L'arrêt d'en face. [Newtmas]

Chapitre 9 - "Son cœur était tombé"

Voilà maintenant deux semaines que Newt et Thomas se souriaient chaque soir avant de prendre le bus mais rien d'autre. Tous les deux ne se connaissaient pas, ne connaissaient pas le prénom de l'un et de l'autre mais chaque soir ils avaient leur petit rendez-vous à dix-sept heures. Leur rendez-vous quotidien. Ils se réveillaient chaque matin pour ce rendez-vous. Ils vivaient pour le sourire de l'un et de l'autre. Ils étaient accros. Ils ne voulaient pas rater un soir et quand c'était le cas, le moral qui s'ensuivait était catastrophique. Ils ne vivaient plus sans le sourire de l'autre. Chacun essayait de ne pas le rater et d'être toujours là. Parfois quand il en manquait un l'autre était déçu. La vie de chacun tournait autour du sourire de l'autre.

Newt n'était même pas sorti ce week-end. Il avait envie d'être seul et d'attendre lundi soir. Il ne vivait que pour son sourire. Il lui procurait du bonheur, de la vie, de la joie. Il lui procurait de la bonne humeur, de la motivation. Tout ça pour seulement un sourire. Un sourire du brun d'en face. Il ne voulait plus que ça s'arrête. Il voulait ce rendez-vous jusqu'à la fin de sa vie. Il pourrait continuer pendant des années à se rendre à cet arrêt de bus et le regarder sourire.

Il était dimanche et il passait vraiment trop longuement pour le blond. Il attendait demain soir. Il était devenu totalement dépendant de ce sourire. Il ne voulait plus jamais que ça s'arrête. Il voulait aller le voir, lui parler et l'embrasser. Depuis ce fameux sourire, Newt avait une attirance physique inexplicable. Mais pas seulement, tout était attirant chez le brun, tout, de sa façon d'être à ses lèvres. Il voulait connaître la couleur de ses yeux. Jusqu'à présent il était trop loin pour les voir. Mais Newt s'était décidé, il irait lui parler. Il flippait mais il devait y aller il ne supportait plus de juste lui sourire. Il voulait plus. Il sentait qu'il perdait le contrôle mais il n'arrivait pas à le garder. Et Minho ne l'aidait pas, il était devenu totalement fan "du duo" comme il les appelait. Alors il passait son temps à essayer de convaincre Newt d'aller le voir et d'arrêter d'avoir peur et il avait finit par céder.

Mais ce lundi soir il n'était pas là. Était-ce un signe ? Comme par hasard le soir où il voulait aller lui parler. Il n'y était pas. Newt pesta. Il soupira, il le cherchait mais son brun n'était pas là et il ne viendrait pas aujourd'hui car quand il n'était pas là à dix-sept heures depuis deux semaines c'est qu'il ne viendrait pas. La vie lui avait-t-elle envoyé un message ? Du genre : «Je sais que tu as voulu lui parler alors je ferais en sorte qu'il ne soit pas là. ». Ça pouvait définitivement n'être que ça. Il aurait dû aller le voir avant, voilà le regret était arrivé. Et c'était la pire sensation du monde. Putain mais que lui faisait le brun ? Newt n'était pas timide et là en trois mois il n'avait pas réussi à aborder un inconnu, mais pourquoi ? Pourquoi devait-il tomber sous le charme d'un brun inconnu ? Ça ne pouvait pas être quelqu'un qu'il connaissait avec qui il était à l'aise ? «Bien sûr que non, trop facile sinon » lui répondit la voix qui incarnait la vie dans sa tête.

17h02. Son bus allait arriver et aucun signe de son inconnu. Il était dévasté, dépité, en colère. Il commença à chercher ses écouteurs dans sa poche quand il sentit une présence non loin de lui. Il n'eut pas le temps de se retourner quand il entendit :

- C'est moi que tu cherches ?

Un sourire incroyable apparut sur le visage de son interlocuteur. Newt ne savait plus quoi dire, son cœur était tombé, le brun se trouvait à quelques centimètres de lui. Il pouvait voir ses yeux : ils étaient noisette et on pouvait plonger dedans pour y voir de la solitude et du mystère. Il en fallait vraiment peu à Newt pour que son cœur s'emballe.