Chapitre 20 - "Tout ce qu'il voulait c'était Thomas"

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Ce lundi matin était très dur pour les deux inséparables, après être sortis vendredi et samedi ils étaient ressorties le dimanche, ils le faisaient parfois, après tout ils étaient aussi à New York pour s'amuser. Bref, ils ne tenaient pas en cours. Ils étaient sur le point de s'endormir. Minho essayait de tenir le coup mais il y arrivait à peine et Newt avait abandonné depuis longtemps.
Cependant le blond vit le coréen s'endormir sur sa main avec le coude en appui sur la table. Newt ne put s'empêcher de le déplacer son ce qui fit sursauter Minho.
Newt était mort de rire. Vu le nombre de fois où il lui avait fait il pouvait bien faire ça une fois.

- Pfff pauvre con, vivement que tu retrouves Thomas ce soir ça te calmera, t'es insupportable.
- Va te faire foutre.

Oui Newt ne l'avait pas vu du weekend. Du coup il avait un peu du mal à tenir en place sachant qu'il allait le voir ce soir. Il avait l'impression que ça faisait une éternité qu'il ne l'avait pas vu. Ils s'étaient vus toute la semaine dernière et il ne voulait plus le quitter. Thomas était devenu sa drogue quotidienne. Depuis le malaise du samedi dernier au café il n'y avait plus eu d'altercations. Ils s'entendaient tellement bien qu'il n'arrivait pas à croire que c'était possible.

Plus le temps passait plus il n'arrivait pas à contrôler son envie de l'embrasser, de le toucher, de regarder ses lèvres. Il savait que Thomas avait besoin de temps mais lui il n'y arrivait presque plus. Combien de temps allait-il tenir avant de disjoncter ? Il avait définitivement des sentiments pour Thomas. Il y avait même plus que ça, apparemment, lui disait Minho. Il se souvenait encore de cette soirée où il lui avait dit qu'il était amoureux. Newt l'était certainement. C'est possible de tomber amoureux en si peu de temps ? Apparemment.

Thomas était parfait du moins, le blond le trouvait parfait et il n'avait qu'une envie : qu'il soit parfait avec lui. Même si Thomas avait encore ses moments de timidité, qui le rendait craquant et que Newt aimerait voir toute sa vie, il s'était vraiment très ouvert à Newt. Il en savait un peu plus sur lui. La situation familiale du brun n'était pas joyeuse. C'était un enfant non désiré et ses parents lui en avaient fait apparemment regretté depuis sa naissance. Alors Thomas s'était toujours débrouillé, ses géniteurs ne lui donnant que le strict minimum, et encore, pour vivre. C'est pour cela qu'il bossait au café depuis le lycée. Thomas avait fini par lui dire que maintenant ça ne le touchait plus, qu'il s'y était habitué et qu'il arrivait vivre avec. Mais Newt avait vu ses yeux quand il racontait cela. Ça lui avait brisé le cœur. Heureusement que Teresa était là, elle était sa seconde famille. Effectivement, ses parents l'avaient un peu accueilli en quelque sorte. Il pouvait même passer Noël avec eux parfois quand les parents de Thomas étaient vraiment de très mauvaise humeur. Newt s'était senti tellement mal quand il lui avait dit ça qu'il en avait perdu les mots. Quels parents pourraient être comme ça ? Des parents faisant regretter à leur gosse d'être né ? Comme si c'était de sa faute. C'était horrible. Newt se rendait compte de la chance qu'il avait d'avoir des parents, certes pas très présents, mais toujours là. En revanche toujours pas un mot sur cette relation compliquée. Mais Newt s'en fichait pas mal, ça ne l'intéressait pas. Si Thomas était bien avec lui ça lui suffisait. Et puis il lui en parlerait quand il sera prêt.

Il y avait tout de même des moments où le brun doutait toujours autant de lui. Newt avait encore du mal à comprendre entièrement pourquoi il se dévalorisait autant. Certainement pour une grosse partie à cause de ses parents mais il y avait autre chose. Il s'était promis de tout faire pour que le brun se sente aimé, qu'il comprenne qu'il pouvait être aimé. À côté, ça le vexait toujours un peu que Thomas n'ait pas confiance en lui, mais il faisait avec. Il était totalement patient, pourtant cette patience s'éloignait de plus en plus de Newt.

Alby se retourna et leur annonça qu'une soirée à son appartement était en préparation et "que ça serait cool qu'ils viennent".

- Tu plaisantes ou quoi Alby ? Bien sûr qu'on viendra. Mais on peut venir accompagné ?

L'arrêt d'en face. [Newtmas]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant