Haine pitoyable

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Lise est une enflure.

William est un enfoiré.

Je les déteste. Je les ai toujours détestés.

Depuis le premier jour où elle m'a adressé la parole de son sourire timide et peu assuré, quelque chose avait remué dans ma poitrine. Ça brûlait, ça faisait mal. Ça m'effrayait.

Peut-être que sa demande était égoïste et ne remplissait que ses propres intérêts mais j'avais été touché par son regard soucieux.

Bordel. J'en deviendrais fleur bleue.

Je sais pas, c'est comme la foudre, le tonnerre. On en devient sourd, on en perd tout repère et on se retrouve dans le creux de la main d'une gamine de huit ans.

Personne n'avait jamais fait attention à moi. J'étais juste la grande gueule du club, le guignol qui n'arrivait à rien et qui était là par obligation parce que môman avait décidé qu'il fallait qu'il s'éveille au monde extérieur...

Mais elle, elle est venue me voir. Elle me connaissait d'une connaissance de sa belle mère.

Ouais je sais, c'est un peu tiré par les cheveux c'est pour ça que j'étais méfiant. Du moins au début.

Elle continuait de me solliciter de son sourire, elle n'avait plus jamais reparlé de sa demande. Je pensais qu'elle avait oublié.

J'aurais voulu qu'elle soit uniquement là pour moi.

Mais les gens n'appartiennent à personne et, bordel, qu'est-ce que ça fait mal.

Voir ses yeux briller à la mention de son nom... Lui qui l'ignore, elle qui souffre en silence.

Et sept ans plus tard, le voilà qui tombe comme une fleur, comme ça, de nul part, en un regard.

Amnésique de merde.

Bordel, et maintenant, tu me ferais presque de la peine, mon gars.

Oui, je ne suis pas tout blanc dans cette histoire. Oui, je l'ai faite chanter. Oui, il y avait des conditions puériles derrière mon acceptation.

Mais que voulez-vous, j'avais huit ans...

Et maintenant, elle achète mon silence.

Je suis vraiment qu'un con, hein ?

Après tout, elle ne fait que se servir des autres pour son propre intérêt.

Je ne sais pas si je devrai être triste ou heureux pour lui.

J'aimerais pas être à sa place.

Mais après tout, je l'ai déjà été.

William, tu sais, au fond, je crois que dans une autre vie, j'aurais pu t'aimer un peu. Comme un ennemi, peut-être.

Mais là, tu me fais pitié, à tomber dans le panneau aussi vite, à flirter alors que les fils se resserrent.

Je pense qu'elle veut tout t'avouer, tout te balancer pour son devoir et se laver de toute culpabilité. Peut-être même qu'elle se fera passer pour une victime et que tu auras pitié d'elle.

Mais tu mérites pas ça, mon gars.

≈≈≈

Hey hey hey ! Je suis de retour avec un chapitre changement de point de vue (Maxime au cas z'où vous auriez pas compris (et si c'était le cas, dites-le moi afin que je rajoute plus d'indices pour qu'on comprenne plus vite ^^))

Maintenant qu'on a eu les versions mystères de l'histoire de Maxime et Lise, je pense que les flash-backs vont commencer à tomber ^^

J'avoue que j'étais plus trop dans l'histoire du côté présent (parce que je bosse plus du côté passé) alors j'ai écrit un chapitre où Maxime raconte le passé parce que, de toute façon, j'avais besoin d'une coupure avec le chapitre précédent et c'était le bon moment d'incruster les pensées de Maxime.

Donc, au final, ce n'était que deux semaines d'attente ^^ l'Art de Mentir m'avait trop manqué 😂

J'espère que vous avez pas trop oublié l'histoire, si vous voulez, je ferai un rapide résumé de quelques lignes au début de chapitre suivant quand l'histoire reprendra son cours ^^

L'Art de Mentir ✔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant