8. Aslander

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On fête les anniversaires de Davide, Ati & Stella ! (ça me fait toujours bizarre de vous appeler par vos prénoms 😂)

Joyeux anniversaires @-tiger- , @Ati_76 & @stellanyarko !!!!!!! 💋






Le bout du bâton de Dogan forma un cercle tout autour de lui. De la raillerie pure et simple. Les muscles de mon dos se contractèrent et je relâchai la pression en expirant par le nez.

Le soleil brûlait ma peau et m'aveuglait par intermittence. Le tout était d'anticiper sans utiliser ses yeux. À ce stade voir ne servait pas forcément. C'était plus du ressenti. Comment utiliser ses sens et en prendre avantage. Dogan était très bon à ça. C'était même le meilleur du coin, ce qui faisait que je finissais toujours avec pas mal de bleus parce que mine de rien ; des coups de bâton ça ne faisait pas grand bien. Et on ne se ménageait pas. Ça faisait trop d'années qu'on pratiquait cet art lui et moi.

Pieds nus, on se jaugeait.

On se défiait.

Le premier qui fonçait tête baissée perdait. Dogan ne sortirait pas de son cercle. Il l'avait tracé suffisamment large pour avoir une bonne marge de manœuvre. Petit malin. Arzhel aurait été un adversaire redoutable ; je n'avais pas sa patience, de loin s'en faut.

— Que comptes-tu faire ?

De la sueur coula dans mes yeux et j'esquivai à la dernière seconde le coup de mon vieil ami. Saleté. J'avais le corps presque chauffé à blanc et les muscles douloureux. Ça faisait un moment qu'on se tournait autour lui et moi et aucun de nous deux n'était prêt à ployer.

Pas encore.

Qu'est-ce qui aurait raison de nous ?

Le soleil et ses rayons ardents ?

Le bâton et sa vivacité ?

— À quel sujet ? soufflai-je, sautillant sur place, soulevant la poussière avec la plante de mes pieds.

Il réussit à m'atteindre et je grognai. Bordel. Ce n'était pas une partie de plaisir. J'allais repartir d'ici plier en deux, grognant tel un petit vieux qui avait mal partout.

N'boba, lâcha Dogan et je grimaçai.

C'était la version imagée d'idiot. Ou un truc dans le genre. Quand Dogan commençait à jurer, eh bien... comment dire, mieux valait courber l'échine.

Oui, même un Empereur savait abdiquer lorsqu'il le fallait.

— Sa venue ici n'était pas fortuite. Pas plus qu'inutile.

Je me pinçai les lèvres. Ça restait à voir.

— Si ça avait été le cas, Aloysius ne serait pas venu à toi, ajouta mon ami.

Qui pouvait dire qu'il comprenait Aloysius ? Pas même moi. Peut-être d'autres personnes à d'autres époques, mais ce vieux fou était un mystère. Et il le resterait.

WHISPERS T1 The Whisper of my soul [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant