement nerveux, je tremblais de l'intérieur.

C'est la première fois que nous avons un rendez-vous depuis des mois. Et, comme à mon habitude, la peur de ne pas lui plaire me hantait. Je dois avouer que j'ai pris un peu de poids ces derniers temps. Allait-il me trouver gros ?

Un coup de klaxon me sortit de mes pensées. Yoongi était là. Je descendis en trombe. Une fois devant sa voiture, la poignée en main, je ne bougeais plus. J'étais pétrifié. Yoongi me regardait, inquiet. Voyant que quelque chose n'allait pas, il sortit de sa voiture.

Il se plaça derrière mois et bougea délicatement ma main de la poignée. Je le pris instinctivement dans mes bras, ne contrôlant pas mes gestes. Yoongi répondit à mon étreinte.

Puis, il m'ouvrit la portière et je montais dans la voiture. Il vint ensuite  se rasseoir sur le siège conducteur.

- Désolé Yoongi, je...je ne sais pas ce qu'il m'a prit... Balbutiais-je.

- Ne t'en fais pas. Un petit sourire vint étirer le coin de ses lèvres. Ça m'a fait plaisir...

Puis, il changea totalement de sujet.

- A ton avis, où va-t-on ?

- Je n'en ai pas la moindre idée. Dis-je encore un peu confus.

- J'espère que ça te plaira...

Il démarra la voiture et on roula pendant une dizaine de minutes. Il se gara enfin dans un grand parking bondé de voiture. Lorsque je sortis, un tas de souvenirs me revirent en mémoire.

- Le lieu de notre premier rendez-vous...Soufflais-je en regardant la façade du petit restaurant.

- Quitte à tout reprendre à zéro..

Il me prit la main.

- Suis moi.

Il me tira jusqu'au restaurant. Un serveur à l'allure vraiment classe nous accueillit.

- Vous avez réservé ?

- Au nom de Min.

Il regarda dans son bloc note.

- Je vois, suivez moi.

Il nous entraina jusqu'au fond de la salle et on s'installa. On passa notre commande et le serveur revint avec les plats. On les entama.

- Ce n'est pas bon ? Me demanda Yoongi, l'air soucieux, après quelques minutes.

- Délicieux. Affirmais-je.

Je déposais mes baguettes et repoussais un peu mon assiette devant moi.

- Je vois...Tu veux peut-être commander autre chose ?

- Non, merci. Je n'ai plus faim.

Il déposa ses baguettes sur la table, saisissant son verre.

- Mais enfin, Jimin, tu as à peine touché à ton assiette.

Il regarda cette dernière.

- Hyung, non merci. Dis-je un peu plus fermement cette fois-ci.

- Bien.

Il n'insista plus.

Après notre repas, on resta encore un peu là à discuter et boire du vin. Une fois légèrement émechés, la discussion parut beaucoup plus simple.

- Tu m'as tellement manqué, Gamin...

- Toi aussi, Hyung.

- Je ne veux plus qu'on se sépare pour un malentendu. Il finit son verre en une gorgée. Prochaine fois, viens me parler quand quelque chose ne va pas.

Il posa sa grande main sur la mienne, me caressant avec son pouce. Il planta son regard dans le mien, attendant ma réponse.

- Promis, Hyung.

Un large sourire dévoilant ses petites dents parfaitement blanches vint prendre possession de ses fines lèvres.

Une fois notre rencart terminer, il me reconduisit jusqu'à mon immeuble. Il se gara devant. Je m'apprêtais à sortir mais il me retint.

- Ça te tente, un autre rendez-vous ?

Une étincelle alluma son regard. Quant à moi, j'étais intrigué, voulant en savoir plus.

- La fête foraine est toujours là, on pourrait aller y faire un tour ?

Je me rassis en riant.

- Pire qu'un gosse. Ricanais-je. Quand ?

La joie illumina son doux visage. Avec un grand sourire et les yeux brillants, il me dit :

- Demain je travaille. Après demain ?

- Parfait. Je souris à mon tour.

Il me regarda droit dans les yeux. Puis, il descendit son regard sur mes lèvres, louchant dessus. Il se rapprocha, mordant sa lèvre inférieure.

Je ne bougeais. Il pressa sa bouche contre la mienne et m'embrassa lentement. Je pris par au baiser. On se sépara et il vint me chuchoter au creux de l'oreille.

- Bonne nuit, Gamin..

Je sortis et rentrais chez moi, le cœur battant à mille à l'heure.

Malgré tout, ce que je ressentais pour lui n'avait du tout changé...