Une semaine que Newt ne voyait plus Thomas à l'arrêt d'en face mais il espérait encore quand même, peut-être qu il avait eu un problème, ça arrive à tout le monde. Depuis une semaine, Minho avait tout fait pour lui faire penser à autre chose : blague, jeux vidéo, trouver quelqu'un pour une petite partie de jambe en l'air, soirée, mais rien ne pouvait arranger son moral. Il n'avait même plus envie de coucher avec qui que ce soit, il voulait juste Thomas. Il pourrait échanger tout le sexe du monde contre juste le sourire de Thomas tous les soirs, à dix-sept heures, à l'arrêt d'en face. Il avait tenté de lui envoyer plusieurs messages, mais ils étaient tous sans réponse. Il avait le cœur brisé, un inconnu l'avait touché une seule fois le temps de quelques chocolats chaud et il s'était volatilisé, le laissant rempli d'espoir. Espoir qui s'était envolé. La dernière petite once était partis ce soir-là, jeudi soir. Rien n'était pire que de perdre espoir mais il devait bien un jour se rendre compte que ça n'avait été qu'une petite histoire sans intérêt. C'était la première fois qu'il avait des sentiments pour quelqu'un et ça n'avait pas été doux. Ça avait été explosif, en seulement quelques semaines il était passé par toutes les émotions possibles, des émotions sur lesquelles il pouvait mettre des noms maintenant, il les connaissait toutes. Enfin c'est ce qu'il croyait.
La colère commença à l'envahir. 17h02. Il n'était pas là, encore, à nouveau. Et le blond n'était même plus triste il était en colère. En colère que le brun ne se montre pas mais surtout qu'il ne donne aucune nouvelle. Alors il lui envoya un dernier message, un message que retranscrit tout ce qu'il ressentait, il espérait que toute sa colère allait partir avec ce SMS, il espérait qu'une fois fait, le brun ne serait plus rien pour lui. Il espérait qu'il pourrait reprendre sa petite vie tranquille. Il espérait qu'il n'aurait plus jamais à vivre ça : quelqu'un qui vous plaisait et qui vous abandonnait. Le brun lui avait apporté tellement en si peu de temps, des émotions inconnues, la joie de vivre, l'espoir, il l'avait rendu vivant, faisant de son quotidien quelque chose de magique et voilà que tout avait changé. Il pensait que c'était le bon, celui avec qui il entamerait sa première relation. Il s'était trompé. "T'aurais juste pu avoir les couilles de me dire en face que je ne te plaisais pas, y'avait rien de plus simple.". Voilà c'était fait. Newt soupira, il n'allait pas mieux, ça ne lui avait pas fait du bien du tout. Au contraire, il voulait en envoyer pleins d'autres, pour l'insulter, lui dire de revenir. Il avait besoin d'entendre de la part du brun qu'il n'en avait rien à faire de lui. Mais non. Il n'aura jamais ce moment-là. Il devait se contenter d'un SMS, un seul, rien d'autre. Alors il s'en contenta. Son bus arriva et il monta d'un pas lourd, lentement comme si le monde s'était acharné sur lui. Avoir le cœur brisé ce n'était pas facile tous les jours.
Il posa sa tête contre la vitre. La musique, bien plus lente que ce qu'il avait l'habitude d'écouter, le berçait contre les vibrations de la vitre du bus qui roulait. Il regardait les buildings de New York défiler, la scène était digne d'un film à l'eau de rose. Il pouffa intérieurement, lui que ne savait rien de l'amour, il venait d'être détruit par ce dernier sans même avoir eu le temps de le vivre en entier. Et pour une fois, il sourit, pour lui-même, il allait surmonter ça, comme Minho l'avait fait. Il allait surmonter ça et redevenir le garçon qu'il aimait : profiter de la vie, sortir se bourrer la gueule et prendre du bon temps avec un beau garçon ou une belle fille, ou peut-être les deux en même temps.
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Thomas était plongé dans le noir, il était sous sa couette, à attendre que le temps passe. Il ne voulait plus jamais sortir d'ici, il ne voulait plus vivre sans le regard de Newt. Qu'est-ce qu'il lui avait pris de l'ignorer ? Pourquoi s'infliger-t-il ça ? Il savait la réponse à ses questions : il se protégeait. Il s'en mordait les doigts de faire vivre cela au blond, il n'avait même pas répondu à ses messages. Il n'en avait pas la force, il avait peur de céder, de lui répondre et de le revoir pour que ses sentiments grandissent encore plus et qu'il ne puisse plus les stopper avant que le blond joue avec. Il n'avait même pas trouvé la force de se lever ce matin, il savait qu'il n'aurait pas pu, une nouvelle fois, attendre que le blond prenne son bus pour prendre le sien. Non, il serait aller le voir. Alors il avait préféré s'enfermer pour être sûr qu'il ne céderait pas, il était pitoyable mais il le fallait, pour lui mais aussi pour Newt. Ce dernier n'avait pas besoin de Thomas dans sa vie. Il ne lui apporterait rien.
Il entendit son portable vibrer. Il regarda l'heure : 17h02. Ça ne pouvait être que lui. Il essaya d'abord de supprimer le message sans le regarder puis il l'ouvrit quand même. Thomas sentit tout son corps se retourner pour tomber dans un trou infini, rien ne faisait plus mal que ce message. Sans s'en rendre compte il avait fait du mal au blond comme on lui en avait fait auparavant. Qu'il était con.
Une faible lumière entra doucement par la porte de sa chambre. Thomas se retourna pour ne pas y faire face, sachant parfaitement qui l'ouvrait.
- Teresa, va-t-en !
- Tu sais que je ne le ferais pas
- Teresa, je ne veux pas parler.
- Eh bien moi si !Elle ouvrit la porte en grand, vint ouvrir la fenêtre et les rideaux par la même occasion. Thomas grogna puis cria quand Teresa vint soulever la couette.
- Putain mais regardes-toi ! Tu dis que tu ne veux pas le voir pour l'oublier car il te fera du mal, il te mettra en miettes, mais tu ne crois pas que là t'es pas au plus mal peut être ?
Elle n'avait pas tort, mais Thomas ne voulait pas l'admettre. Alors il sortit l'autre et seul argument qu'il avait qui allait la mettre en rogne, mais il n'avait aucun prétexte pour éviter Newt.
- Je le fais pour lui ! Il n'a pas besoin de moi, j'y connais rien, il va être malheureux, qu'est-ce que je vais lui apporter hein ? Rien. ALORS LAISSE-MOI TRANQUILLE.
- Thomas... Ne dis pas ça, je suis sûr qu'il a vu beaucoup de choses merveilleuses en toi, tu ne lui as pas même laissé le temps de les voir. Je suis sûr qu'il a besoin de toi plus que tu ne le crois.
Thomas lui lança un regard noir, avant d'enfoncer sa tête dans le coussin et de faire comme si elle n'existait plus.
- Très bien! Dit Teresa d'un regard haut. Reste seul et avec plein de regrets dans ton lit. Mais tu ne viendras pas te plaindre !
- C'est ça. Dit -il dans un son presque inaudible à travers le coussin.
Teresa sortit de la chambre. Elle avait la solution pour mettre fin à ses gamineries. Thomas avait besoin de Newt.
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L'arrêt d'en face. [Newtmas]
Fiksi PenggemarThomas et Newt prennent le même bus chaque soir mais dans le sens inverse. À 17h ils sont face à face et s'observent l'un après l'autre sans que leurs yeux ne se croisent. Chacun est tombé sous le charme de l'inconnu de l'arrêt d'en face. 《 Je détes...