Le jour où j'ai tué l'amour (1)

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Holà! J'espère que vous allez bien, n'oubliez pas qu'aujourd'hui il y a un double chapitre. La suite sera donc postée en fin d'après-midi/début de soirée :) Bonne lecture :) Et je voulais vous remercier pour tous les votes et commentaires qui me touchent à chaque fois, merci infiniment!! Je vous aime ❤️

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AVERTISSEMENT : Scènes violentes et difficiles dans ce chapitre.


Bagdad - 2005



Une douleur lancinante qui se diffuse dans mes deux bras.
Une gêne autour de mes poignets.
Je reviens doucement à la réalité, émergeant d'un état second entre le malaise et le sommeil.
Un tambourinement régulier et vif contre mes tempes.
J'ouvre difficilement les yeux.
Du noir.
Rien que du noir qui m'entoure.
Je cligne des yeux plusieurs fois tout en prenant en parallèle conscience de ma position.
Je réalise que je suis à genoux : j'initie aussitôt un mouvement pour bouger et me lever.
Mais ma tentative est vaine.
Je jette un regard sur moi-même.
Je remarque tout d'abord que je suis torse nu. Mais le plus inquiétant est ailleurs.
Mes pieds sont maintenus par des liens métalliques autour de mes deux chevilles.
Mes bras sont élevés au dessus de ma tête, mes mains liées fermement à deux chaînes accrochées au plafond.
Je me débats, m'épuisant au bout de quelques secondes, ne parvenant qu'à bouger mes bras sans pour autant me libérer.
Je respire un grand coup et tourne ma tête de droite et de gauche, mes yeux s'étant habitués à l'obscurité qui m'entoure. Je suis dans une pièce vide, de simples murs gris tout autour de moi.
Pas de fenêtres.
Juste un faible filet de lumière qui s'échappe sous une surface que je suppose être la porte.
La porte de la cellule où je suis séquestré.
Je me concentre pour tenter de me remémorer ce qui a pu se passer....ce qui peut expliquer que je me trouve ainsi pieds et mains liés....
Un cliquetis de clé trouble subitement le silence.
Des voix qui résonnent derrière la porte, s'exprimant en arabe, mais impossible pour moi de repérer le moindre mot...
Une clé qu'on glisse dans une serrure.
Puis un grincement sourd et une lumière qui m'aveugle pendant quelques secondes.
Trois silhouettes se détachent en contre jour et s'avancent dans la pièce.
Mes yeux, agressés et éblouis, finissent par se poser sur les visages qui me font face dorénavant.
Trois visages que je reconnais aussitôt.
Saïd Alawi, numéro 2 de la branche terroriste irakienne accompagné de son fidèle lieutenant Omar Sawira. Ce dernier semble tenir les mains de celle qui me fixe, avec un regard apeuré...les yeux humides.

- Tu as repris tes esprits ?

Je ne réponds pas, concentré sur la femme qui est à leurs côtés...troublé par sa présence et son émotion.

- On se disait qu'un peu de compagnie pourrait nous être utile...reprend Saïd, d'une voix ferme, son accent appuyant chacun des mots.

- Si on n'arrive pas à te faire parler, elle peut sans doute y arriver, tu ne crois pas ?

Il se décale légèrement et dévoile un fouet qu'il tenait derrière son dos.

- Ma chère, à vous l'honneur...on va voir à quel point un agent spécial américain sait résister à la douleur....quand elle vient de la main de celle qu'il aime....

Je plonge mon regard dans celui de Yasmina qui m'observe, paniquée.

- Ne soyez pas timide, je vous montre une fois, c'est très simple, poursuit Saïd.

Il brandit aussitôt le fouet et l'assène d'un coup vif dans ma direction.
Le cuir s'abat sur mon torse et lacère ma peau, diffusant une brûlure intense, comme si on mettait ma chair à jour...je serre les dents, pour ne pas lui révéler la douleur intense que j'éprouve....

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