Deux jours plus tard
Mes yeux se plissent, éblouis par un rayon de soleil qui perce à travers la vitre de la cuisine.
Le temps en cette matinée de juin était magnifique et rendait le cadre encore un peu plus idyllique.
Je souris légèrement en observant les jeux de couleurs s'opérer sur la carte postale qui s'étend sous mes yeux : les montagnes qui se détachent et se reflètent dans cette étendue d'eau turquoise, comme d'autant de cristaux qui captent la lumière.
Je redirige mon attention vers ma tâche matinale et range la vaisselle que je venais de rincer quand j'entends un bruit sec similaire à un objet qui venait de se casser associée à une voix qui s'élève paniquée.- Owen...Owen !
Je quitte la cuisine à toute vitesse et m'oriente d'après le son de sa voix en montant les marches quatre à quatre.
Je rejoins en quelques secondes l'étage et découvre la porte de la salle de bain entrouverte.
Je m'y engage en courant et m'arrête net en découvrant la scène qui se dessine sous mes yeux.
Amelia, vêtue de l'un de mes tee-shirts que je lui avais prêté pour dormir (assez grand pour la recouvrir à mi cuisse), qui est accroupie sous le lavabo, les deux battants du meuble ouverts, laissant apparaître la tuyauterie. Ses mains serrent fermement la jonction de deux tuyaux depuis laquelle s'échappe malgré tout un filet d'eau.- Il faut couper l'eau, je reviens de suite ! Dis-je en comprenant direct le problème.
Je m'engage dans le couloir.
Je coupe le robinet d'arrivée d'eau qui se trouvait dans un encadrement dans un mur de l'étage et je rejoins Amelia.
Elle est toujours accroupie, mais ses mains sont posées cette fois ci sur ses cuisses, la pression de l'eau s'étant calmée.
Elle se retourne pour la première fois pour me faire face.
Je remarque que son visage et ses cheveux sont légèrement mouillés.
Elle me sourit timidement en trouvant mon regard.- Merci, me souffle-t-elle.
Je lui souris en retour.
- Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Je voulais prendre une douche mais l'eau ne s'écoulait pas du pommeau. J'ai ouvert alors le robinet en grand pensant que c'était juste un problème de pression et puis j'ai vu l'eau s'échapper de sous le lavabo...et même après avoir coupé le robinet, ça continuait à s'écouler...j'ai eu peur que ça fasse une inondation, j'ai un peu paniqué, désolée...
- Pas de problèmes...par contre, il va falloir régler ça...
Je m'avance et me penche au dessus de son épaule pour inspecter la tuyauterie.
L'odeur de vanille et de noix de coco qui lui est si spécifique envahit alors mes narines, et la chaleur de sa présence rayonne comme un halo près de moi.
De plus, je la voyais pour la première fois portant mon tee-shirt...et cela me faisait une impression bizarre, me troublant presque alors que cette pièce de tissu qui m'appartenait l'habillait à son tour...
Je me re-concentre cependant rapidement et remarque qu'un joint semble légèrement desserré.- Je pense que ce n'est pas grand-chose...je dois avoir une trousse à outils avec des joints de rechange.
- Il faut peut être appeler un plombier ?
- Je vais regarder moi-même avant de devoir lâcher un pont d'or pour qu'un plombier se déplace jusqu'ici....sèche toi un peu....et je reviens...
- Ok et je nettoie rapidement pour éviter qu'on patauge...
Je descends pour retrouver l'entrée et me dirige vers le cagibi présent sous l'escalier ; j'ouvre le battant et j'y reconnais différents objets dont une tache rouge qui me saute directement aux yeux : une boîte métallique....la fameuse trousse à outils que je cherchais.
Je m'en empare, jette un œil rapide à l'intérieur et mon sourire grandit un peu plus en reconnaissant un joint tout neuf. J'avais effectivement tout ce dont j'avais besoin.
Je prends la boîte dans ma main droite et remonte avec entrain vers la salle de bain, satisfait de pouvoir régler rapidement le problème.
VOUS LISEZ
Bodyguard
General Fiction« Monsieur Hunt, bonjour. Je suis Richard Webber, manager d'Amelia Shepherd et si je vous appelle c'est qu'on m'a recommandé votre nom comme l'un des meilleurs de votre profession... » Toutes les histoires commencent par quelques mots. Celle-ci débu...