heureux.

chapitre 6 • reuf

Désolée pour mon retard, d'habitude je publie un chap/semaine mais pour des raisons personnelles je n'ai pas pu le faire la semaine dernière oups😶 du coup double update pour rattraper et aussi pour vous remercier des presque 150 vues !

K E N

J'aime les femmes. J'm'en lasse juste un peu trop vite, il paraît.

Du haut de mes 27 ans, je n'ai connu que deux vraies relations dans ma vie. La première, tandis que je m'approchais de la majorité. Ma première petite amie et moi-même étions alors tous les deux trop jeunes, et nous nous sommes fait plus de mal que de bien. C'est à cette période que j'ai foutu n'importe quoi, jusqu'à en devenir SDF à 17 ans. Une histoire compliquée.

La seconde est bien plus récente, et j'y fais référence de manière tout de même abstraite dans mes sons. Ma dernière copine en date m'a simplement pris pour un con.

À part ces deux femmes, il faut dire que je n'ai jamais rien vécu de sérieux. Disons même qu'elles m'ont confortées dans cette idée.

Alors j'enchaîne les plans culs. C'est plus simple. Plus exaltant. Moins lassant. Mais je préviens toujours mon éphémère compagne que je ne cherche rien de sérieux, ça m'évite de briser des cœur. Elle est toujours au courant qu'elle ne représente pour moi que cette lettre : du "q". Ça lui va très bien, ça me va très bien, tout le monde y trouve son compte.

Seulement là... J'ai envie de Noleïa. Très envie de Noleïa. Elle a un truc, qui fait que mon corps la désire. Sauf que la réunionnaise, vaut mieux que j'évite de baiser avec. Parce qu'elle est spéciale, j'sais pas, c'est comme ça. Alors j'veux pas coucher avec elle. J'veux pas me lasser d'elle. J'veux pas la jeter, elle. J'veux la garder dans ma vie, sans risquer de tout gâcher juste pour un peu de plaisir.

Et j'ai eu beau me répéter ça, et le fait que je ne suis pas un connard au point de profiter d'une fille bourrée et droguée, mes défenses ont failli flancher. Ses lèvres dans mon cou, putain... Quel homme ne risquerait pas de craquer ?

Alors j'lui ai sorti un monologue pour qu'elle ferme sa gueule et qu'elle arrête d'attaquer ma bonne volonté. J'prie pour qu'elle ne s'en rappelle pas demain. C'est vrai, je suis autant romantique que macho dans mes sons ; je préfère que Noleïa ne se réfère qu'à la seconde option. Étant donné qu'elle m'a déjà traité de canard... Ça me paraît mal parti.

Mais maintenant que je reprends mon souffle, ayant fini de déblatérer sur le fait que, oui, j'ai bien envie de coucher avec elle, elle ne parle plus.

C'était le but recherché ; mais maintenant je me rends compte que je veux juste qu'elle réagisse, au lieu de me fixer ainsi.

Un ange passe, jusqu'à ce qu'elle souffle enfin :

- C'est la première fois qu'on me dit ça...

Je ne sais vraiment pas ce qui lui ait arrivé avant qu'elle ne vienne à Paris. Mais ce qui est sûr, c'est que malgré ses vannes narcissiques, elle y a perdu toute sa confiance en elle.

Les personnes qui paraissent les plus sûres d'elles sont en fait celles qui se questionnent le plus.
C'est une façon de faire croire aux autres que rien ne peut t'atteindre, pour s'en persuader soi-même.

...Dans certains cas. Et je pense celui de Noleïa. Je ne parle pas des meufs qui embrassent leur reflet tous les soirs. Mais soit, peut-être que je me trompe ; je suis rappeur, pas psy.