Chapitre 43 - "Tout pardonner, tout oublier et tout recommencer."

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Thomas déglutit, un sentiment de dégoût traversa son corps. Il se rappelait très bien de cette soirée, il s'en était voulu à mort d'avoir embrassé quelqu'un alors qu'il était fou amoureux de Newt. Et malheureusement cette personne se trouvait être ce fameux Adrien.

- Non... Non. Il murmura.

Il ne voulait pas y croire, il ne voulait pas croire qu'il avait fait ça à Newt et qu'il avait fait ce plaisir à ce petit con.

Adrien avait ce sourire en coin comme les méchants dans les films quand leur plan se déroulait à merveille. Cela rendit Thomas encore plus mal à l'aise, il se sentit d'un coup rongé par la culpabilité de l'avoir embrassé. Il avait goûté aux lèvres d'un homme qui avait agressé Newt, qui avait foutu la merde dans son couple, qui était à l'origine du mal-être de Newt, qui l'avait traumatisé aussi. Tout ce qui allait mal dans sa vie était à cause de lui et il l'avait embrassé. Une soudaine envie de vomir lui prit les tripes.

- Newt... Il gémit douloureusement se rendant compte de la connerie qu'il avait faite.

Il osa enfin regarder Newt, il avait peur de le voir en colère contre lui, de le voir déçu par ce qu'il avait fait. Il avait bien ce regard, mais pas pour lui, pour Adrien et il en fut immédiatement soulagé. Thomas se rassura alors en disant qu'il n'avait rien fait après tout, qu'Adrien l'avait manipulé lui aussi et qu'il n'aurait pu savoir que c'était lui.

En entendant Thomas être mal à ce point et sortir douloureusement son prénom, Newt sortit enfin de cette transe dans lequel il s'était trouvée. Il fulminait littéralement et il n'arrivait plus à penser correctement. Il n'arrivait pas à croire qu'Adrien soit capable d'aller jusqu'à trouver Thomas pour l'atteindre. Il avait mal, tellement mal qu'Adrien soit devenu comme ça. Newt le poussa alors loin du brun comme s'il venait de réaliser enfin ce qu'il venait d'apprendre. Le blond le poussa une seconde fois beaucoup plus violemment avant de serrer les poings le long de son corps et de lui jeter le regard le plus noir qu'il pouvait. Adrien, lui, s'en amusait. Mais Newt continuait de l'observer sans vraiment le remarquer, il n'arrivait pas encore à savoir ce qu'il devait faire. Mais il était en colère, dévasté qu'il ait approché Thomas.

- Ton problème il est avec moi, qu'est-ce qu'il t'a pris de faire ça ? Cria Newt.

Il n'arrivait pas à avoir l'idée en tête qu'Adrien avait touché Thomas, il l'avait même embrassé, son Thomas. Il bouillonnait et lui il avait couché avec cette enflure. Adrien avait évidemment tout calculé et tout prévu parce que le sourire débile sur son visage était toujours apparent. Newt ne put se contenir cette fois et lui balança son point dans la gueule. La douleur qui s'ensuivit fut immédiate et Newt pesta contre lui-même. Adrien avait à présent la mâchoire contractée et se la tenait avant de le regarder furieusement. La satisfaction que Newt ressentit à faire ça était très plaisante et en faisait oublier le mal qu'il s'était infligé. Alors il en redonna un coup, ce qui fit, cette fois, tomber Adrien qui n'avait, enfin, plus cet air malin collé sur sa figure. Alors il décida d'utiliser sa défense la plus mortelle.

- Regarde dans quel état ça te met Newt, cracha-t-il, pour un baiser tu t'emportes comme si c'était l'affaire du siècle, t'es son petit chien c'est ça ? Il avait à présent un air dégoûté.

Newt essayait de ne pas écouter, c'est ce que voulait Adrien, mais il ne pouvait pas s'empêcher d'admettre qu'il avait raison. Effectivement, il serait certainement capable de tout pour Thomas. Il était capable de perdre la tête pour lui. Mais c'était Thomas, et il n'y en avait pas d'autres et il était sûr d'un truc maintenant, il ne pouvait pas vivre sans lui. En apprenant qu'il avait embrassé Adrien tout s'était chamboulé dans sa tête. Il ne concevait pas que Thomas fasse sa vie avec un autre, et lui-même ne se voyait pas sans Thomas plus tard, ou avec quelqu'un d'autre. Il n'y avait que Thomas qui pouvait lui faire ressentir cette satisfaction quand il l'embrassait, cette chaleur quand il le caressait, ce bonheur quand il l'entendait rire. Il n'arrivait pas à voir quelqu'un d'autre lui procurer ça, avec qui partager sa vie. Il venait de réaliser tout ça, là, maintenant, comme ça, et l'ironie du sort c'est que c'était certainement grâce à Adrien et ses actions.

L'arrêt d'en face. [Newtmas]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant